HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate, De la génération (= Des maladies, livre IV)

λαγνεύοντι



Texte grec :

[4,2] Οἱ δὲ εὐνοῦχοι διὰ ταῦτα οὐ λαγνεύουσιν, ὅτι σφέων ἡ δίοδος ἀμαλδύνεται τῆς γονῆς· ἔστι γὰρ δι´ αὐτῶν τῶν ὀρχίων ἡ ὁδός· καὶ νεῦρα τείνει λεπτὰ καὶ πυκνὰ ἐς τὸ αἰδοῖον ἐκ τῶν ὀρχίων, οἷσιν ἀείρεται καὶ καθίεται, καὶ ταῦτα ἐν τῇ τομῇ ἀποτέμνεται, διὸ οὐχ ὑπάρχουσιν οἱ εὐνοῦχοι χρηστοί· τῶν δὲ τάδε ἐκτριβέντων ἡ ὁδὸς τῆς γονῆς ἐμπέφρακται· πωροῦνται γὰρ οἱ ὄρχιες· καὶ τὰ νεῦρα σκληρὰ καὶ μωρὰ γενόμενα ὑπὸ τοῦ πώρου οὐ δύναται τείνειν καὶ χαλᾷν. Ὁκόσοι δὲ παρ´ οὖς τετμημένοι εἰσὶν, οὗτοι λαγνεύουσι μὲν καὶ ἀφιᾶσιν, ὀλίγον δὲ καὶ ἀσθενὲς καὶ ἄγονον· χωρέει γὰρ τὸ πλεῖστον τοῦ γόνου ἀπὸ τῆς κεφαλῆς παρὰ τὰ οὔατα ἐς τὸν νωτιαῖον μυελόν· αὕτη δὲ ἡ δίοδος ὑπὸ τῆς τομῆς οὐλῆς γενομένης στερεὴ γέγονεν. Τοῖσι δὲ παισὶ λεπτὰ τὰ φλέβια ἐόντα καὶ πληρευμένα κωλύει τὴν γονὴν ἰέναι, καὶ ὁ κνησμὸς οὐχ ὁμοίως παραγίνεται· διὰ ταῦτα οὐδὲ κλονέεται ἐν τῷ σώματι τὸ ὑγρὸν ἐς ἀπόκρισιν τῆς γονῆς· καὶ τῇσι παρθένοισι, μέχρις ἂν νέαι ἔωσιν, οὐ χωρέει τὰ καταμήνια δι´ αἴτιον τωὐτό. Ἐπὴν δὲ αὔξωνται καὶ παρθένος καὶ παῖς, αἱ φλέβες αἱ ἐς τὸ αἰδοῖον τείνουσαι τοῦ παιδὸς καὶ τῆς παρθένου ἐπὶ τὰς μήτρας εὔροαι γίνονται ὑπὸ τῆς αὔξης καὶ στομοῦνται, καὶ ὁδὸς καὶ δίοδος διὰ στενῶν γίνεται, καὶ τὸ ὑγρὸν κλόνησιν τότε ἴσχει, εὐρυ χωρίη γάρ οἱ τότε γίνεται ἔνθα κλονήσεται· καὶ τῷ παιδὶ χωρέει, ἐπὴν ἁδρὸς ἔῃ, διὰ τόδε, καὶ τῇ παρθένῳ τὰ καταμήνια. Ταῦτα δέ μοι οὕτως ἀποπέφανται.

Traduction française :

[4,2] Les eunuques n'ont pas le coït, parce que chez eux la voie du sperme est détruite; en effet, cette voie est par les testicules mêmes, et, des testicules, il part, se rendant au membre génital, des nerfs minces et nombreux, qui le dressent et l'abaissent, et qui sont coupés dans la castration, ce qui fait que les eunuques sont impuissants. Ces nerfs étant froissés, la voie du sperme est interrompue ; car les testicules s'obstruent ; et les nerfs, étant devenus durs et inertes par l'obstruction, ne peuvent tendre et relâcher. Ceux qui ont subi des incisions à côté des oreilles usent, il est vrai, du coït, et éjaculent, mais leur éjaculation est peu abondante, inactive et inféconde ; car la plus grande partie du sperme descend de la tête, le long des oreilles, à la moelle épinière; or, cette voie est fermée par la cicatrice qui suit l'incision. Chez les enfants, les veines, étant ténues et remplies, empêchent le sperme de cheminer, et le prurit ne se fait pas non plus sentir; aussi l'humide du corps ne s'agite pas pour l'excrétion du sperme. Par la même cause, chez les filles, tant qu'elles sont jeunes, les règles ne viennent pas. Mais, quand garçon et fille grandissent, les veines allant à la verge du garçon et aux matrices de la fille deviennent coulantes par la croissance, elles s'ouvrent, un va-et-vient se fait en lieu étroit, et alors l'humide a de l'agitation, car c'est alors que de l'espace lui est donné où s'agiter. Ainsi, lors de la puberté, viennent au garçon le sperme, à la fille les menstrues. Telle est mon explication.





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Dernière mise à jour : 11/09/2009