HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, Du régime dans les maladies aiguës (1ière partie)

κόπριον



Texte grec :

[1,15] Μελίκρητον δὲ πινόμενον διὰ πάσης τῆς νούσου ἐν τῇσιν ὀξείῃσι νούσοισι τὸ ἐπίπαν μὲν τοῖσι πικροχόλοισι καὶ μεγαλοσπλάγχνοισιν ἧσσον ἐπιτήδειον ἢ τοῖσι μὴ τοιούτοισίν ἐστιν· διψῶδές γε μὴν ἧσσον τοῦ γλυκέος οἴνου· πλεύμονός τε γὰρ μαλθακτικόν ἐστι, καὶ πτυέλου ἀναγωγὸν μετρίως, καὶ βηχὸς παρηγορικόν· ἔχει γὰρ σμηγματῶδές τι, ὃ μᾶλλον τοῦ μετρίου καταγλισχραίνει τὸ πτύελον. Ἔστι δὲ καὶ οὐρητικὸν μελίκρητον ἱκανῶς, ἢν μή τι τῶν ἀπὸ σπλάγχνων κωλύῃ. Καὶ διαχωρητικώτερον δὲ κάτω χολωδέων, ἔστι μὲν ὅτε καλῶν, ἔστι δ´ ὅτε κατακορεστέρων μᾶλλον τοῦ καιροῦ, καὶ ἀφρωδεστέρων· μᾶλλον δὲ τὸ τοιοῦτο τοῖσι χολώδεσί τε καὶ μεγαλοσπλάγχνοισι γίγνεται. Πτυάλου μὲν οὖν ἀναγωγὴν καὶ πλεύμονος μάλθαξιν τὸ ὑδαρέστερον μελίκρητον ποιέει μᾶλλον· τὰ μέντοι ἀφρώδεα διαχωρήματα καὶ μᾶλλον τοῦ καιροῦ κατακορέως χολώδεα, καὶ μᾶλλον θερμὰ, τὸ ἄκρητον μᾶλλον τοῦ ὑδαρέος ἄγει· τὸ δὲ τοιόνδε διαχώρημα ἔχει μὲν καὶ ἄλλα σίνεα μεγάλα· οὔτε γὰρ ἐξ ὑποχονδρίων καῦμα σβεννύει, ἀλλὰ ὁρμᾷ, δυσφορίην τε καὶ ῥιπτασμὸν τῶν μελέων ποιέει, ἑλκῶδές τέ ἐστι καὶ ἐντέρου καὶ ἕδρης· ἀλεξητήρια δὲ τουτέων γεγράψεται. Ἄνευ μὲν οὖν ῥοφημάτων μελικρήτῳ χρεόμενος ἀντ´ ἄλλου ποτοῦ ἐν ταύτῃσι τῇσι νούσοισι πολλὰ ἂν εὐτυχοίης, καὶ οὐκ ἂν πολλὰ ἀτυχοίης· οἷσι δὲ δοτέον, καὶ οἷσιν οὐ δοτέον, τὰ μέγιστα εἴρηται, καὶ δι´ ἃ οὐ δοτέον. Κατέγνωσται δὲ μελίκρητον ὑπὸ τῶν ἀνθρώπων, ὡς καταγυιοῖ τοὺς πίνοντας, καὶ διὰ τοῦτο ταχυθάνατον εἶναι νενόμισται· ἐκλήθη δὲ τοῦτο διὰ τοὺς ἀποκαρτερέοντας· ἔνιοι γὰρ μελικρήτῳ μούνῳ χρέονται ποτῷ, ὡς τοιούτῳ δῆθεν ἐόντι· τὸ δὲ οὐ παντάπασιν ὧδε ἔχει· ἀλλ´ ὕδατος μὲν πολλῷ ἰσχυρότερόν ἐστι πινόμενον μοῦνον, εἰ μὴ ταράσσοι τὴν κοιλίην· ἀτὰρ καὶ οἴνου λεπτοῦ καὶ ὀλιγοφόρου καὶ ἀνόσμου ᾗ μὲν ἰσχυρότερον, ᾗ δὲ ἀσθενέστερον. Μέγα μὴν διαφέρει καὶ οἴνου καὶ μέλιτος ἀκρητότης· ἐς ἰσχὺν ἀμφοτέρων δ´ ὅμως τούτων, εἰ διπλάσιον μέτρον οἴνου ἀκρήτου πίνοι τις ἢ ὁκόσον μέλι ἐκλείχοι, πολλῷ ἂν δήπου ἰσχυρότερος εἴη ὑπὸ τοῦ μέλιτος, εἰ μοῦνον μὴ ταράσσοι τὴν κοιλίην· πολλαπλάσιον γὰρ καὶ τὸ κόπριον διεξίοι ἂν αὐτέῳ. Εἰ μέντοι ῥοφήματι χρέοιτο πτισάνῃ, ἐπιπίνοι δὲ μελίκρητον, ἄγαν πλησμονῶδες ἂν εἴη καὶ φυσῶδες, καὶ τοῖσι κατὰ τὰ ὑποχόνδρια σπλάγχνοισιν ἀξύμφορον· προπινόμενον μέντοι πρὸ ῥοφήματος μελίκρητον οὐ βλάπτει ὡς μεταπινόμενον, ἀλλά τι καὶ ὠφελέει. Ἑφθὸν δὲ μελίκρητον ἐσιδεῖν μὲν πολλῷ κάλλιον τοῦ ὠμοῦ· λαμπρὸν γὰρ καὶ λεπτὸν καὶ λευκὸν καὶ διαφανὲς γίγνεται· ἀρετὴν δὲ ἥντινα αὐτέῳ προσθέω διαφέρουσάν τι τοῦ ὠμοῦ οὐκ ἔχω· οὐδὲ γὰρ ἥδιόν ἐστι τοῦ ὠμοῦ, ἢν τυγχάνῃ γε τὸ μέλι καλὸν ἐόν· ἀσθενέστερον μέντοι γε τοῦ ὠμοῦ καὶ ἀκοπρωδέστερόν ἐστιν· ὧν οὐδετέρης τιμωρίης προσδέεται μελίκρητον. Ἄγχιστα δὲ χρηστέον αὐτέῳ τοιῷδε ἐόντι, εἰ τὸ μέλι τυγχάνοι πονηρὸν ἐὸν καὶ ἀκάθαρτον καὶ μέλαν καὶ μὴ εὐῶδες· ἀφέλοιτο γὰρ ἂν ἡ ἕψησις τῶν κακοτήτων αὐτέου τὰ πλείονα τοῦ αἴσχεος.

Traduction française :

[1,15] 15. L'hydromel, quand, dans une maladie aiguë, on le fait boire tant qu'elle dure, est, en général, moins convenable aux affections bilieuses et à celles où les viscères sont le siége d'engorgements inflammatoires, qu'aux affections qui ne présentent rien de pareil. Il altère moins que le vin doux, par cela même qu'il adoucit les voies respiratoires, qu'il active modérément l'expectoration, et qu'il calme la toux, possédant une vertu détersive, il est vrai, mais qui, étant peu active, laisse les crachats s'épaissir plus qu'il ne convient. Il jouit aussi de propriétés diurétiques, suffisantes, à moins qu'il n'y ait, dans les viscères, quelque obstacle à l'administration du miel; il provoque, plus que le vin doux, des selles bilieuses, tantôt louables, tantôt plus chargées de bile et plus écumeuses qu'il ne faudrait; cet effet se produit particulièrement quand les affections sont bilieuses, et les viscères le siége d'un gonflement inflammatoire. L'hydromel, étendu d'eau, facilite davantage l'expectoration et adoucit le poumon ; saturé de miel, il provoque davantage les selles écumeuses, plus chargées de bile et plus échauffées qu'il ne faudrait. Des selles semblables ont encore, d'un autre côté, de graves inconvénients; car, loin d'éteindre l'ardeur des hypochondres, elles l'excitent, causent l'anxiété du malade et l'agitation des membres, et produisent l'ulcération de l'intestin et du siége. J'exposerai les secours qu'il faut y opposer. Si, vous abstenant de toute ptisane passée ou non passée, vous mettez les malades à l'usage exclusif de l'hydromel dans les maladies aiguës, souvent vous vous en trouverez bien, et rarement vous vous en trouverez mal ; quant aux cas où il faut le donner, à ceux où il ne faut pas le donner, et aux raisons qui en défendent l'emploi, j'ai exposé ce qu'il y a de principal. L'opinion commune condamne l'hydromel comme affaiblissant ceux qui en boivent, et l'on pense qu'il hâte la mort ; cela a été dit à cause de ceux qui se laissent mourir de faim; car quelques-uns dans cette intention, ne prennent que de l'hydromel, s'imaginant qu'il possède en réalité cette vertu affaiblissante; mais il n'en est nullement ainsi. En effet, bu seul, il est beaucoup plus nutritif que l'eau, à moins qu'il ne dérange le ventre ; et même, comparé avec un vin léger, faible et inodore, il est tantôt plus tantôt moins nourrissant. Mais, si l'on compare le vin pur et le miel pur, qui, sans doute, diffèrent grandement entre eux, on trouvera cependant, à en considérer respectivement la force nutritive, qu'une personne qui boira une certaine quantité de vin pur en sera beaucoup moins soutenue qu'elle ne le serait si elle avait pris une quantité de miel moitié moindre, pourvu que cette dernière substance ne provoque aucun dérangement intestinal ; car le miel fournira à la formation d'une beaucoup plus grande masse de matières alvines. On observera que, si le malade, étant à l'usage de la ptisane entière, buvait l'hydromel avant la ptisane, ce régime causerait trop de plénitude, engendrerait des gaz, et conviendrait mal aux viscères renfermés dans les hypochondres ; mais que, bu avant la ptisane, il ne nuit pas comme bu après ; loin de là, il est même de quelque avantage. L'hydromel cuit a une bien meilleure apparence que l'hydromel cru, il est brillant, léger, blanc et transparent; mais je ne saurais lui attribuer une propriété utile que l'hydromel cru ne possède pas également. Il n'est pas, en effet, plus agréable au goût, pourvu que le miel soit de bonne qualité; et, s'il est moins nutritif et produit moins de matières alvines, ni l'un ni l'autre de ces effets ne sont nécesaires à l'efficacité de l'hydromel. On ne l'emploiera cuit que si le miel n'est pas de bonne qualité, s'il est impur, noir et de mauvaise odeur; car la cuisson lui ôterait presque tout ce que ces défectuosités lui donnent de rebutant.





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Dernière mise à jour : 3/09/2009