Texte grec :
[8] Καὶ ὁκόσα μὲν παιδία σμικρὰ κατάληπτα γίνεται τῇ νούσῳ
ταύτῃ, τὰ πολλὰ ἀποθνήσκει, ἢν πουλὺ τὸ ῥεῦμα ἐπιγένηται καὶ νότιον
ἔῃ· τὰ γὰρ φλέβια λεπτὰ ἐόντα οὐ δύναται παραδέχεσθαι τὸ
φλέγμα ὑπὸ πάχεος καὶ πλήθεος, ἀλλ´ ἀποψύχεται καὶ πήγνυται τὸ
αἷμα, καὶ οὕτως ἀποθνήσκει. Ἢν δὲ ὀλίγον ἐὸν ἐς ἀμφοτέρας τὰς
φλέβας τὸν κατάῤῥοον ποιήσηται, ἢ ἐς τὰς ἐπὶ θάτερα, περιγίνεται
ἐπίσημα ἐόντα· ἢ γὰρ στόμα παρέσπασται ἢ ὀφθαλμὸς ἢ αὐχὴν ἢ
χεὶρ, ὁκόθεν ἂν τὸ φλέβιον πληρωθὲν τοῦ φλέγματος κρατηθῇ καὶ
ἀπισχνωθῇ. Τούτῳ οὖν τῷ φλεβίῳ ἀνάγκη ἀσθενέστερον εἶναι καὶ
ἐνδεέστερον τοῦτο τοῦ σώματος τὸ βλαβέν· ἐς δὲ τὸν πλείονα χρόνον
ὠφελέει ὡς ἐπὶ τὸ πουλύ· οὐ γὰρ ἔτι ἐπίληπτον γίνεται, ἢν ἅπαξ
ἐπισημανθῇ, διὰ τόδε ὑπὸ τῆς ἀνάγκης ταύτης αἱ φλέβες αἱ λοιπαὶ
κακοῦνται καὶ μέρος τι συνισχναίνονται, ὡς τὸν μὲν ἠέρα δέχεσθαι,
τὸν δὲ τοῦ φλέγματος κατάῤῥοον μηκέτι ὁμοίως ἐπικαταῤῥέειν·
ἀσθενέστερα μέντοι τὰ μέλεα εἰκὸς εἶναι, τῶν φλεβῶν κακωθεισέων.
Ὁκόσοισι δ´ ἂν βόρειόν τε καὶ πάνυ ὀλίγον παραῤῥυῇ καὶ ἐς τὰ δεξιὰ,
ἀσήμως περιγίνονται· κίνδυνος δὲ ξυντραφῆναι καὶ ξυναυξηθῆναι,
ἢν μὴ θεραπευθῶσι τοῖσιν ἐπιτηδείοισιν. Τοῖσι μὲν οὖν παιδίοισιν
οὕτω γίνεται, ἢ ὅτι τούτων ἐγγυτάτω.
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Traduction française :
[8] Les enfants tout petits qui sont pris de cette affection, succombent
pour la plupart, si la fluxion est considérable et que le vent souffle du midi. Les veines étant menues ne peuvent recevoir une pituite épaisse et
abondante, le sang se refroidit et se coagule, et la mort survient.
Mais si la fluxion, étant petite, se porte dans les deux
veines ou dans celle d'un côté, le sujet survit, mais en conservant des marques de la maladie; ou la bouche est déviée,
on bien un oeil, ou le cou, ou une main, suivant la veine qui,
remplie par la pituite, a été surmontée et amoindrie. Nécessairement
donc, en raison de cette veine, la partie du corps
qui est lésée se trouve plus incomplète et plus faible; mais
c'est un mal qui à la longue a de l'utilité, le sujet n'est plus
exposé à l'épilepsie, une fois passée cette explosion du mal. En
voici la raison : sous cette influence morbide les autres veines
s'altèrent et se contractent dans une certaine proportion, de
manière que, tout en recevant encore l'air, elles cessent de recevoir
avec la mème facilité le flux de pituite. Mais il est évident
que, les veines ayant ainsi souffert, les membres doivent
devenir plus faibles. Si au contraire il se fait une fluxion très
peu considérable pendant le vent du nord et du côté droit,
le patient réchappe sans en conserver de marque; mais il est
à craindre que le mal ne se nourrisse et ne s'accroisse avec le
sujet si on ne le combat par des remèdes appropriés. C'est de
cette façon ou d'une façon très analogue que les choses se passent
chez les enfants.
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