HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VIII

ἂν



Texte grec :

[8,144] πρὸς μὲν Ἀλέξανδρον ταῦτα ὑπεκρίναντο, πρὸς δὲ τοὺς ἀπὸ Σπάρτης ἀγγέλους τάδε. “τὸ μὲν δεῖσαι Λακεδαιμονίους μὴ ὁμολογήσωμεν τῷ βαρβάρῳ, κάρτα ἀνθρωπήιον ἦν· ἀτὰρ αἰσχρῶς γε οἴκατε ἐξεπιστάμενοι τὸ Ἀθηναίων φρόνημα ἀρρωδῆσαι, ὅτι οὔτε χρυσός ἐστι γῆς οὐδαμόθι τοσοῦτος οὔτε χώρη κάλλεϊ καὶ ἀρετῇ μέγα ὑπερφέρουσα, τὰ ἡμεῖς δεξάμενοι ἐθέλοιμεν ἂν μηδίσαντες καταδουλῶσαι τὴν Ἑλλάδα. (2) πολλά τε γὰρ καὶ μεγάλα ἐστι τὰ διακωλύοντα ταῦτα μὴ ποιέειν μηδ᾽ ἢν ἐθέλωμεν, πρῶτα μὲν καὶ μέγιστα τῶν θεῶν τὰ ἀγάλματα καὶ τὰ οἰκήματα ἐμπεπρησμένα τε καὶ συγκεχωσμένα, τοῖσι ἡμέας ἀναγκαίως ἔχει τιμωρέειν ἐς τὰ μέγιστα μᾶλλον ἤ περ ὁμολογέειν τῷ ταῦτα ἐργασαμένῳ, αὖτις δὲ τὸ Ἑλληνικὸν ἐὸν ὅμαιμόν τε καὶ ὁμόγλωσσον καὶ θεῶν ἱδρύματά τε κοινὰ καὶ θυσίαι ἤθεά τε ὁμότροπα, τῶν προδότας γενέσθαι Ἀθηναίους οὐκ ἂν εὖ ἔχοι. (3) ἐπίστασθέ τε οὕτω, εἰ μὴ πρότερον ἐτυγχάνετε ἐπιστάμενοι, ἔστ᾽ ἂν καὶ εἷς περιῇ Ἀθηναίων, μηδαμὰ ὁμολογήσοντας ἡμέας Ξέρξῃ. ὑμέων μέντοι ἀγάμεθα τὴν προνοίην τὴν πρὸς ἡμέας ἐοῦσαν, ὅτι προείδετε ἡμέων οἰκοφθορημένων οὕτω ὥστε ἐπιθρέψαι ἐθέλειν ἡμέων τοὺς οἰκέτας. (4) καὶ ὑμῖν μὲν ἡ χάρις ἐκπεπλήρωται, ἡμεῖς μέντοι λιπαρήσομεν οὕτω ὅκως ἂν ἔχωμεν, οὐδὲν λυπέοντες ὑμέας. νῦν δέ, ὡς οὕτω ἐχόντων, στρατιὴν ὡς τάχιστα ἐκπέμπετε. (5) ὡς γὰρ ἡμεῖς εἰκάζομεν, οὐκ ἑκὰς χρόνου παρέσται ὁ βάρβαρος ἐσβαλὼν ἐς τὴν ἡμετέρην, ἀλλ᾽ ἐπειδὰν τάχιστα πύθηται τὴν ἀγγελίην ὅτι οὐδὲν ποιήσομεν τῶν ἐκεῖνος ἡμέων προσεδέετο. πρὶν ὦν παρεῖναι ἐκεῖνον ἐς τὴν Ἀττικήν, ἡμέας καιρός ἐστι προβοηθῆσαι ἐς τὴν Βοιωτίην”. οἳ μὲν ταῦτα ὑποκριναμένων Ἀθηναίων ἀπαλλάσσοντο ἐς Σπάρτην.

Traduction française :

[8,144] CXLIV. S'adressant ensuite aux envoyés de Sparte : «La crainte qu'ont les Lacédémoniens que nous ne traitions avec le Barbare est dans la nature. Mais elle aurait bien dû vous paraître honteuse, à vous qui connaissez la magnanimité des Athéniens. Non, il n'est point assez d'or sur terre; il n'est point de pays assez beau, assez riche, il n'est rien enfin qui puisse nous porter à prendre le parti des Mèdes pour réduire la Grèce en esclavage : et quand même nous le voudrions, nous en serions détournés par plusieurs grandes raisons. La première, et la plus importante, les statues et les temples de nos dieux brûlés, renversés et ensevelis sous leurs ruines; ce motif n'est-il pas assez puissant pour nous forcer bien plutôt à nous venger de tout notre pouvoir qu'à nous allier à celui qui est l'auteur de ce désastre? Secondement, le corps hellénique étant d'un même sang, parlant la même langue, ayant les mêmes dieux, les mêmes temples, les mêmes sacrifices, les mêmes usages, les mêmes moeurs, ne serait-ce pas une chose honteuse aux Athéniens de le trahir? Apprenez donc, si vous l'avez ignoré jusqu'à présent, apprenez que tant qu'il restera un Athénien au monde, nous ne ferons jamais alliance avec Xerxès. Nous admirons l'offre que vous nous faites de nourrir nos familles et de pourvoir aux besoins d'un peuple dont les maisons et la fortune sont renversées, et vous portez la bienveillance jusqu'à son comble; mais nous subsisterons comme nous le pourrons, sans vous être à charge. Les choses étant donc ainsi, mettez au plus tôt votre armée en campagne. Car aussitôt que le Barbare aura appris que nous ne voulons point accepter ses offres, il entrera sans différer sur nos terres, comme nous le conjecturons. Il est donc à propos de prévenir son irruption dans l'Attique, et d'aller au-devant de lui en Béotie. »





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Dernière mise à jour : 2/02/2006