Texte grec :
[8,89] ἐν δὲ τῷ πόνῳ τούτῳ ἀπὸ μὲν ἔθανε ὁ στρατηγὸς Ἀριαβίγνης ὁ Δαρείου, Ξέρξεω ἐὼν ἀδελφεός,
ἀπὸ δὲ ἄλλοι πολλοί τε καὶ ὀνομαστοὶ Περσέων καὶ Μήδων καὶ τῶν ἄλλων συμμάχων, ὀλίγοι δὲ τινὲς
καὶ Ἑλλήνων· ἅτε γὰρ νέειν ἐπιστάμενοι, τοῖσι αἱ νέες διεφθείροντο, καὶ μὴ ἐν χειρῶν νόμῳ
ἀπολλύμενοι, ἐς τὴν Σαλαμῖνα διένεον. (2) τῶν δὲ βαρβάρων οἱ πολλοὶ ἐν τῇ θαλάσσῃ διεφθάρησαν
νέειν οὐκ ἐπιστάμενοι. ἐπεὶ δὲ αἱ πρῶται ἐς φυγὴν ἐτράποντο, ἐνθαῦτα αἱ πλεῖσται διεφθείροντο· οἱ
γὰρ ὄπισθε τεταγμένοι, ἐς τὸ πρόσθε τῇσι νηυσὶ παριέναι πειρώμενοι ὡς ἀποδεξόμενοί τι καὶ αὐτοὶ
ἔργον βασιλέι, τῇσι σφετέρῃσι νηυσὶ φευγούσῃσι περιέπιπτον.
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Traduction française :
[8,89] LXXXIX. Ariabignès, fils de Darius et frère de Xerxès, général de
l'armée navale, périt à cette bataille, ainsi qu'un grand nombre de
personnes de distinction, tant Perses que Mèdes, et autres alliés. La
perte des Grecs ne fut pas considérable. Comme ils savaient nager,
ceux qui ne périssaient pas de la main des ennemis, quand leur
vaisseau était détruit, gagnaient Salamine à la nage. Mais la plupart
des Barbares se noyaient dans la mer, faute de savoir nager. Les
vaisseaux qui étaient au premier rang ayant été mis en fuite, les
autres furent alors détruits pour la plupart. Car ceux qui étaient
derrière le premier rang, s'efforçant de gagner le devant afin de
donner aussi au roi des preuves de leur valeur, se brisaient contre les
vaisseaux de leur parti qui fuyaient.
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