HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, Des vents

Chapitre 7

  Chapitre 7

[7] Αἳ μὲν οὖν δημόσιαί εἰσι τῶν νούσων, εἴρηται, καὶ ὅτε καὶ ὅκως, καὶ οἷσι, καὶ ἀπὸ τεῦ γίνονται· τὸν δὲ διὰ πονηρὴν δίαιταν γινόμενον πυρετὸν διέξειμί σοι. Πονηρὴ δέ ἐστιν τοιήδε δίαιτα, τοῦτο μὲν ὅταν τις πλέονας τροφὰς ὑγρὰς ξηρὰς διδῷ τῷ σώματι τὸ σῶμα δύναται φέρειν, καὶ πόνον μηδένα τῷ πλήθει τῶν τροφῶν ἀντιτιθῇ, τοῦτο δὲ ὅταν ποικίλας καὶ ἀνομοίους ἀλλήλῃσιν ἐσπέμπῃ τροφάς· τὰ γὰρ ἀνόμοια στασιάζει, καὶ τὰ μὲν θᾶσσον, τὰ δὲ σχολαίτερον πέσσεται. Μετὰ δὲ πολλῶν σιτίων ἀνάγκη καὶ πολλὸν πνεῦμα ἐσιέναι· μετὰ πάντων γὰρ τῶν ἐσθιομένων καὶ πινομένων ἀπέρχεται πνεῦμα ἐς τὸ σῶμα, πλέον, ἔλασσον. Φανερὸν δὲ τοῦτο τῷδέ ἐστιν· ἐρυγαὶ γὰρ γίνονται μετὰ τὰ σιτία καὶ τὰ ποτὰ τοῖσι πλείστοισιν· ἀνατρέχει γὰρ κατακλεισθεὶς ἀὴρ, ὁκόταν ἀναῤῥήξῃ τὰς πομφόλυγας, ἐν ᾗσι κρύπτεται. Ὅταν οὖν τὸ σῶμα σιτίων πλησθῇ, καὶ πνεύματος πλησμονὴ ἐπὶ πλέον γίνεται, τῶν σιτίων χρονιζομένων· χρονίζεται δὲ τὰ σιτία, διὰ τὸ πλῆθος οὐ δυνάμενα διελθεῖν· ἐμφραχθείσης δὲ τῆς κάτω κοιλίης, ἐς ὅλον τὸ σῶμα διέδραμον αἱ φῦσαι· προσπεσοῦσαι δὲ πρὸς τὰ ἐναιμότατα τοῦ σώματος ἔψυξαν· τουτέων δὲ τῶν τόπων ψυχθέντων, ὅκου αἱ πηγαὶ καὶ αἱ ῥίζαι τοῦ αἵματός εἰσι, διὰ παντὸς τοῦ σώματος φρίκη διῆλθεν· ἅπαντος δὲ τοῦ αἵματος ψυχθέντος, ἅπαν τὸ σῶμα φρίσσει. [7] Je viens de dire quelles sont les maladies épidémiques, et quand, et comment, et chez qui, et d'où elles naissent; je passe à la fièvre engendrée par un mauvais régime. Le régime est mauvais, d'une part, quand on donne au corps plus de nourriture liquide ou sèche que le corps n'en peut supporter, sans opposer aucun exercice à cet excès d'aliment; d'autre part, quand on ingère des aliments divers et dissimilaires ; car les dissimilaires ne s'accordent pas, et les uns sont digérés plus tôt, les autres plus tard. Or, avec beaucoup de nourriture, il entre nécessairement beaucoup d'air; tout ce qui se mange ou se boit est accompagné dans le corps par de l'air en plus ou moins grande quantité. En voici la preuve : la plupart ont des éructations après avoir bu et mangé ; c'est que l'air enfermé remonte, après avoir rompu les vésicules où il se cache. Quand donc le corps se remplit d'aliments, il se remplit aussi d'air, surabondamment si les aliments font séjour ; or, ils font séjour, la quantité les empêchant de cheminer ; le ventre inférieur ainsi obstrué, les vents se répandent dans tout le corps, et, tombant sur les parties les plus sanguines, elles les refroidissent ; à la suite du refroidissement de ces lieux où sont les sources et les racines du sang, le frissonnement court dans tout le corps, et, le sang étant tout entier refroidi, le corps entier frissonne.


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Dernière mise à jour : 11/09/2009