HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant IX

οὐδέ



Texte grec :

[9,100] τώ σε χρὴ περὶ μὲν φάσθαι ἔπος ἠδ᾽ ἐπακοῦσαι,
κρηῆναι δὲ καὶ ἄλλῳ, ὅτ᾽ ἄν τινα θυμὸς ἀνώγῃ
εἰπεῖν εἰς ἀγαθόν· σέο δ᾽ ἕξεται ὅττί κεν ἄρχῃ.
αὐτὰρ ἐγὼν ἐρέω ὥς μοι δοκεῖ εἶναι ἄριστα.
οὐ γάρ τις νόον ἄλλος ἀμείνονα τοῦδε νοήσει
105 οἷον ἐγὼ νοέω ἠμὲν πάλαι ἠδ᾽ ἔτι καὶ νῦν
ἐξ ἔτι τοῦ ὅτε διογενὲς Βρισηΐδα κούρην
χωομένου Ἀχιλῆος ἔβης κλισίηθεν ἀπούρας
οὔ τι καθ᾽ ἡμέτερόν γε νόον· μάλα γάρ τοι ἔγωγε
πόλλ᾽ ἀπεμυθεόμην· σὺ δὲ σῷ μεγαλήτορι θυμῷ
110 εἴξας ἄνδρα φέριστον, ὃν ἀθάνατοί περ ἔτισαν,
ἠτίμησας, ἑλὼν γὰρ ἔχεις γέρας· ἀλλ᾽ ἔτι καὶ νῦν
φραζώμεσθ᾽ ὥς κέν μιν ἀρεσσάμενοι πεπίθωμεν
δώροισίν τ᾽ ἀγανοῖσιν ἔπεσσί τε μειλιχίοισι.
τὸν δ᾽ αὖτε προσέειπεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων·
115 ὦ γέρον οὔ τι ψεῦδος ἐμὰς ἄτας κατέλεξας·
ἀασάμην, οὐδ᾽ αὐτὸς ἀναίνομαι. ἀντί νυ πολλῶν
λαῶν ἐστὶν ἀνὴρ ὅν τε Ζεὺς κῆρι φιλήσῃ,
ὡς νῦν τοῦτον ἔτισε, δάμασσε δὲ λαὸν Ἀχαιῶν.
ἀλλ᾽ ἐπεὶ ἀασάμην φρεσὶ λευγαλέῃσι πιθήσας,
120 ἂψ ἐθέλω ἀρέσαι δόμεναί τ᾽ ἀπερείσι᾽ ἄποινα.
ὑμῖν δ᾽ ἐν πάντεσσι περικλυτὰ δῶρ᾽ ὀνομήνω
ἕπτ᾽ ἀπύρους τρίποδας, δέκα δὲ χρυσοῖο τάλαντα,
αἴθωνας δὲ λέβητας ἐείκοσι, δώδεκα δ᾽ ἵππους
πηγοὺς ἀθλοφόρους, οἳ ἀέθλια ποσσὶν ἄροντο.
125 οὔ κεν ἀλήϊος εἴη ἀνὴρ ᾧ τόσσα γένοιτο,
οὐδέ κεν ἀκτήμων ἐριτίμοιο χρυσοῖο,
ὅσσά μοι ἠνείκαντο ἀέθλια μώνυχες ἵπποι.
δώσω δ᾽ ἑπτὰ γυναῖκας ἀμύμονα ἔργα ἰδυίας
Λεσβίδας, ἃς ὅτε Λέσβον ἐϋκτιμένην ἕλεν αὐτὸς
130 ἐξελόμην, αἳ κάλλει ἐνίκων φῦλα γυναικῶν.
τὰς μέν οἱ δώσω, μετὰ δ᾽ ἔσσεται ἣν τότ᾽ ἀπηύρων
κούρη Βρισῆος· ἐπὶ δὲ μέγαν ὅρκον ὀμοῦμαι
μή ποτε τῆς εὐνῆς ἐπιβήμεναι ἠδὲ μιγῆναι,
ἣ θέμις ἀνθρώπων πέλει ἀνδρῶν ἠδὲ γυναικῶν.
135 ταῦτα μὲν αὐτίκα πάντα παρέσσεται· εἰ δέ κεν αὖτε
ἄστυ μέγα Πριάμοιο θεοὶ δώωσ᾽ ἀλαπάξαι,
νῆα ἅλις χρυσοῦ καὶ χαλκοῦ νηησάσθω
εἰσελθών, ὅτε κεν δατεώμεθα ληΐδ᾽ Ἀχαιοί,
Τρωϊάδας δὲ γυναῖκας ἐείκοσιν αὐτὸς ἑλέσθω,
140 αἴ κε μετ᾽ Ἀργείην Ἑλένην κάλλισται ἔωσιν.
εἰ δέ κεν Ἄργος ἱκοίμεθ᾽ Ἀχαιϊκὸν οὖθαρ ἀρούρης
γαμβρός κέν μοι ἔοι· τίσω δέ μιν ἶσον Ὀρέστῃ,
ὅς μοι τηλύγετος τρέφεται θαλίῃ ἔνι πολλῇ.
τρεῖς δέ μοί εἰσι θύγατρες ἐνὶ μεγάρῳ εὐπήκτῳ
145 Χρυσόθεμις καὶ Λαοδίκη καὶ Ἰφιάνασσα,
τάων ἥν κ᾽ ἐθέλῃσι φίλην ἀνάεδνον ἀγέσθω
πρὸς οἶκον Πηλῆος· ἐγὼ δ᾽ ἐπὶ μείλια δώσω
πολλὰ μάλ᾽, ὅσσ᾽ οὔ πώ τις ἑῇ ἐπέδωκε θυγατρί·
ἑπτὰ δέ οἱ δώσω εὖ ναιόμενα πτολίεθρα

Traduction française :

[9,100] Pour cette raison, tu dois, plus que personne, parler et écouter, exécuter même l'avis d'un autre, si son coeur l'a poussé à parler dans un bon sens; et de toi dépendra que tel avis l'emporte. Pour moi, je dirai quel parti me semble le meilleur, et nul ne pensera des pensées préférables à celles que je pense, aujourd'hui comme autrefois, depuis le jour où, de la baraque du descendant de Zeus, d'Achille irrité, tu sortis, emmenant la jeune Briséis. Tu ne pensas pas, en cela, comme nous; car, moi du moins, je parlai longuement pour te dissuader. Mais toi, cédant à ton coeur orgueilleux, cet homme excellent, honoré des immortels eux-mêmes, tu le déshonoras; car tu ravis, et retiens, sa récompense. Eh bien, aujourd'hui encore, cherchons comment nous pourrions lui plaire et le persuader, par des présents agréables et de douces paroles. » Agamemnon, prince de guerriers, répondit : « Vieillard, tu ne mens pas en rappelant mon égarement : j'ai été égaré, je ne le nie pas moi-même. Il vaut beaucoup de troupes, l'homme que Zeus aime de coeur. Ainsi, maintenant, Zeus a honoré Achille, et dompté les troupes achéennes. Mais puisque j'ai été égaré, cédant à des sentiments malheureux, je veux aujourd'hui satisfaire Achille, et lui offrir une rançon immense. Devant vous tous j'énumérerai ces cadeaux magnifiques : sept trépieds qui ne vont pas au feu, dix talents d'or, vingt chaudrons qui vont sur les flammes, douze chevaux de course vigoureux, qui ont remporté des prix avec leurs jambes. Il ne serait pas sans butin, l'homme qui aurait tous les biens - (il ne serait pas non plus dépourvu d'or précieux) - tous les biens que m'ont rapportés ces chevaux aux sabots massifs. Je donnerai à Achille sept femmes aptes à des travaux irréprochables, des Lesbiennes que, quand il prit lui-même Lesbos bien bâtie, je choisis : par leur beauté, elles l'emportaient sur des tribus de femmes. Je les lui donnerai, et, avec elles, celle que je ravis naguère, la fille de Brisés. Et je jurerai, avec un grand serment, que jamais je n'entrai dans sa couche, ni ne m'unis à elle, suivant la loi des humains, hommes et femmes. « Voilà ce qu'il aura tout de suite; et si jamais les dieux nous donnent de saccager la grande ville de Priam, qu'Achille entasse dans son navire une quantité d'or et de bronze, étant venu à l'assemblée où nous, Achéens, nous partagerons le butin. Des femmes troyennes, qu'il en choisisse, lui-même, vingt, les plus belles après Hélène d'Argos. Et si jamais nous retournons dans l'Argos d'Achaïe, mamelle de la terre, qu'il soit mon gendre : je l'honorerai à l'égal d'Oreste, ce fils dernier né qu'on m'élève dans l'opulence. J'ai trois filles en mon palais bien construit : Chrysothémis, Laodice et Iphianassa. Celle qui lui plaira, qu'il l'emmène, sans rien payer, dans la maison de Pélée; et je lui donnerai avec elle des cadeaux de noce très nombreux, tels qu'aucun homme n'en a donné avec sa fille. Je lui donnerai sept villes bien peuplées,





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Dernière mise à jour : 24/02/2006