HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, De la maladie sacrée

μηδέποτε



Texte grec :

[15] Γίνεται δὲ ἡ διαφθορὴ τοῦ ἐγκεφάλου ὑπὸ φλέγματος καὶ χολῆς· γνώσῃ δὲ ἑκάτερα ὧδε· οἱ μὲν γὰρ ὑπὸ τοῦ φλέγματος μαινόμενοι ἥσυχοί τέ εἰσι καὶ οὐ βοῶσιν οὐδὲ θορυβέουσιν, οἱ δὲ ὑπὸ χολῆς κεκράκται καὶ κακοῦργοι καὶ οὐκ ἀτρεμαῖοι, ἀλλ´ αἰεί τι ἄκαιρον δρῶντες. Ἢν μὲν οὖν ξυνεχέως μαίνωνται, αὗται αὐτοῖς αἱ προφάσιές εἰσιν· ἢν δὲ δείματα καὶ φόβοι παριστῶνται, ὑπὸ μεταστάσιος τοῦ ἐγκεφάλου· μεθίσταται δὲ θερμαινόμενος· θερμαίνεται δὲ ὑπὸ τῆς χολῆς, ὁκόταν ὁρμήσῃ ἐπὶ τὸν ἐγκέφαλον, κατὰ τὰς φλέβας τὰς αἱματίτιδας ἐκ τοῦ σώματος· καὶ φόβος παρέστηκε μέχρις ἀπέλθῃ πάλιν ἐπὶ τὰς φλέβας καὶ τὸ σῶμα· ἔπειτα πέπαυται. Ἀνιᾶται δὲ καὶ ἀσᾶται παρὰ καιρὸν ψυχομένου τοῦ ἐγκεφάλου καὶ ξυνισταμένου παρὰ τὸ ἔθος· τοῦτο δὲ ὑπὸ φλέγματος πάσχει· ὑπ´ αὐτοῦ δὲ τοῦ πάθεος καὶ ἐπιλήθεται. Ἐκ νυκτῶν δὲ βοᾷ καὶ κέκραγεν, ὁκόταν ἐξαπίνης ὁ ἐγκέφαλος διαθερμαίνηται· τοῦτο δὲ πάσχουσιν οἱ χολώδεες, οἱ φλεγματώδεες δὲ οὔ· διαθερμαίνεται δὲ καὶ ἐπὴν τὸ αἷμα ἐπέλθῃ πουλὺ ἐπὶ τὸν ἐγκέφαλον καὶ ἐπιζέσῃ. Ἔρχεται δὲ κατὰ τὰς φλέβας πουλὺ τὰς προειρημένας, ὁκόταν τυγχάνῃ ὥνθρωπος ὁρέων ἐνύπνιον φοβερὸν καὶ ἐν τῷ φόβῳ ἔῃ· ὥσπερ οὖν καὶ ἐγρηγορότι τότε μάλιστα τὸ πρόσωπον φλογιᾷ, καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ ἐρεύθονται, ὁκόταν φοβῆται, καὶ ἡ γνώμη ἐπινοέῃ τι κακὸν ἐργάσασθαι, οὕτω καὶ ἐν τῷ ὕπνῳ πάσχει· ὁκόταν δὲ ἐπέγρηται καὶ καταφρονήσῃ καὶ τὸ αἷμα πάλιν ἀποσκεδασθῇ ἐς τὰς φλέβας τὰς προειρημένας, πέπαυται.

Traduction française :

[15] L'altération du cerveau se fait par la pituite ou par la bile. Voici les signes distinctifs : les fous par l'effet de la pituite sont paisibles et ne crient ni ne s'agitent, les fous par l'effet de la bile sont criards, malfaisants, toujours en mouvement, toujours occupés à faire quelque mal. Telles sont les causes qui font que la folie est continue. Si le patient est en proie à des craintes et à des terreurs, cela provient du changement qu'éprouve le cerveau; or, le cerveau change quand il s'échauffe, et il s'échauffe grâce à la bile qui s'y précipite du reste du corps par les veines sanguines; alors la crainte assiége le patient jusqu'à ce que la bile rentre dans les veines et dans le corps ; c'est à ce moment que le calme revient. D'autre part, le patient est livré à des tristesses et à des angoisses sans motif quand le cerveau se refroidit et se contracte contre son habitude ; c'est là un effet de la pituite. Cette affection produit encore la perte de la mémoire. Ce sont au contraire des cris et des clameurs que le patient pousse la nuit si le cerveau s'échauffe subitement. Cet échauffement survient chez les bilieux et non chez les phlegmatiques, et il survient quand le sang afflue en abondance au cerveau et y bouillonne ; le sang y arrive en abondance par les veines susdites quand le patient se trouve avoir un songe effrayant qui le frappe de terreur. De même donc que, dans l'état de veille, le visage s'enflamme et les yeux rougissent surtout quand l'individu a de la crainte et que l'esprit médite quelque action violente, de même ces phénomènes se manifestent dans le sommeil ; mais cet état cesse quand le réveil ramène la connaissance et que le sang se disperse de nouveau dans les veines susdites.





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Dernière mise à jour : 3/09/2009