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Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, De la maladie sacrée

Chapitre 18

  Chapitre 18

[18] Αὕτη δὲ νοῦσος ἱερὴ καλεομένη ἐκ τῶν αὐτῶν προφασίων γίνεται ἀφ´ ὧν καὶ αἱ λοιπαὶ ἀπὸ τῶν προσιόντων καὶ ἀπιόντων, καὶ ψύχεος, ἡλίου, πνευμάτων μεταβαλλομένων τε καὶ μηδέποτε ἀτρεμιζόντων. Ταῦτα δ´ ἐστὶ θεῖα, ὥστε μηδὲν διακρίνοντα τὸ νούσημα θειότερον τῶν λοιπῶν νουσημάτων νομίζειν, ἀλλὰ πάντα θεῖα καὶ ἀνθρώπινα πάντα· φύσιν δὲ ἔχει ἕκαστον καὶ δύναμιν ἐφ´ ἑωυτοῦ, καὶ οὐδὲν ἄπορόν ἐστιν οὐδὲ ἀμήχανον· ἀκεστά τε τὰ πλεῖστά ἐστι τοῖς αὐτοῖσι τούτοισιν ἀφ´ ὅτων καὶ γίνεται· ἕτερον γὰρ ἑτέρῳ τροφή ἐστι, τῷ δὲ κάκωσις. Τοῦτο οὖν δεῖ τὸν ἰητρὸν ἐπίστασθαι, ὅκως τὸν καιρὸν διαγινώσκων ἑκάστου τῷ μὲν ἀποδώσει τὴν τροφὴν καὶ αὐξήσει, τῷ δὲ ἀφαιρήσει καὶ κακώσει. Χρὴ δὲ καὶ ἐν ταύτῃ τῇ νούσῳ καὶ ἐν τῇσιν ἄλλῃσιν ἁπάσῃσι μὴ αὔξειν τὰ νουσήματα, ἀλλὰ σπεύδειν τρύχειν προσφέροντα τῇ νούσῳ τὸ πολεμιώτατον ἑκάστῃ, καὶ μὴ τὸ φίλον καὶ σύνηθες· ὑπὸ μὲν γὰρ τῆς συνηθείης θάλλει καὶ αὔξεται, ὑπὸ δὲ τοῦ πολεμίου φθίνει καὶ ἀμαυροῦται. Ὅστις δὲ ἐπίσταται ἐν ἀνθρώποισι τὴν τοιαύτην μεταβολὴν καὶ δύναται ὑγρὸν καὶ ξηρὸν ποιέειν καὶ θερμὸν καὶ ψυχρὸν ὑπὸ διαίτης τὸν ἄνθρωπον, οὗτος καὶ ταύτην τὴν νοῦσον ἰῷτο ἂν, εἰ τοὺς καιροὺς διαγινώσκοι τῶν ξυμφερόντων, ἄνευ καθαρμῶν καὶ μαγευμάτων καὶ πάσης ἄλλης βαναυσίης τοιαύτης. [18] Quant à cette maladie dite sacrée, elle naît des mêmes influences que les autres, c'est-à–dire de ce qui arrive et de ce qui s'en va, de la froidure, du soleil, des vents qui changent sans cesse et ne sont jamais en repos. Ces choses-là sont divines, de sorte que cette maladie n'a aucun caractère qui la fasse regarder comme plus divine; mais toutes sont divines et toutes sont humaines. Chaque maladie a, par elle-même, sa nature et sa puissance, et aucune n'est inaccessible et réfractaire. La plupart sont curables par les mêmes influences qui les produisent ; car ce qui est aliment pour une chose est destruction pour une autre. Donc c'est une connaissance que le médecin doit avoir, afin que, discernant l'opportunité de chaque cas, il donne l'aliment à ceci qui en sera augmenté et le retranche à cela qui, par ce retranchement, sera diminué. Il faut, dans cette maladie comme dans toutes les autres, ne pas accroître le mal, mais se hâter de l'abattre en administrant ce qui lui est le plus contraire, et non ce qui lui est favorable et habituel. En effet le mal prospère et s'accroît par ce qui lui est habituel, mais se consume et se détruit par ce qui lui est contraire. Quiconque sait produire chez l'homme un tel changement et peut, par le régime, rendre le corps du sujet et humide, et sec, et chaud, et froid, est capable aussi de guérir cette maladie, à la condition de distinguer l'opportunité des moyens utiles, sans les purifications, les artifices magiques et tout ce charlatanisme.


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Dernière mise à jour : 3/09/2009