HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Ps.-HÉRODOTE, La vie d'Homère (texte complet)

Chapitre 26

  Chapitre 26

[26] κϛʹ. Ἐπιχειρήσας δὲ τῇ ποιήσει ἀπέδωκε χάριν ἣν εἶχε, πρῶτον μὲν Μέντορι τῷ Ἰθακησίῳ ἐν τῇ Ὀδυσσείᾳ, ὅτι μιν κάμνοντα τοὺς ὀφθαλμοὺς ἐν Ἰθάκῃ ἐνοσήλευεν ἐκτενέως, τοὔνομα αὐτοῦ ἐναρμόσας ἐς τὴν ποίησιν Ὀδυσσέως τε ἑταῖρον φὰς εἶναι, ποιήσας Ὀδυσσέα ὡς ἐς Τροίην ἔπλεε Μέντορι ἐπιτρέψαι τὸν οἶκον ὡς ἐόντι Ἰθακησίων ἀρίστῳ καὶ δικαιοτάτῳ. πολλαχῇ δὲ καὶ ἄλλῃ τῆς ποιήσεως τιμῶν αὐτόν, τὴν Ἀθηνᾶν ὁπότε ἐς λόγον τινι καθίσταιτο τῷ Μέντορι οἰκυίην ποιεῖ. ἀπέδωκε δὲ καὶ Φημίῳ τῷ ἑαυτοῦ διαδασκάλῳ τροφεῖα καὶ διδασκαλεῖα ἐν τῇ Ὀδυσσείῃ, μάλιστα ἐν τοῖσδε τοῖς ἔπεσι κήρυξ δ´ ἐν χερσὶν κίθαριν περικαλλέ´ ἔθηκε Φημίῳ, ὃς δὴ πολλὸν ἐκαίνυτο πάντας ἀείδων. καὶ πάλιν αὐτὰρ φορμίζων ἀνεβάλλετο καλὸν ἀείδειν. μέμνηται δὲ καὶ τοῦ ναυκλήρου μεθ´ οὗ ἐκπεριέπλευσε καὶ εἶδε πόλιάς τε πολλὰς καὶ χώρας, ὄνομα ἦν Μέντης, ἐν τοῖς ἔπεσι τοῖσδε Μέντης Ἀγχιάλοιο δαΐφρονος εὔχομαι εἶναι υἱός, ἀτὰρ Ταφίοισι φιληρέτμοισιν ἀνάσσω. ἀπέδωκε δὲ χάριν καὶ Τυχίῳ τῷ σκυτεῖ, ὃς ἐδέξατο αὐτὸν ἐν τῷ Νέῳ τείχει προσελθόντα πρὸς τὸ σκυτεῖον, ἐν τοῖς ἔπεσι καταζεύξας ἐν τῇ Ἰλιάδι τοῖσδε Αἴας δ´ ἐγγύθεν ἦλθε φέρων σάκος ἠΰτε πύργον, χάλκεον ἑπταβόειον, οἱ Τυχίος κάμε τεύχων, σκυτοτόμων ὄχ´ ἄριστος Ὕλῃ ἔνι οἰκία ναίων. [26] XXVI. II témoigna dans ses poèmes sa reconnaissance à ceux qui l’avaient obligé ; premièrement à Mentor d’Ithaque dans l’Odyssée, parce qu’il avait pris un soin particulier de lui pendant son mal d’yeux. Il inséra son nom dans son poème, le mit au nombre des compagnons d’Ulysse, et raconta que ce prince, à son départ pour Troie, lui remit le soin de sa maison et de son bien, le regardant comme le plus juste et le plus homme de bien qu’il y eût à Ithaque. Homère en fait souvent une honorable mention dans quelques autres endroits de son poème ; et lorsqu’il introduit Minerve s’entretenant avec quelqu’un, il lui donne la figure de Mentor. Il témoigna aussi sa reconnaissance à Phémius, qui, non content de l’avoir instruit dans les belles-lettres, l’avait encore nourri à ses dépens. C’est ce que l’on peut voir surtout dans ces vers : « Un héraut met une superbe lyre entre les mains de Phémius, le plus habile des élèves d’Apollon ; il la prend malgré lui, contraint de chanter parmi ces amants. Parcourant la lyre de ses doigts légers, il préludait par d’heureux accords et entonnait des chants mélodieux. » Il célébra aussi le patron du navire avec qui il avait parcouru tant de villes et de pays. Ce patron s’appelait Mentès, et voici les vers où il en parle : « Mon nom est Mentès ; né d’Anchiales, illustre par sa valeur, je règne sur les Taphiens, qui s’honorent de l’aviron. » Il témoigna aussi sa reconnaissance à l’armurier Tychius, qui lui avait donné l’hospitalité à Néon-Tichos lorsqu’il se présenta à son atelier. C’est dans l’Iliade qu’il a placé les vers qu’il a faits en son honneur : « Déjà le fils de Télamon le serre de près, portant un bouclier énorme semblable à une tour. Tychius, qui vivait dans Hylé, et dont nul armurier n’égalait l’industrie, lui fit ce bouclier, où éclata son art, de la dépouille entière de sept taureaux vigoureux qu’il couvrit ensuite d’une forte lame d’airain. »


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Dernière mise à jour : 13/11/2008