Texte grec :
[1,17] Ὕδατι δὲ ποτῷ ἐν τῇσιν ὀξείῃσι νούσοισιν ἄλλο
μὲν οὐδὲν ἔχω ἔργον ὅ τι προσθέω· οὔτε γὰρ βηχὸς παρηγορικόν
ἐστιν ἐν τοῖσι περιπλευμονικοῖσιν, οὔτε πτυέλου
ἀναγωγὸν, ἀλλ´ ἧσσον τῶν ἄλλων, εἴ τις διὰ παντὸς ὕδατι
ποτῷ χρέοιτο. Μεσηγὺ μέντοι ὀξυμέλιτος καὶ μελικρήτου
ὕδωρ ἐπιῤῥοφεόμενον ὀλίγον πτυέλου ἀναγωγόν ἐστι διὰ τὴν
μεταβολὴν τῆς ποιότητος τῶν ποτῶν· πλημμυρίδα γάρ τινα
ἐμποιέει. Ἄλλως δὲ οὔτε δίψαν παύει, ἀλλ´ ἐπιπικραίνει· χολῶδες
γὰρ φύσει χολώδει, καὶ ὑποχονδρίῳ κακόν· καὶ κάκιστον
ἑωυτοῦ καὶ χολωδέστατον καὶ φιλαδυναμώτατον, ὅταν
ἐς κενεότητα ἐσέλθῃ· καὶ σπληνὸς δὲ αὐξητικὸν καὶ
ἥπατός ἐστιν, ὁκόταν πεπυρωμένον ᾖ· καὶ ἐγκλυδαστικόν
τε καὶ ἐπιπολαστικόν· βραδύπορόν τε γάρ ἐστι διὰ τὸ
ὑπόψυχρον καὶ ἄπεπτον εἶναι· καὶ οὔτε διαχωρητικὸν, οὔτε
διουρητικόν· προσβλάπτει δέ τι καὶ διὰ τόδε, ὅτι ἄκοπρόν
ἐστι φύσει· ἢν δὲ δὴ καὶ ποδῶν ψυχρῶν ποτε ἐόντων
ποθῇ, πάντα ταῦτα πολλαπλασίως βλάπτει, ἐς ὅ τι ἂν
αὐτέων ὁρμήσῃ. Ὑποπτεύσαντι μέντοι ἐν ταύτῃσι τῇσι
νούσοισιν ἢ καρηβαρίην ἰσχυρὴν ἢ φρενῶν ἅψιν, παντάπασιν
οἴνου ἀποσχετέον· ὕδατι δὲ ἐν τῷ τοιῷδε χρηστέον, ἢ
ὑδαρέα καὶ κιῤῥὸν παντελῶς δοτέον οἶνον καὶ ἄοσμον
παντάπασι, καὶ μετὰ τὴν πόσιν αὐτοῦ ὕδωρ μεταποτέον ὀλίγον·
οὕτω γὰρ ἂν ἧσσον τὸ ἀπὸ τοῦ οἴνου μένος ἅπτοιτο τῆς
κεφαλῆς καὶ γνώμης· ἐν οἷσι δὲ μάλιστα αὐτέων ὕδατι ποτῷ
χρηστέον, καὶ ὁκότε πολλῷ κάρτα, καὶ ὅκου μετρίῳ, καὶ
ὅκου ψυχρῷ, καὶ ὅκου θερμῷ, τὰ μέν που πρόσθεν εἰρέαται,
τὰ δὲ ἐν αὐτέοισι τοῖσι καιροῖσι ῥηθήσεται. Κατὰ ταῦτα δὲ
καὶ περὶ τῶν ἄλλων ποτῶν, οἷον τὸ κρίθινον, καὶ τὰ ἀπὸ χλοίης
ποιεύμενα, καὶ τὰ ἀπὸ σταφίδος καὶ στεμφύλων καὶ πυρῶν
καὶ κνήκου καὶ μύρτων καὶ ῥοιῆς καὶ τῶν ἄλλων, ὅταν
τινὸς αὐτέων καιρὸς ᾖ χρέεσθαι, γεγράψεται παρ´
αὐτέῳ τῷ νουσήματι, ὅκως περ καὶ τἄλλα τῶν ξυνθέτων
φαρμάκων.
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Traduction française :
[1,17] 17. L'eau, prise en boisson dans le cours des maladies
aiguës, ne produit aucun autre effet que je puisse ajouter.
N'adoucissant pas la toux dans les affections péripneumoniques,
ni ne facilitant l'expectoration, elle a moins d'action
que tous les autres breuvages, du moment qu'on en use
uniquement ; mais, prise par intervalle entre l'oxymel et
l'hydromel, un peu d'eau aide à l'expectoration par le
changement de qualité des boissons, car l'eau cause une
sorte d'inondation. Du reste, elle ne calme pas même la
soif; loin de là, elle devient amère, car elle est bilieuse
pour les tempéraments bilieux, et nuit aux hypochondres;
mais jamais elle n'est plus nuisible, plus bilieuse, plus
débilitante que lorsqu'elle est reçue dans les organes vides.
Elle gonfle la rate et le foie, quand ils sont enflammés; elle
forme, dans l'intérieur, une sorte de bouillonnement, sans
pénétrer au fond des viscères ; elle passe lentement, parce
qu'elle est de qualité un peu froide et de difficile digestion ;
elle n'est ni laxative ni diurétique ; c'est encore un certain
inconvénient qu'elle ne produise point de matières alvines ;
et, s'il arrive que le malade la boive ayant les pieds froids,
tous les effets nuisibles qui y sont attachés seront beaucoup
augmentés, quel que soit celui qu'elle détermine. Néanmoins,
quand le médecin soupçonnera, dans les maladies aiguës,
ou une forte pesanteur de tête, ou un transport au cerveau,
il s'abstiendra entièrement de donner du vin ; il prescrira
de l'eau dans ce cas, ou tout au plus administrera-t-il un vin
léger, paillet et dépourvu de bouquet, et après, le malade
boira un peu d'eau ; de cette façon, l'action du vin se fera
moins sentir sur la tête et l'intelligence. Quant aux cas où il
faut prescrire principalement l'eau pour boisson, aux cas où
il faut en donner beaucoup, aux cas où il faut, en donner
modérément, aux cas où il faut la donner froide, aux cas
où il faut la donner chaude, les uns ont été exposés précédemment,
et les autres le seront quand l'occasion s'en présentera.
De la même façon, les autres boissons, telles que l'eau
d'orge, le jus d'herbes, les décoctions de raisins secs, de marc
d'olives, de froment, de carthame (carthamus tinctorius), les
infusions de haies de myrte, de graines de grenade et autres,
seront l'objet d'une explication dans la maladie même où il
sera convenable d'en administrer quelqu'une ; je parlerai, en
même temps, de la prescription des autres remèdes composés.
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