Texte grec :
[8,16] ἐνθεῦτεν οἱ Ἕλληνες ἐπανέπλεόν τε καὶ συνέμισγον. ἐν ταύτῃ τῇ ναυμαχίῃ παραπλήσιοι
ἀλλήλοισι ἐγίνοντο. (2) ὁ γὰρ Ξέρξεω στρατὸς ὑπὸ μεγάθεός τε καὶ πλήθεος αὐτὸς ὑπ᾽ ἑωυτοῦ ἔπιπτε,
ταρασσομενέων τε τῶν νεῶν καὶ περιπιπτουσέων περὶ ἀλλήλας· ὅμως μέντοι ἀντεῖχε καὶ οὐκ εἶκε·
δεινὸν γὰρ χρῆμα ἐποιεῦντο ὑπὸ νεῶν ὀλιγέων ἐς φυγὴν τρέπεσθαι. (3) πολλαὶ μὲν δὴ τῶν Ἑλλήνων
νέες διεφθείροντο πολλοὶ δὲ ἄνδρες, πολλῷ δ᾽ ἔτι πλεῦνες νέες τε τῶν βαρβάρων καὶ ἄνδρες, οὕτω δὲ
ἀγωνιζόμενοι διέστησαν χωρὶς ἑκάτεροι.
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Traduction française :
[8,16] XVI. Pendant que les vaisseaux de Xerxès s'avançaient en ordre de
bataille, les Grecs se tenaient tranquilles à la rade d'Artémisium. Les
Barbares, rangés en forme de croissant, les enveloppaient de tous
côtés, afin de les prendre tous. Mais les Grecs allèrent à leur rencontre,
et en vinrent aux mains. On combattit en cette journée à forces
égales; car la flotte de Xerxès s'incommodait elle-même par sa propre
grandeur et par le nombre de ses vaisseaux, qui se heurtaient les uns
les autres et s'embarrassaient mutuellement. Elle résistait cependant,
et ne cédait point. Quel opprobre en effet d'être mis en fuite par un
petit nombre de vaisseaux! Les Grecs perdirent beaucoup de bâtiments
et un grand nombre d'hommes; mais la perte des Barbares fut
beaucoup plus considérable. Telle fut l'issue de ce combat, après lequel
chacun se retira de son côté.
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