HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VIII



Texte grec :

[8,132] ὡς δὲ παρεγένοντο ἐς τὴν Αἴγιναν πᾶσαι αἱ νέες, ἀπίκοντο Ἰώνων ἄγγελοι ἐς τὸ στρατόπεδον τῶν Ἑλλήνων, οἳ καὶ ἐς Σπάρτην ὀλίγῳ πρότερον τούτων ἀπικόμενοι ἐδέοντο Λακεδαιμονίων ἐλευθεροῦν τὴν Ἰωνίην· (2) τῶν καὶ Ἡρόδοτος ὁ Βασιληίδεω ἦν· οἳ στασιῶται σφίσι γενόμενοι ἐπεβούλευον θάνατον Στράττι τῷ Χίου τυράννῳ, ἐόντες ἀρχὴν ἑπτά· ἐπιβουλεύοντες δὲ ὡς φανεροὶ ἐγένοντο, ἐξενείκαντος τὴν ἐπιχείρησιν ἑνὸς τῶν μετεχόντων, οὕτω δὴ οἱ λοιποὶ ἓξ ἐόντες ὑπεξέσχον ἐκ τῆς Χίου καὶ ἐς Σπάρτην τε ἀπίκοντο καὶ δὴ καὶ τότε ἐς τὴν Αἴγιναν, τῶν Ἑλλήνων δεόμενοι καταπλῶσαι ἐς τὴν Ἰωνίην· οἳ προήγαγον αὐτοὺς μόγις μέχρι Δήλου. (3) τὸ γὰρ προσωτέρω πᾶν δεινὸν ἦν τοῖσι Ἕλλησι οὔτε τῶν χώρων ἐοῦσι ἐμπείροισι, στρατιῆς τε πάντα πλέα ἐδόκεε εἶναι, τὴν δὲ Σάμον ἐπιστέατο δόξῃ καὶ Ἡρακλέας στήλας ἴσον ἀπέχειν. συνέπιπτε δὲ τοιοῦτο ὥστε τοὺς μὲν βαρβάρους τὸ πρὸς ἑσπέρης ἀνωτέρω Σάμου μὴ τολμᾶν καταπλῶσαι καταρρωδηκότας, τοὺς δὲ Ἕλληνας, χρηιζόντων Χίων, τὸ πρὸς τὴν ἠῶ κατωτέρω Δήλου· οὕτω δέος τὸ μέσον ἐφύλασσε σφέων.

Traduction française :

[8,132] CXXXII. Lorsque tous les vaisseaux furent arrivés à Égine, les ambassadeurs des Ioniens, parmi lesquels était Hérodote, fils de Basilides, vinrent y trouver les Grecs. C'étaient les mêmes qui, peu de temps auparavant, avaient été à Sparte prier les Lacédémoniens de rendre la liberté à l'Ionie. Ils étaient d'abord sept, et avaient conjuré entre eux la mort de Strattis, tyran de Chios. Mais ayant été découverts par un de leurs complices, les six autres s'étaient retirés secrètement de Chios à Sparte; et, dans ce temps-là, ils s'étaient rendus à Égine pour engager les Grecs à faire voile en Ionie. Mais ils eurent bien de la peine à les mener jusqu'à Délos. Tout ce qui était au delà de cette île effrayait les Grecs, parce qu'ils avaient peu de connaissance de ces pays, et parce qu'ils s'étaient imaginé qu'ils étaient pleins de troupes. Samos même leur paraissait aussi éloignée que les colonnes d'Hercule. Ainsi les Barbares effrayés n'osèrent pas avancer vers l'occident au delà de Samos; et les Grecs, de leur côté, malgré les prières de ceux de Chios, n'allèrent point vers l'orient plus loin que Délos. La crainte les empêchait de franchir de part et d'autre l'espace qui les séparait.





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Dernière mise à jour : 2/02/2006