HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate, De la nature de l'enfant (= Des maladies, livre IV)

Chapitre 31

  Chapitre 31

[4,31] Δίδυμα δὲ γίνεται ἀφ´ ἑνὸς λαγνεύματος οὕτως· ἔχουσιν αἱ μῆτραι κόλπους συχνοὺς καὶ γαμψοὺς, τοὺς μὲν τηλοτέρω, τοὺς δὲ πλησιαιτέρω τοῦ αἰδοίου· καὶ τὰ πουλύγονα τῶν ζώων πλείους ἔχει κόλπους τῶν ὀλίγα κυεόντων· ὁμοίως δὲ καὶ τὰ πρόβατα, θηρία τε καὶ ὄρνεα. Ὅταν δὲ γονὴ τύχῃ σχισθεῖσα εἰς δύο κόλπους ἀφικο μένη καὶ αἱ μῆτραι δέξωνται τὴν γονὴν, καὶ τοῖν κόλποιν μηδέτερος ἐς τὸν ἕτερον χαλάσῃ, χωρισθεῖσα δὴ ἐν ἑκατέρῳ κόλπῳ ὑμενοῦται καὶ ζωοῦται τῷ αὐτῷ τρόπῳ ᾧπερ καὶ τὸ ἓν εἴρηται. Ὅτι δὲ ἀφ´ ἑνὸς λαγνεύματος δίδυμα γίνεται ἱστόριον τόδε ἐστὶ, κύων καὶ ὗς καὶ ἄλλα ζῶα ὅσα ἀφ´ ἑνὸς λαγνεύματος τίκτει καὶ δύο καὶ πλείονα, καὶ ἕκαστον τῶν ζώων ἐν τῇσι μήτρῃσιν ἐν κόλπῳ καὶ ὑμένι ἐστὶ, καὶ ταῦτα αὐτοὶ ὁρέομεν γινόμενα, καὶ ταῦτα τίκτει τῇ αὐτῇ ἡμέρῃ πάντα ὡς ἐπιτοπλεῖστον. Ὧδε δὲ καὶ τῇ γυναικὶ ἀπὸ μιῆς μίξιος γινόμενα τὰ παιδία ἑκάτερον ἐν κόλπῳ καὶ χορίῳ ἐστὶ, καὶ τίκτει τῇ αὐτῇ ἡμέρῃ ἀμφότερα, καὶ πρότερον θάτερον χωρέει ἔξω καὶ τὸ χορίον αὐτοῦ. Ὅτι δὲ θῆλυ καὶ ἄρσεν δίδυμα γίνεται, φημὶ ἐν τῇ γυναικὶ καὶ ἐν τῷ ἀνδρὶ καὶ ἐν παντὶ ζώῳ ἑκάστῳ γονῆς ἐνεῖναι καὶ ἀσθενέστερον καὶ ἰσχυρότερον· καὶ οὐκ ἐς ἅπαξ χωρέει γονὴ, ἀλλὰ καὶ ἐς δὶς καὶ τρὶς ἀποβράσσεται· καὶ οὐκ ἀνυστὸν ἀεὶ ὁμοίως εἶναι πᾶν ἰσχυρὸν, τό τε πρόσθεν ἐξιὸν καὶ τὸ ὕστερον. Ἐς ὁκότερον ἂν οὖν τῶν κόλπων τύχῃ γονὴ παχυτέρη καὶ ἰσχυροτέρη ἐσιοῦσα, κεῖθι ἄρσεν γίνεται· ἐς ὁκότερον δ´ αὖ ὑγροτέρη καὶ ἀσθενεστέρη, κεῖθι θῆλυ γίνεται· ἢν δ´ ἐς ἄμφω ἰσχυρὴ ἐσέλθῃ, ἄμφω ἄρσενα γίνεται· ἢν δὲ ἀσθενὴς ἐς ἄμφω, ἄμφω θήλεα γίνεται. Οὗτος λό γος ὧδε εἰρημένος ἅπας τέλος ἔχει. [4,31] Les jumeaux naissent d'un seul coït, de cette façon : Les matrices ont des sinus multiples et recourbés, les uns plus loin, les autres plus près des parties génitales. Les animaux qui portent beaucoup de petits ont plus de sinus que ceux qui en portent peu. Il en est ainsi chez les brebis, les bêtes sauvages et les oiseaux. Quand la semence se trouve partagée, étant arrivée à deux sinus, et que les matrices l'ont reçue sans que l'un des sinus se lâche dans l'autre, alors la semence s'enveloppe d'une membrane et se vivifie séparément dans l'un et l'autre sinus, comme il a été dit pour un seul embryon. Que les jumeaux viennent d'un seul coït, la preuve en est fournie par la chienne, la truie et autres animaux qui mettent bas deux ou plusieurs petits par un seul accouplement ; et chacun des petits dans les matrices occupe un sinus et a une membrane. De ce fait, nous en sommes journellement témoins, et les petits sont généralement tous mis au monde le même jour. De même, chez la femme, les jumeaux produit d'un seul coït ont chacun un sinus et un chorion, naissent tous deux le même jour, et celui qui sort le premier sort avec son chorion. Fille et garçon peuvent être jumeaux; je dis en effet que chez la femme, chez l'homme et chez tout animal, il y a de la semence plus faible et de la semence plus forte, et la semence ne va pas d'un seul coup, mais elle est émise à deux et trois reprises. Il n'est pas possible non plus que le tout soit toujours également fort, aussi bien ce qui sort en premier lieu que ce qui sort en dernier. Donc, dans le sinus où pénètre la semence la plus épaisse et la plus forte, là se forme l'enfant mâle ; et, réciproquement, dans le sinus où pénètre la semence la plus humide et la plus faible, là se forme l'enfant femelle. Si une semence forte arrive dans les deux sinus, les deux jumeaux sont mâles; si une semence faible arrive dans les deux, les deux jumeaux sont femelles. Ici prend fin tout ce discours que j'ai entrepris.


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Dernière mise à jour : 11/09/2009