HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hésiode, Le bouclier d'Hercule

δεινὴ



Texte grec :

[50] οὐ καθ᾽ ὁμὰ φρονέοντε· κασιγνήτω γε μὲν ἤστην·
τὸν μὲν χειρότερον, τὸν δ᾽ αὖ μέγ᾽ ἀμείνονα φῶτα,
δεινόν τε κρατερόν τε, βίην Ἡρακληείην·
τὸν μὲν ὑποδμηθεῖσα κελαινεφέι Κρονίωνι,
τὸν δ᾽ ἄρα Ἰφικλῆα δορυσσόῳ Ἀμφιτρύωνι,
55 κεκριμένην γενεήν· τὸν μὲν βροτῷ ἀνδρὶ μιγεῖσα, τὸν δὲ Διὶ Κρονίωνι, θεῶν σημάντορι πάντων.
ὃς καὶ Κύκνον ἔπεφνεν, Ἀρητιάδην μεγάθυμον.
εὗρε γὰρ ἐν τεμένει ἑκατηβόλου Ἀπόλλωνος
αὐτὸν καὶ πατέρα ὅν Ἄρην, ἄατον πολέμοιο,
60 τεύχεσι λαμπομένους σέλας ὣς πυρὸς αἰθομένοιο,
ἑσταότ᾽ ἐν δίφρῳ· χθόνα δ᾽ ἔκτυπον ὠκέες ἵπποι
νύσσοντες χηλῇσι, κόνις δέ σφ᾽ ἀμφιδεδήει
κοπτομένη πλεκτοῖσιν ὑφ᾽ ἅρμασι καὶ ποσὶν ἵππων.
ἅρματα δ᾽ εὐποίητα καὶ ἄντυγες ἀμφαράβιζον
65 ἵππων ἱεμένων· κεχάρητο δὲ Κύκνος ἀμύμων,
ἐλπόμενος Διὸς υἱὸν ἀρήιον ἡνίοχόν τε
χαλκῷ δηιώσειν καὶ ἀπὸ κλυτὰ τεύχεα δύσειν.
ἀλλά οἱ εὐχωλέων οὐκ ἔκλυε Φοῖβος Ἀπόλλων·
αὐτὸς γάρ οἱ ἐπῶρσε βίην Ἡρακληείην.
70 πᾶν δ᾽ ἄλσος καὶ βωμὸς Ἀπόλλωνος Παγασαίου
λάμπεν ὑπὸ δεινοῖο θεοῦ τευχέων τε καὶ αὐτοῦ·
πῦρ δ᾽ ὣς ὀφθαλμῶν ἀπελάμπετο. τίς κεν ἐκείνου
ἔτλη θνητὸς ἐὼν κατεναντίον ὁρμηθῆναι
πλήν γ᾽ Ἡρακλῆος καὶ κυδαλίμου Ἰολάου;
75 κείνων γὰρ μεγάλη τε βίη καὶ χεῖρες ἄαπτοι
ἐξ ὤμων ἐπέφυκον ἐπὶ στιβαροῖσι μέλεσσιν.
ὅς ῥα τόθ᾽ ἡνίοχον προσέφη κρατερὸν Ἰόλαον·
ἥρως ὦ Ἰόλαε, βροτῶν πολὺ φίλτατε πάντων,
ἦ τε μέγ᾽ ἀθανάτους μάκαρας, τοὶ Ὄλυμπον ἔχουσιν,
80 ἤλιτεν Ἀμφιτρύων, ὅτ᾽ ἐυστέφανον ποτὶ Θήβην
ἦλθε λιπὼν Τίρυνθα, ἐυκτίμενον πτολίεθρον,
κτείνας Ἠλεκτρύωνα βοῶν ἕνεκ᾽ εὐρυμετώπων·
ἵκετο δ᾽ ἐς Κρείοντα καὶ Ἠνιόχην τανύπεπλον,
οἵ ῥά μιν ἠσπάζοντο καὶ ἄρμενα πάντα παρεῖχον,
85 ἣ δίκη ἔσθ᾽ ἱκέτῃσι, τίον δέ ἑ κηρόθι μᾶλλον.
ζῶε δ᾽ ἀγαλλόμενος σὺν ἐυσφύρῳ Ἠλεκτρυώνῃ,
ᾗ ἀλόχῳ· τάχα δ᾽ ἄμμες ἐπιπλομένων ἐνιαυτῶν
γεινόμεθ᾽ οὔτε φυὴν ἐναλίγκιοι οὔτε νόημα,
σός τε πατὴρ καὶ ἐγώ· τοῦ μὲν φρένας ἐξέλετο Ζεύς,
90 ὃς προλιπὼν σφέτερον τε δόμον σφετέρους τε τοκῆας
ᾤχετο, τιμήσων ἀλιτήμενον Εὐρυσθῆα,
σχέτλιος· ἦ που πολλὰ μετεστεναχίζετ᾽ ὀπίσσω
ἣν ἄτην ὀχέων· ἣ δ᾽ οὐ παλινάγρετός ἐστιν.
αὐτὰρ ἐμοὶ δαίμων χαλεποὺς ἐπετέλλετ᾽ ἀέθλους.
95 ὦ φίλος, ἀλλὰ σὺ θᾶσσον ἔχ᾽ ἡνία φοινικόεντα
ἵππων ὠκυπόδων· μέγα δὲ φρεσὶ θάρσος ἀέξων
ἰθὺς ἔχειν θοὸν ἅρμα καὶ ὠκυπόδων σθένος ἵππων,
μηδὲν ὑποδδείσας κτύπον Ἄρεος ἀνδροφόνοιο,
ὃς νῦν κεκληγὼς περιμαίνεται ἱερὸν ἄλσος

Traduction française :

[50] doués d'un esprit différent, quoique frères, l'un inférieur au reste des hommes, l'autre courageux et terrible parmi tous les héros, le puissant Hercule. Tous deux avaient été engendrés, Hercule par Jupiter, qui rassemble les sombres nuages, Iphiclès par Amphitryon, chef belliqueux des peuples. Leur origine n'était pas la même : leur mère avait conçu l'un d'un mortel et l'autre du fils de Saturne, de Jupiter, maître de tous les dieux. 57 Hercule tua le fils de Mars, le magnanime Cycnus. Dans un bois consacré à Apollon qui lance au loin ses traits, il trouva Cycnus et Mars, son père, ce dieu insatiable de combats, couverts d'armes étincelantes comme les éclairs de la flamme, et debout sur un char. Leurs agiles coursiers frappaient du pied la terre, et sous les pas de ces coursiers la poussière tourbillonnait autour du char magnifique dont leur rapide vol faisait retentir les roues. 65 Le brave Cycnus se réjouissait, espérant immoler le belliqueux enfant de Jupiter avec son écuyer et les dépouiller de leur glorieuse armure. Mais Phébus Apollon n'exauça point ses vœux : car il excita contre lui le puissant Hercule. Partout le bois sacré et l'autel d'Apollon Pagaséen brillaient du vif éclat que répandaient les armes de Mars et la présence d'un si terrible dieu. De ses yeux semblait jaillir une ardente flamme. 73 Quels mortels, excepté Hercule et l'illustre Iolaüs, auraient osé s'élancer à sa rencontre ? Ces deux héros en effet étaient doués d'une grande force, et des bras invincibles, attachés à leurs épaules, s'allongeaient sur leurs membres robustes. Alors Hercule adressa la parole à son écuyer, au courageux Iolaüs : 78 "Iolaüs ! héros, le plus cher de tous les humains, sans doute Amphitryon s'était rendu coupable envers les bienheureux Immortels habitants de l'Olympe lorsque, laissant Tirynthe aux palais magnifiques, il vint dans Thèbes couronnée de beaux remparts, après avoir tué Électryon à qui il disputa des bœufs au front large. 83 C'est là qu'il se réfugia auprès de Créon et d'Hénioché au long voile, qui l'accueillirent avec bienveillance, lui prodiguèrent tous les secours dus aux suppliants et le chérirent chaque jour davantage. Il vivait heureux et fier de son épouse, d'Alcmène aux pieds charmants, lorsque les années étant révolues, nous naquîmes ton père et moi, différents tous deux de stature et de caractère. Jupiter égara l'esprit de ton père qui abandonna sa maison et les auteurs de ses jours, 91 pour servir le coupable Eurysthée. Le malheureux ! plus tard il en gémit profondément et déplora sa faute ; mais cette faute est irréparable. Pour moi, le destin m'imposa de pénibles travaux. 95 Ami ! hâte-toi de saisir les brillantes rênes de mes coursiers aux pieds rapides, et, l'âme remplie d'une noble confiance, pousse en avant le char léger et les chevaux vigoureux, sans redouter le bruit de l'homicide Mars. Maintenant il fait retentir de ses cris de rage





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Dernière mise à jour : 18/06/2009