Texte grec :
[8,3] ἐγένετο γὰρ κατ᾽ ἀρχὰς λόγος, πρὶν ἢ καὶ ἐς Σικελίην πέμπειν ἐπὶ συμμαχίην, ὡς τὸ ναυτικὸν
Ἀθηναίοισι χρεὸν εἴη ἐπιτρέπειν. ἀντιβάντων δὲ τῶν συμμάχων εἶκον οἱ Ἀθηναῖοι μέγα πεποιημένοι
περιεῖναι τὴν Ἑλλάδα καὶ γνόντες, εἰ στασιάσουσι περὶ τῆς ἡγεμονίης, ὡς ἀπολέεται ἡ Ἑλλάς, ὀρθὰ
νοεῦντες· στάσις γὰρ ἔμφυλος πολέμου ὁμοφρονέοντος τοσούτῳ κάκιον ἐστὶ ὅσῳ πόλεμος εἰρήνης. (2)
ἐπιστάμενοι ὦν αὐτὸ τοῦτο οὐκ ἀντέτεινον ἀλλ᾽ εἶκον, μέχρι ὅσου κάρτα ἐδέοντο αὐτῶν, ὡς διέδεξαν·
ὡς γὰρ δὴ ὠσάμενοι τὸν Πέρσην περὶ τῆς ἐκείνου ἤδη τὸν ἀγῶνα ἐποιεῦντο, πρόφασιν τὴν Παυσανίεω
ὕβριν προϊσχόμενοι ἀπείλοντο τὴν ἡγεμονίην τοὺς Λακεδαιμονίους. ἀλλὰ ταῦτα μὲν ὕστερον ἐγένετο.
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Traduction française :
[8,3] III. Dès le commencement, et même avant que d'envoyer demander
des secours en Sicile, il fut question de confier le commandement de la
flotte aux Athéniens. Mais les alliés s'y étant opposés, les Athéniens,
qui avaient fort à coeur le salut de la Grèce, dont ils prévoyaient la
ruine totale s'ils disputaient le commandement, aimèrent mieux céder.
Ils pensaient sagement. En effet, autant la paix l'emporte par ses
avantages sur la guerre, autant une guerre civile est plus pernicieuse
qu'une guerre étrangère, où toutes les parties de l'État concourent
d'un commun accord. Persuadés de la vérité de cette maxime, les
Athéniens ne s'opposèrent point aux alliés, et cédèrent, pendant le
temps seulement qu'ils eurent besoin de leur secours, comme ils le
firent bien voir. Car le roi repoussé, et lorsqu'on combattait déjà pour
s'emparer de son pays, les Athéniens, prétextant l'arrogance de
Pausanias, enlevèrent le commandement aux Lacédémoniens. Mais
cela ne se passa que longtemps après.
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