HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, Du régime dans les maladies aiguës (1ière partie)

μέχρις



Texte grec :

[1,2] Ἐμοὶ δ´ ἁνδάνει μὲν ἐν πάσῃ τῇ τέχνῃ προσέχειν τὸν νόον· καὶ γὰρ ὁκόσα ἔργα καλῶς ἔχει ἢ ὀρθῶς, καλῶς ἕκαστα χρὴ ποιέειν καὶ ὀρθῶς, καὶ ὁκόσα ταχέως ἔργα, ταχέως, καὶ ὁκόσα καθαρίως, καθαρίως, καὶ ὁκόσα ἀνωδύνως διαχειρίζεσθαι, ὡς ἀνωδυνώτατα ποιέειν, καὶ τἄλλα πάντα τὰ τοιουτότροπα διαφερόντως τῶν πέλας ἐπὶ τὸ βέλτιον ποιέειν χρή. Μάλιστα δ´ ἂν ἐπαινέσαιμι ἰητρὸν, ὅστις ἐν τοῖσιν ὀξέσι νουσήμασιν, ἃ τοὺς πλείστους τῶν ἀνθρώπων κτείνει, ἐν τουτέοισι διαφέρων τι τῶν ἄλλων εἴη ἐπὶ τὸ βέλτιον. Ἔστι δὲ ταῦτα ὀξέα, ὁκοῖα ὠνόμασαν οἱ ἀρχαῖοι πλευρῖτιν, καὶ περιπλευμονίην, καὶ φρενῖτιν, καὶ λήθαργον, καὶ καῦσον, καὶ τἄλλα νουσήματα ὁκόσα τουτέων ἐχόμενά ἐστιν, ὧν οἱ πυρετοὶ τὸ ἐπίπαν ξυνεχέες. Ὅταν γὰρ μὴ λοιμώδεος νούσου τρόπος τις κοινὸς ἐπιδημήσῃ, ἀλλὰ σποράδεες ἔωσιν αἱ νοῦσοι καὶ παραπλήσιοι, ὑπὸ τουτέων τῶν νουσημάτων ἀποθνήσκουσι μᾶλλον ἢ ὑπὸ τῶν ἄλλων τῶν ξυμπάντων. Οἱ μὲν οὖν ἰδιῶται οὐ κάρτα γιγνώσκουσι τοὺς ἐς ταῦτα διαφέροντας τῶν πέλας, ἑτεροίων τε μᾶλλον ἰημάτων ἐπαινέται καὶ ψέκται εἰσίν. Ἔπειτα μέγα σημεῖον τόδε, ὅτι οἱ δημόται ἀξυνετώτατοι αὐτοὶ ἑωυτῶν περὶ τουτέων τῶν νουσημάτων εἰσὶν ὡς μελετητέα εἶναι· οἱ γὰρ μὴ ἰητροὶ ἰητροὶ δοκέουσιν εἶναι μάλιστα διὰ ταύτας τὰς νούσους ῥηΐδιον γὰρ τὰ ὀνόματα ἐκμανθάνειν, ὁκοῖα νενόμισται προσφέρεσθαι πρὸς τοὺς τὰ τοιαῦτα κάμνοντας. Ἢν γὰρ ὀνομάσῃ τις πτισάνης τε χυλὸν καὶ οἶνον τοῖον ἢ τοῖον καὶ μελίκρητον, ἅπαντα τοῖσι δημότῃσι δοκέουσιν οἱ ἰητροὶ ταῦτα λέγειν, οἵ τε βελτίους καὶ οἱ χείρους· τὰ δὲ οὐχ οὕτως ἔχει, ἀλλ´ ἐν τουτέοισι δὴ καὶ πάνυ μέγα διαφέρουσιν ἕτεροι ἑτέρων.

Traduction française :

[1,2] 2. Pour moi, il me convient d'appliquer la réflexion dans toutes les parties de l'art médical : ce qui doit être fait bien et régulièrement, il faut le faire bien et régulièrement ; ce qui doit être fait vite, il faut le faire vite ; ce qui doit être fait proprement, il faut le faire proprement ; ce qui doit être opéré par la main sans douleur, il faut l'opérer avec le moins de douleur possible ; et ainsi dans tout le reste, il faut s'efforcer de l'emporter sur les autres en faisant mieux qu'eux. Je donnerais surtout des éloges au médecin qui saurait se conduire avec une habileté supérieure, dans les maladies aiguës, qui sont les plus funestes à l'humanité. Les maladies aiguës sont celles que les anciens ont nommées pleurésie, péripneumonie, phrénésie, léthargie, causus, et les autres affections qui en dépendent et où la fièvre est généralement continue. Quand il ne règne pas épidémiquement une forme commune de maladies pestilentielles, mais que les affections, étant sporadiques, sont semblables à celles qui sévissent habituellement, alors il meurt par les maladies aigues bien plus de monde que par toutes les autres réunies. Le vulgaire ne connaît guère les médecins plus habiles que les autres à soigner ces affections; et il est plus disposé à louer et à blâmer les médications extraordinaires. Ce qui prouve encore manifestement que ces maladies sont celles dont il est le moins capable d'apprécier le traitement, c'est que ceux qui ne sont pas médecins paraissent être médecins, justement dans ce qui regarde ces affections. Il est facile, en effet, d'apprendre les noms des substances qu'il est d'usage d'administrer dans ces cas. On n'a plus qu'à nommer la décoction d'orge, un vin tel ou tel, l'hydromel ; et le vulgaire qui voit que les médecins ordonnent toutes ces choses, s'imagine que les bons les ordonnent de la même façon que les mauvais; mais il n'en est rien, et en cela il y a entre les médecins les plus grandes différences.





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Dernière mise à jour : 3/09/2009