Texte grec :
[8,93] ἐν δὲ τῇ ναυμαχίῃ ταύτῃ ἤκουσαν Ἑλλήνων ἄριστα Αἰγινῆται, ἐπὶ δὲ Ἀθηναῖοι, ἀνδρῶν δὲ
Πολύκριτός τε ὁ Αἰγινήτης καὶ Ἀθηναῖοι Εὐμένης τε ὁ Ἀναγυράσιος καὶ Ἀμεινίης Παλληνεύς, ὃς καὶ
Ἀρτεμισίην ἐπεδίωξε. εἰ μέν νυν ἔμαθε ὅτι ἐν ταύτῃ πλέοι Ἀρτεμισίη, οὐκ ἂν ἐπαύσατο πρότερον ἢ εἷλέ
μιν ἢ καὶ αὐτὸς ἥλω. (2) τοῖσι γὰρ Ἀθηναίων τριηράρχοισι παρεκεκέλευστο, πρὸς δὲ καὶ ἄεθλον ἔκειτο
μύριαι δραχμαί, ὃς ἄν μιν ζωὴν ἕλῃ· δεινὸν γάρ τι ἐποιεῦντο γυναῖκα ἐπὶ τὰς Ἀθήνας στρατεύεσθαι.
αὕτη μὲν δή, ὡς πρότερον εἴρηται, διέφυγε· ἦσαν δὲ καὶ οἱ ἄλλοι, τῶν αἱ νέες περιεγεγόνεσαν, ἐν τῷ
Φαλήρῳ.
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Traduction française :
[8,93] XCIII. Les Éginètes se distinguèrent le plus à cette journée, et, après
eux, les Athéniens; et parmi les Éginètes, Polycrite; et du côté des
Athéniens, Eumènes d'Anagyronte et Aminias de Pallène, qui poursuivit
Artémise. S'il eût su que cette princesse était sur ce vaisseau, il
n'aurait pas cessé de lui donner chasse qu'il ne l'eût prise, ou bien il
aurait été pris lui-même. Tel était l'ordre qu'avaient reçu les capitaines
athéniens. On avait même promis une récompense de dix milles
drachmes à celui qui la ferait prisonnière, tant les Athéniens
étaient indignés qu'une femme fût venue en armes contre eux; mais
elle trouva moyen d'échapper, comme on l'a dit plus haut. Il y eut
encore d'autres vaisseaux barbares qui se retirèrent au port de Phalère
sans être endommagés.
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