Texte grec :
[12] Ὁκόσοι δὲ ἤδη ἐθάδες εἰσὶ τῇ νούσῳ, προγινώσκουσιν ὁκόταν
μέλλωσι λήψεσθαι, καὶ φεύγουσιν ἐκ τῶν ἀνθρώπων, ἢν μὲν ἐγγὺς
αὐτῶν ὁ οἶκος ἔῃ, οἴκαδε, ἢν δὲ μὴ, ἐς τὸ ἐρημότατον, ὅπη μέλλουσιν
ὄψεσθαι αὐτὸν ἐλάχιστοι πεσόντα, εὐθύς τε ἐγκαλύπτεται·
τοῦτο δὲ ποιέει ὑπ´ αἰσχύνης τοῦ πάθεος καὶ οὐχ ὑπὸ φόβου, ὡς οἱ
πολλοὶ νομίζουσι, τοῦ δαιμονίου. Τὰ δὲ παιδάρια τὸ μὲν πρῶτον
πίπτουσιν ὅπη ἂν τύχωσιν ὑπὸ ἀηθίης· ὅταν δὲ πλεονάκις κατάληπτοι γένωνται, ἐπειδὰν προαίσθωνται, φεύγουσι παρὰ τὰς μητέρας
ἢ παρὰ ἄλλον ὅντινα μάλιστα γινώσκουσιν, ὑπὸ δέους καὶ φόβου τῆς
πάθης· τὸ γὰρ αἰσχύνεσθαι παῖδες ὄντες οὔπω γινώσκουσιν.
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Traduction française :
[12] Les patients qui sont déjà habitués à la maladie pressentent
quand ls vont avoir un accès; ils fuient loin des regards, chez eux,
si leur logis est proche; sinon, dans le lieu le plus solitaire,
là où leur chûte aura le moins de témoins, et aussitôt ils se
cachent. Ils agissent ainsi par honte de leur maladie, et
non, comme plusieurs le croient, par crainte de la divinité
qui les obsède. Voyez en effet les enfants : d'abord ils tombent
là où ils se trouvent, à cause qu'ils ne sont pas habitués; puis,
quand ils ont eu plusieurs accès, ils pressentent l'attaque et
s'enfuient près de leur mère ou de la personne qu'ils connaissent
le plus, et cela par la terreur du mal qui les menace ; car,
à des enfants, la honte est encore étrangère.
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