HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hésiode, Le bouclier d'Hercule

δεινὴ



Texte grec :

[300] βριθόμενος σταφυλῇσι· μελάνθησάν γε μὲν αἵδε.
οἵ γε μὲν ἐτράπεον, τοὶ δ᾽ ἤρυον· οἳ δ᾽ ἐμάχοντο
πύξ τε καὶ ἑλκηδόν· τοὶ δ᾽ ὠκύποδας λαγὸς ᾕρευν
ἄνδρες θηρευταί, καὶ καρχαρόδοντε κύνε πρό,
305 ἱέμενοι μαπέειν, οἳ δ᾽ ἱέμενοι ὑπαλύξαι.
πὰρ δ᾽ αὐτοῖς ἱππῆες ἔχον πόνον, ἀμφὶ δ᾽ ἀέθλῳ
δῆριν ἔχον καὶ μόχθον. ἐυπλεκέων δ᾽ ἐπὶ δίφρων
ἡνίοχοι βεβαῶτες ἐφίεσαν ὠκέας ἵππους
ῥυτὰ χαλαίνοντες, τὰ δ᾽ ἐπικροτέοντα πέτοντο
ἅρματα κολλήεντ᾽, ἐπὶ δὲ πλῆμναι μέγ᾽ ἀύτευν.
310 οἳ μὲν ἄρ᾽ ἀίδιον εἶχον πόνον οὐδέ ποτέ σφιν
νίκη ἐπηνύσθη, ἀλλ᾽ ἄκριτον εἶχον ἄεθλον.
τοῖσιν δὲ προέκειτο μέγας τρίπος ἐντὸς ἀγῶνος,
χρύσειος, κλυτὰ ἔργα περίφρονος Ἡφαίστοιο.
ἀμφὶ δ᾽ ἴτυν ῥέεν Ὠκεανὸς πλήθοντι ἐοικώς,
315 πᾶν δὲ συνεῖχε σάκος πολυδαίδαλον, οἳ δὲ κατ᾽ αὐτὸν
κύκνοι ἀερσιπόται μεγάλ᾽ ἤπυον, οἵ ῥά τε πολλοὶ
νῆχον ἐπ᾽ ἄκρον ὕδωρ· παρὰ δ᾽ ἰχθύες ἐκλονέοντο.
θαῦμα ἰδεῖν καὶ Ζηνὶ βαρυκτύπῳ, οὗ διὰ βουλὰς
Ἥφαιστος ποίησε σάκος μέγα τε στιβαρόν τε,
320 ἀρσάμενος παλάμῃσι. τὸ μὲν Διὸς ἄλκιμος υἱὸς
πάλλεν ἐπικρατέως· ἐπὶ δ᾽ ἱππείου θόρε δίφρου,
εἴκελος ἀστεροπῇ πατρὸς Διὸς αἰγιόχοιο,
κοῦφα βιβάς· τῷ δ᾽ ἡνίοχος κρατερὸς Ἰόλαος
δίφρου ἐπεμβεβαὼς ἰθύνετο καμπύλον ἅρμα.
325 ἀγχίμολον δέ σφ᾽ ἦλθε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη,
καί σφεας θαρσύνουσα ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
χαίρετε, Λυγκῆος γενεὴ τηλεκλειτοῖο·
νῦν δὴ Ζεὺς κράτος ὔμμι διδοῖ μακάρεσσιν ἀνάσσων
Κύκνον τ᾽ ἐξεναρεῖν καὶ ἀπὸ κλυτὰ τεύχεα δῦσαι.
330 ἄλλο δὲ τοί τι ἔπος ἐρέω, μέγα φέρτατε λαῶν·
εὖτ᾽ ἂν δὴ Κύκνον γλυκερῆς αἰῶνος ἀμέρσῃς,
τὸν μὲν ἔπειτ᾽ αὐτοῦ λιπέειν καὶ τεύχεα τοῖο,
αὐτὸς δὲ βροτολοιγὸν Ἄρην ἐπιόντα δοκεύσας,
ἔνθα κε γυμνωθέντα σάκευς ὕπο δαιδαλέοιο
335 ὀφθαλμοῖσιν ἴδῃς, ἔνθ᾽ οὐτάμεν ὀξέι χαλκῷ·
ἂψ δ᾽ ἀναχάσσασθαι· ἐπεὶ οὔ νύ τοι αἴσιμόν ἐστιν
οὔθ᾽ ἵππους ἑλέειν οὔτε κλυτὰ τεύχεα τοῖο.
ὣς εἰποῦσ᾽ ἐς δίφρον ἐβήσατο δῖα θεάων,
νίκην ἀθανάτῃς χερσὶν καὶ κῦδος ἔχουσα,
340 ἐσσυμένως. τότε δή ῥα διόγνητος Ἰόλαος
σμερδαλέον ἵπποισιν ἐκέκλετο· τοὶ δ᾽ ὑπ᾽ ὀμοκλῆς
ῥίμφ᾽ ἔφερον θοὸν ἅρμα κονίοντες πεδίοιο.
ἐν γάρ σφιν μένος ἧκε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη
αἰγίδ᾽ ἀνασσείσασα· περιστονάχησε δὲ γαῖα.
345 τοὶ δ᾽ ἄμυδις προγένοντ᾽ ἴκελοι πυρὶ ἠὲ θυέλλῃ,
Κύκνος θ᾽ ἱππόδαμος καὶ Ἄρης ἀκόρητος ἀυτῆς.
τῶν ἵπποι μὲν ἔπειθ᾽ ὑπεναντίοι ἀλλήλοισιν
ὀξεῖα χρέμισαν, περὶ δέ σφισιν ἄγνυτο ἠχώ.
τὸν πρότερος προσέειπε βίη Ἡρακληείη·

Traduction française :

[300] et chargés de grappes qui semblaient noircir. Les uns foulaient le raisin, les autres goûtaient le vin nouveau. On voyait encore des athlètes s'exercer à la lutte et au pugilat. 303 Quelques chasseurs poursuivaient des lièvres agiles, et deux chiens à la dent acérée couraient en avant, impatients de saisir ces animaux qui cherchaient à leur échapper. Près de cette chasse, des écuyers se disputaient le prix avec une ardente rivalité ; debout sur leurs chars magnifiques, ils lançaient leurs légers coursiers et leur lâchaient les rênes : ces solides chars volaient en bondissant et les moyeux des roues retentissaient au loin. Cependant les rivaux redoublaient d'efforts ; la victoire ne se déclarait pas et le combat restait indécis. Dans la lice brillait à tous les yeux un grand trépied d'or, glorieux ouvrage de l'habile Vulcain. 314 Enfin l'Océan, qui semblait rempli de flots, coulait de toutes parts autour du superbe bouclier. Des cygnes au vol rapide jouaient à grand bruit au milieu de ces flots ; plusieurs nageaient sur la surface des vagues et les poissons s'agitaient autour d'eux, spectacle surprenant même pour le dieu du tonnerre qui avait commandé à l'adroit Vulcain cette vaste et solide armure ! 320 Le généreux fils de Jupiter la saisit avec ardeur et d'un saut léger s'élança sur le char, pareil à la foudre de son père qui porte l'égide. Son valeureux écuyer, Iolaüs, assis sur le siège, conduisait le char recourbé. 325 Alors la déesse aux yeux bleus, Minerve s'approcha des deux héros et pour les animer encore, fit voler de sa bouche ces paroles ailées : 327 "Salut, ô descendants du fameux Lyncée ! Puisse le roi des bienheureux Immortels, Jupiter, vous donner aujourd'hui la force d'immoler Cycnus et de le dépouiller de sa glorieuse armure ! Mais, écoute mes conseils, Hercule, ô toi, le plus courageux des hommes ! Quand tu auras privé Cycnus de la douce existence, laisse-le avec ses armes étendu sur l'arène. Observe l'approche de Mars, ce fléau des mortels, et frappe-le de ta lance acérée à l'endroit que tu verras nu sous le magnifique bouclier. Après, éloigne-toi, car le sort ne te permet point de t'emparer de ses chevaux, ni de sa glorieuse armure." 338 Á ces mots, la puissante déesse monta promptement sur le char, portant la victoire et la gloire dans ses mains immortelles. Alors, d'une voix terrible, Iolaüs, issu de Jupiter, excita les chevaux qui, effrayés de ses menaces, emportèrent le rapide char en couvrant la plaine de poussière. Minerve aux yeux bleus, secouant son égide, leur avait inspiré une nouvelle ardeur et la terre gémissait sous leurs pas. 345 Cependant Cycnus, ce dompteur de coursiers, et Mars, insatiable de combats, s'avançaient de front, semblables à la flamme ou à la tempête. Les chevaux des deux chars, arrivés les uns devant les autres, poussèrent des hennissements aigus qui perçaient les échos d'alentour. Le puissant Hercule parla ainsi le premier :





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 18/06/2009