Texte grec :
[8,62] σημαίνων δὲ ταῦτα τῷ λόγῳ διέβαινε ἐς Εὐρυβιάδην, λέγων μᾶλλον ἐπεστραμμένα. “σὺ εἰ
μενέεις αὐτοῦ καὶ μένων ἔσεαι ἀνὴρ ἀγαθός· εἰ δὲ μή, ἀνατρέψεις τὴν Ἑλλάδα· τὸ πᾶν γὰρ ἡμῖν τοῦ
πολέμου φέρουσι αἱ νέες. ἀλλ᾽ ἐμοὶ πείθεο. (2) εἰ δὲ ταῦτα μὴ ποιήσῃς, ἡμεῖς μὲν ὡς ἔχομεν
ἀναλαβόντες τοὺς οἰκέτας κομιεύμεθα ἐς Σῖριν τὴν ἐν Ἰταλίῃ, ἥ περ ἡμετέρη τε ἐστὶ ἐκ παλαιοῦ ἔτι, καὶ
τὰ λόγια λέγει ὑπ᾽ ἡμέων αὐτὴν δέειν κτισθῆναι· ὑμεῖς δὲ συμμάχων τοιῶνδε μουνωθέντες
μεμνήσεσθε τῶν ἐμῶν λόγων”.
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Traduction française :
[8,62] LXII. S'adressant ensuite à Euryhiades : « En restant à Salamine, lui
dit-il avec encore plus de véhémence, et en vous comportant en
homme de coeur, vous sauverez la Grèce; si vous en partez, vous en
serez le destructeur. Nos vaisseaux sont toute notre ressource dans
cette guerre. Suivez donc mon conseil ; mais si vous refusez de le
faire, nous nous transporterons avec nos femmes, nos enfants et nos
esclaves à Siris, en Italie, qui nous appartient depuis longtemps, et
dont, suivant les oracles, nous devons être les fondateurs. Abandonnés
par des alliés tels que nous, vous vous souviendrez alors de mes paroles. »
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