HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate de Cos, Des vents

Chapitre 12

  Chapitre 12

[12] Ἢν δὲ διὰ τῶν σαρκῶν αἱ φῦσαι διεξιοῦσαι τοὺς πόρους τοῦ σώματος ἀραιοὺς ποιήσωσιν, ἕπεται δὲ τῇσι φύσῃσιν ὑγρασίη, ἧς τὴν ὁδὸν ἀὴρ ἀπειργάσατο· διαβρόχου δὲ γενομένου τοῦ σώματος, ὑπεκτήκονται μὲν αἱ σάρκες, οἰδήματα δὲ ἐς τὰς κνήμας καταβαίνει· καὶ λέγεται τὸ τοιοῦτον νόσημα ὕδρωψ. Μέγιστον δὲ σημεῖον, ὅτι φῦσαι τοῦ νουσήματός εἰσιν αἴτιαι, τόδε ἐστίν· ἤδη τινὲς ὀλεθρίως ἔχοντες ἐκαύθησαν καὶ ἐκενώθησαν τοῦ ὕδατος· παραυτίκα μὲν τὸ ἐξιὸν ἐκ τῆς κοιλίης ὕδωρ πολὺ φαίνεται, χρονιζόμενον δὲ ἔλασσον γίνεται. Διὰ τί οὖν γίγνεται καὶ τοῦτο, δῆλον· ὅτι παραυτίκα μὲν τὸ ὕδωρ ἠέρος πλῆρές ἐστιν· δὲ ἀὴρ ὄγκον παρέχεται μέγαν· ἀπιόντος δὲ τοῦ πνεύματος, ὑπολείπεται τὸ ὕδωρ αὐτό· διὸ δὴ φαίνεται μὲν μικρὸν ἐὸν, ἔστι δὲ ἴσον. Ἄλλο δὲ αὐτέων τόδε σημεῖον· κενωθείσης γὰρ παντελῶς τῆς κοιλίης, οὐδ´ ἐν τρισὶν ἡμέρῃσιν ὕστερον πάλιν πλήρεις γίνονται. Τί οὖν ἄρα ἐστὶ τὸ πληρῶσαν, ἀλλ´ πνεῦμα; τί γὰρ ἂν οὕτως ἄλλο ταχέως ἐξεπλήρωσεν; οὐ γὰρ δήπου ποτόν γε τοσοῦτον ἐσῆλθεν ἐς τὸ σῶμα· καὶ μὴν οὐδὲ σάρκες ὑπάρχουσιν ἔτι αἱ τηξόμεναι· λείπεται γὰρ ὀστέα καὶ νεῦρα καὶ ἶνες, ἀφ´ ὧν οὐδενὸς οὐδεμίη δύναιτ´ ἂν αὔξησις ὕδατος γεγενῆσθαι. [12] Si les vents, se répandant parmi les chairs, dilatent les pores du corps, ces vents sont suivis de l'humidité à laquelle l'air a frayé le chemin ; le corps étant ainsi devenu imbibé, d'une part les chairs se fondent, et, d'autre part, les jambes se tuméfient. Cette maladie se nomme hydropisie. Le plus grand indice que les vents en sont la cause, le voici : des hydropiques, déjà dans une situation désespérée, ont été cautérisés, et l'eau a été évacuée. Au premier abord, le liquide qui s'est écoulé hors du ventre paraît abondant ; mais, au bout de quelque temps, il devient moindre. La raison en est évidente : de prime abord, l'eau est pleine d'air ; or, l'air fait un grand volume ; mais, l'air s'en allant, l'eau reste seule, et la quantité en semble réduite, tout en restant la même. Les mêmes malades fournissent une autre preuve : le ventre ayant été complètement vidé, trois jours ne se passent pas avant qu'il soit rempli de nouveau. Qu'est-ce qui le remplit, sinon le souffle? Et par quoi, si ce n'est par le souffle, l'abdomen pourrait-il être aussi prompt ement distendu? Ce n'est pas la boisson : elle n'a pas été prise en quantité suffisante; ce ne sont pas les chairs : elles sont absolument fondues, et il ne reste que des os, des nerfs et des fibres qui ne peuvent fournir aucun accroissement à l'eau.


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Dernière mise à jour : 11/09/2009