Texte grec :
[8,61] ταῦτα λέγοντος Θεμιστοκλέος αὖτις ὁ Κορίνθιος Ἀδείμαντος ἐπεφέρετο, σιγᾶν τε κελεύων τῷ μὴ
ἐστὶ πατρὶς καὶ Εὐρυβιάδην οὐκ ἐῶν ἐπιψηφίζειν ἀπόλι ἀνδρί· πόλιν γὰρ τὸν Θεμιστοκλέα
παρεχόμενον οὕτω ἐκέλευε γνώμας συμβάλλεσθαι. ταῦτα δέ οἱ προέφερε ὅτι ἡλώκεσάν τε καὶ
κατείχοντο αἱ Ἀθῆναι. (2) τότε δὴ ὁ Θεμιστοκλέης κεῖνόν τε καὶ τοὺς Κορινθίους πολλά τε καὶ κακὰ
ἔλεγε, ἑωυτοῖσι τε ἐδήλου λόγῳ ὡς εἴη καὶ πόλις καὶ γῆ μέζων ἤ περ ἐκείνοισι, ἔστ᾽ ἂν διηκόσιαι νέες
σφι ἔωσι πεπληρωμέναι· οὐδαμοὺς γὰρ Ἑλλήνων αὐτοὺς ἐπιόντας ἀποκρούσεσθαι.
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Traduction française :
[8,61] LXI. À ces mots, Adimante de Corinthe interrompt une seconde fois
Thémistocle, lui impose silence comme s'il n'eût eu ni feu ni lieu,
détourne Eurybiades d'aller de nouveau aux opinions en faveur d'un
homme qui n'a plus de patrie, et l'assure qu'il ne le permettra que
lorsque Thémistocle aura montré la sienne. Il faisait ces reproches au
général Athénien parce qu'Athènes était prise et au pouvoir des
ennemis. Thémistocle, ne pouvant plus se contenir, dit beaucoup de
choses dures à Adimante et aux Corinthiens, et leur fit voir que les
Athéniens auraient une patrie et une ville plus puissante que la leur,
tant qu'ils auraient deux cents vaisseaux montés par leurs citoyens,
puisqu'il n'y avait point en Grèce d'État assez fort pour résister à
leurs attaques.
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