Texte grec :
[8,73] οἰκέει δὲ τὴν Πελοπόννησον ἔθνεα ἑπτά. τούτων δὲ τὰ μὲν δύο αὐτόχθονα ἐόντα κατὰ χώρην
ἵδρυται νῦν τε καὶ τὸ πάλαι οἴκεον, Ἀρκάδες τε καὶ Κυνούριοι· ἓν δὲ ἔθνος τὸ Ἀχαιϊκὸν ἐκ μὲν
Πελοποννήσου οὐκ ἐξεχώρησε, ἐκ μέντοι τῆς ἑωυτῶν, οἰκέει δὲ τὴν ἀλλοτρίην. (2) τὰ δὲ λοιπὰ ἔθνεα
τῶν ἑπτὰ τέσσερα ἐπήλυδα ἐστί, Δωριέες τε καὶ Αἰτωλοὶ καὶ Δρύοπες καὶ Λήμνιοι. Δωριέων μὲν πολλαί
τε καὶ δόκιμοι πόλιες, Αἰτωλῶν δὲ Ἦλις μούνη, Δρυόπων δὲ Ἑρμιών τε καὶ Ἀσίνη ἡ πρὸς Καρδαμύλῃ τῇ
Λακωνικῇ, Λημνίων δὲ Παρωρεῆται πάντες. (3) οἱ δὲ Κυνούριοι αὐτόχθονες ἐόντες δοκέουσι μοῦνοι
εἶναι Ἴωνες, ἐκδεδωρίευνται δὲ ὑπό τε Ἀργείων ἀρχόμενοι καὶ τοῦ χρόνου, ἐόντες Ὀρνεῆται καὶ οἱ
περίοικοι. τούτων ὦν τῶν ἑπτὰ ἐθνέων αἱ λοιπαὶ πόλιες, πάρεξ τῶν κατέλεξα, ἐκ τοῦ μέσου κατέατο· εἰ
δὲ ἐλευθέρως ἔξεστι εἰπεῖν, ἐκ τοῦ κατήμενοι ἐμήδιζον.
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Traduction française :
[8,73] LXXIII. Il y a dans le Péloponnèse sept nations différentes. Deux,
originaires du pays, occupent encore aujourd'hui le même canton
qu'elles habitaient autrefois : ce sont les Arcadiens et les Cynuriens.
Une troisième, celle des Achéens, n'est point sortie du Péloponnèse,
mais du canton où elle demeurait, pour se fixer dans un autre.
Les quatre autres nations, les Doriens, les Étoliens, les Dryopes et les
Lemniens, sont étrangères. Les Doriens ont beaucoup de villes
célèbres; les Étoliens n'ont que celle d'Élis; les Dryopes possèdent
Hermione et Asine, vers Gardamyle de Laconie. Les Paroréates sont
tous Lemniens. Les Cynuriens, quoique autochtones, paraissent
Ioniens à quelques-uns; avec le temps, ils sont devenus Doriens sous
la domination des Argiens, ainsi que les Ornéates et leurs voisins.
Toutes les villes de ces sept nations, excepté celles dont j'ai parlé, se
séparèrent de la cause commune; et, s'il m'est permis de dire
librement ma pensée, ils le firent par attachement pour les Mèdes.
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