HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, De la maladie sacrée

ἅπασιν



Texte grec :

[5] Ἡ δὲ νοῦσος αὕτη γίνεται τοῖσι μὲν φλεγματίῃσι, τοῖσι δὲ χολώδεσιν οὔ. Ἄρχεται δὲ φύεσθαι ἐπὶ τοῦ ἐμβρύου ἔτι ἐν τῇ μήτρῃ ἐόντος· καθαίρεται γὰρ καὶ ἀνθέει, ὥσπερ τἄλλα μέρεα, πρὶν γενέσθαι, καὶ ὁ ἐγκέφαλος. Ἐν ταύτῃ δὲ τῇ καθάρσει ἢν μὲν καλῶς καὶ μετρίως καθαρθῇ καὶ μήτε πλέον μήτε ἔλασσον τοῦ δέοντος ἀποῤῥυῇ, οὕτως ὑγιεινοτάτην τὴν κεφαλὴν ἔχει· ἢν δὲ πλέονα ῥυῇ ἀπὸ παντὸς τοῦ ἐγκεφάλου καὶ ἀπότηξις πολλὴ γένηται, νοσώδεά τε τὴν κεφαλὴν ἕξει αὐξόμενος καὶ ἤχου πλέην, καὶ οὔτε ἥλιον οὔτε ψῦχος ἀνέξεται· ἢν δὲ ἀπὸ ἑνός τινος γένηται ἢ ὀφθαλμοῦ ἢ οὔατος, ἢ φλέψ τις συνισχνανθῇ, ἐκεῖνο κακοῦται τὸ μέρος, ὁκοίως ἂν καὶ τῆς ἀποτήξιος ἔχῃ· ἢν δὲ κάθαρσις μὴ ἐπιγένηται, ἀλλὰ ξυστραφῇ τῷ ἐγκεφάλῳ, οὕτως ἀνάγκη φλεγματώδεα εἶναι. Καὶ ὁκόσοισι μὲν παιδίοισιν ἐοῦσιν ἐξανθέει ἕλκεα ἐς τὴν κεφαλὴν καὶ ἐς τὰ οὔατα καὶ ἐς τὸν ἄλλον χρῶτα, καὶ σιαλώδεα γίνεται καὶ μυξόῤῥοα, ταῦτα μὲν ῥήϊστα διάγει προϊούσης τῆς ἡλικίης· ἐνταῦθα γὰρ ἀφίει καὶ ἐκκαθαίρεται τὸ φλέγμα, ὃ ἐχρῆν ἐν τῇ μήτρῃ καθαρθῆναι· καὶ τὰ οὕτω καθαρθέντα οὐκ ἐπίληπτα γίνεται ταύτῃ τῇ νούσῳ ὡς ἐπὶ τὸ πουλύ. Ὁκόσα δὲ καθαρά ἐστι, καὶ μήθ´ ἕλκος μηδὲν μήτε μύξα μήτε σίελον αὐτοῖς προέρχεται μηδὲν, μήτε ἐν τῇσι μήτρῃσι πεποίηται τὴν κάθαρσιν, τούτοισιν ἐπικίνδυνόν ἐστιν ἁλίσκεσθαι ὑπὸ ταύτης τῆς νούσου.

Traduction française :

[5] La maladie dont il s'agit attaque les phlegmatiques et non les bilieux; le germe en commence chez l'embryon encore enfermé dans l'utérus. En effet, le cerveau, comme les autres parties avant la naissance, se purge et a une efflorescence. Par cette purgation, si elle s'opère bien et dans une juste mesure, et qu'il ne s'écoule rien de trop ni rien de trop peu, l'individu aura la tète la plus saine. Mais si l'écoulement de tout le cerveau est trop abondant et qu'il y ait une fonte considérable, il aura, grandissant, la tète malsaine, pleine de bruit, et ne pourra supporter ni le soleil, ni le froid. Si l'écoulement provient d'une seule partie, de l'oeil par exemple, ou de l'oreille, ou si quelque veine s'est contractée, cette partie est lésée en proportion de la fonte qui a eu lieu. Enfin si la purgation ne s'est pas opérée, et qu'il y ait eu concentration dans le cerveau, le sujet sera nécessairement pituiteux. Ceux qui, dans leur enfance, ont des éruptions à la tête, aux oreilles et au reste du corps, et sont affectés d'écoulements salivaire et nasal, ceux-là se portent le mieux à mesure qu'ils avancent en âge; car de cette façon se décharge et se purge le phlegme dont l'économie aurait dû se débarrasser dans l'utérus. Ainsi purifiés, ils ne sont guère exposés à cette affection; mais ceux dont le corps est net, et qui n'ont ni ulcération, ni flux muqueux, ni flux salivaire, sans avoir, dans la matrice, passé par la purification préalable, sont dans le danger d'être ainsi affectés.





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Dernière mise à jour : 3/09/2009