HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, Du régime dans les maladies aiguës (1ière partie)

δὴ



Texte grec :

[1,14] Γλυκὺν δὲ οἶνον καὶ οἰνώδεα καὶ λευκὸν καὶ μέλανα, καὶ μελίκρητον, καὶ ὕδωρ, καὶ ὀξύμελι, τοισίδε σημαινόμενον χρὴ διορίζειν ἐν τῇσιν ὀξείῃσι νούσοισιν. Ὁ μὲν γλυκὺς ἧσσόν ἐστι καρηβαρικὸς τοῦ οἰνώδεος, καὶ ἧσσον φρενῶν ἁπτόμενος, καὶ διαχωρητικώτερος δή τι τοῦ ἑτέρου κατ´ ἔντερον, μεγαλόσπλαγχνος δὲ σπληνὸς καὶ ἥπατος· οὐκ ἐπιτήδειος δὲ οὐδὲ τοῖσι πικροχόλοισι· καὶ γὰρ οὖν διψώδης τοῖσί γε τοιουτέοισίν ἐστιν· ἀτὰρ καὶ φυσώδης τοῦ ἐντέρου τοῦ ἄνω· οὐ μὴν πολέμιός γε τῷ ἐντέρῳ τῷ κάτω, ὡς κατὰ λόγον τῆς φύσης· καίτοι γε οὐ πάνυ πορίμη ἐστὶν ἡ ἀπὸ τοῦ γλυκέος οἴνου φῦσα, ἀλλ´ ἐγχρονίζει περὶ ὑποχόνδρια. Καὶ γὰρ οὖν οὗτος ἧσσον διουρητικὸς γίγνεται τὸ ἐπίπαν τοῦ οἰνώδεος λευκοῦ· πτυάλου δὲ μᾶλλον ἀναγωγός ἐστι τοῦ ἑτέρου ὁ γλυκύς. Καὶ οἷσι μὲν διψώδης ἐστὶ πινόμενος, ἧσσον ἂν τούτοισιν ἀνάγοι ἢ ὁ ἕτερος οἶνος, οἷσι δὲ μὴ διψώδης, μᾶλλον ἀνάγοι ἂν τοῦ ἑτέρου. Ὁ δὲ λευκὸς οἰνώδης οἶνος ἐπῄνηται μὲν καὶ ἔψεκται τὰ πλεῖστα καὶ τὰ μέγιστα ἤδη ἐν τῇ τοῦ γλυκέος οἴνου διηγήσει· ἐς δὲ κύστιν μᾶλλον πόριμος ἐὼν τοῦ ἑτέρου καὶ διουρητικὸς καὶ καταῤῥηκτικὸς, αἰεὶ πολλὰ προσωφελέοι ἂν ἐν ταύτῃσι τῇσι νούσοισι· καὶ γὰρ εἰ πρὸς ἄλλα ἀνεπιτηδειότερος τοῦ ἑτέρου πέφυκεν, ἀλλ´ ὅμως ἡ κατὰ κύστιν κάθαρσις ὑπ´ αὐτέου γιγνομένη ῥύεται, ἢν προτρέπηται ὁκοῖον δεῖ. Καλὰ δὲ ταῦτα τεκμήριά ἐστι τὰ περὶ οἴνου ὠφελίης καὶ βλάβης, ὁκόσα ἀκαταμάθητα ἦν τοῖσιν ἐμεῦ γεραιτέροισιν. Κιῤῥῷ δὲ οἴνῳ καὶ μέλανι αὐστηρῷ ἐν ταύτῃσι τῇσι νούσοισιν ἐς τάδε ἂν χρήσαιο· εἰ καρηβαρίη μὲν μὴ ἐνείη, μηδὲ φρενῶν ἅψις, μηδὲ τὸ πτύελον κωλύοιτο τῆς ἀνόδου, μηδὲ τὸ οὖρον ἴσχοιτο, τὰ διαχωρήματα δὲ πλαδαρώτερα καὶ ξυσματωδέστερα εἴη, ἐν δὴ τοῖσι τοιουτέοισι πρέποι ἂν μάλιστα μεταβάλλειν ἐκ τοῦ λευκοῦ, καὶ ὁκόσα τουτέοισιν ἐμφερέα. Προσξυνιέναι δὲ δεῖ, ὅτι τὰ μὲν ἄνω πάντα καὶ τὰ κατὰ κύστιν ἧσσον βλάψει, ἢν ὑδαρέστερος ᾖ, τὰ δὲ κατ´ ἔντερον μᾶλλον ὀνήσει, ἢν ἀκρητέστερος ᾖ.

Traduction française :

[1,14] 14. Le vin doux, le vin fort, le vin blanc, le vin rouge, l'hydromel, l'eau et l'oxymel sont employés dans les maladies aiguës, et je vais exposer les signes qui en déterminent l'usage. Le vin doux cause moins de pesanteur de tête et porte moins au cerveau que le vin fort, et il dispose un peu plus aux évacuations alvines, mais il gonfle la rate et le foie ; il n'est donc pas convenable à celui chez qui domine la bile amère, car il lui cause de la soif. Il produit des gaz dans la partie superieure de l'intestin ; cependant il n'est pas aussi contraire à la partie inférieure qu'on pourrait le supposer d'après le gaz qui se développe ; car le gaz produit par le vin doux ne chemine guère, mais il s'arrête dans les hypochondres. En général il est moins diurétique que le vin blanc fort, mais il facilite davantage l'expectoration. Chez les personnes auxquelles il cause de la soif, il est moins expectorant que d'autres vins, mais il l'est davantage chez celles à qui il ne cause pas de soif. En expliquant ce qui concerne le vin doux, j'ai expliqué ce qu'il y avait à dire de plus important pour et contre le vin blanc fort; passant plus facilement dans la vessie, étant diurétique et apéritif, il pourra toujours être utile dans les maladies aigues ; car si, à d'autres égards, il convient moins que le vin doux, cependant l'évacuation qu'il procure par la vessie soulage le malade, si on l'active convenablement. Ces caractères relatifs à l'utilité et à l'inconvénient de l'usage du vin, sont excellents, et ils n'avaient pas été enseignés par mes prédécesseurs. Quant aux vins paillets et rouges, astringents, les maladies aigries en permettent l'usage dans les circonstances suivantes : S'il n'y a ni pesanteur de tête ni transport au cerveau, ni arrêt de l'expectoration, ni suppression de l'urine, et que les selles soient trop fluides, trop abondantes, et qu'elles contiennent comme des lavures de chairs ; c'est dans ces cas et dans les cas analogues, qu'il conviendrait surtout d'abandonner le vin blanc pour celui dont il est ici question. Il faut savoir au reste que les vins astringents nuiront d'autant moins à toutes les parties supérieures et aux voies urinaires qu'ils seront plus coupés d'eau, et qu'ils feront d'autant plus de bien à l'intestin qu'ils seront plus purs.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 3/09/2009