Texte grec :
[8,99] ἡ μὲν δὴ πρώτη ἐς Σοῦσα ἀγγελίη ἀπικομένη, ὡς ἔχοι Ἀθήνας Ξέρξης, ἔτερψε οὕτω δή τι
Περσέων τοὺς ὑπολειφθέντας ὡς τάς τε ὁδοὺς μυρσίνῃ πάσας ἐστόρεσαν καὶ ἐθυμίων θυμιήματα καὶ
αὐτοὶ ἦσαν ἐν θυσίῃσί τε καὶ εὐπαθείῃσι. (2) ἡ δὲ δευτέρη σφι ἀγγελίη ἐπεσελθοῦσα συνέχεε οὕτω ὥστε
τοὺς κιθῶνας κατερρήξαντο πάντες, βοῇ τε καὶ οἰμωγῇ ἐχρέωντο ἀπλέτῳ, Μαρδόνιον ἐν αἰτίῃ τιθέντες.
οὐκ οὕτω δὲ περὶ τῶν νεῶν ἀχθόμενοι ταῦτα οἱ Πέρσαι ἐποίευν ὡς περὶ αὐτῷ Ξέρξῃ δειμαίνοντες.
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Traduction française :
[8,99] XCIX. Quand on apprit à Suses, par le premier courrier, que Xerxès
était maître d'Athènes, les Perses qui y étaient restés en eurent tant de
joie, que toutes les rues furent jonchées de myrte, qu'on brûla des
parfums, et qu'on ne s'occupa que de festins et de plaisirs. La seconde
nouvelle les consterna; ils déchirèrent leurs habits, jetant sans cesse
des cris lamentables, et imputant leur malheur à Mardonius. Ils étaient
cependant moins affligés de la perte de leurs vaisseaux qu'alarmés
pour le roi. Leurs inquiétudes continuèrent tant qu'il fut absent, et ne
furent calmées qu'à son retour.
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