Texte grec :
[8,49] ὡς δὲ ἐς τὴν Σαλαμῖνα συνῆλθον οἱ στρατηγοὶ ἀπὸ τῶν εἰρημενέων πολίων, ἐβουλεύοντο,
προθέντος Εὐρυβιάδεω γνώμην ἀποφαίνεσθαι τὸν βουλόμενον, ὅκου δοκέοι ἐπιτηδεότατον εἶναι
ναυμαχίην ποιέεσθαι τῶν αὐτοὶ χωρέων ἐγκρατέες εἰσί· ἡ γὰρ Ἀττικὴ ἀπεῖτο ἤδη, τῶν δὲ λοιπέων πέρι
προετίθεε. (2) αἱ γνῶμαι δὲ τῶν λεγόντων αἱ πλεῖσται συνεξέπιπτον πρὸς τὸν Ἰσθμὸν πλώσαντας
ναυμαχέειν πρὸ τῆς Πελοποννήσου, ἐπιλέγοντες τὸν λόγον τόνδε, ὡς εἰ νικηθέωσι τῇ ναυμαχίῃ, ἐν
Σαλαμῖνι μὲν ἐόντες πολιορκήσονται ἐν νήσῳ, ἵνα σφι τιμωρίη οὐδεμία ἐπιφανήσεται, πρὸς δὲ τῷ
Ἰσθμῷ ἐς τοὺς ἑωυτῶν ἐξοίσονται.
|
|
Traduction française :
[8,49] XLIX. Quand ils furent arrivés à Salamine, les commandants des
villes dont je viens de parler tinrent conseil entre eux. Eurybiades proposa
que chacun dît librement son avis sur le lieu qui paraîtrait le plus
propre à un combat naval dans le pays dont ils étaient en possession.
Il n'était déjà plus question de l'Attique, et les délibérations ne
regardaient que le reste de la Grèce. La plupart des avis s'accordèrent
à faire voile vers l'isthme, et à livrer bataille devant le Péloponnèse; et
l'on apporta pour raison que si l'on était vaincu à Salamine, on serait
assiégé dans cette île, où l'on n'avait aucun secours à espérer; au lieu
que si l'on combattait vers l'isthme, chacun pourrait se transporter de
là dans son propre pays.
|
|