Texte grec :
[8,96] ὡς δὲ ἡ ναυμαχίη διελέλυτο, κατειρύσαντες ἐς τὴν Σαλαμῖνα οἱ Ἕλληνες τῶν ναυηγίων ὅσα
ταύτῃ ἐτύγχανε ἔτι ἐόντα, ἕτοιμοι ἦσαν ἐς ἄλλην ναυμαχίην, ἐλπίζοντες τῇσι περιεούσῃσι νηυσὶ ἔτι
χρήσεσθαι βασιλέα. (2) τῶν δὲ ναυηγίων πολλὰ ὑπολαβὼν ἄνεμος ζέφυρος ἔφερε τῆς Ἀττικῆς ἐπὶ τὴν
ἠιόνα τὴν καλεομένην Κωλιάδα· ὥστε ἀποπλησθῆναι τὸν χρησμὸν τόν τε ἄλλον πάντα τὸν περὶ τῆς
ναυμαχίης ταύτης εἰρημένοι Βάκιδι καὶ Μουσαίῳ, καὶ δὴ καὶ κατὰ τὰ ναυήγια τὰ ταύτῃ ἐξενειχθέντα τὸ
εἰρημένον πολλοῖσι ἔτεσι πρότερον τούτων ἐν χρησμῷ Λυσιστράτῳ Ἀθηναίῳ ἀνδρὶ χρησμολόγῳ, τὸ
ἐλελήθεε πάντας τοὺς Ἕλληνας,
Κωλιάδες δὲ γυναῖκες ἐρετμοῖσι φρύξουσι
τοῦτο δὲ ἔμελλε ἀπελάσαντος βασιλέος ἔσεσθαι.
|
|
Traduction française :
[8,96] XCVI. Le combat fini, les Grecs remorquèrent à Salamine tous les
vaisseaux brisés qu'ils trouvèrent encore subsistants aux environs de
cette île, et se disposèrent à une autre action, comptant que le roi
livrerait une seconde bataille avec ce qui lui restait de vaisseaux.
Cependant le vent d'ouest poussa sur la côte de l'Attique appelée
Colias beaucoup de débris de la flotte perse. Ainsi furent accomplis
tous les oracles de Bacis et de Musée touchant ce combat naval,
de même qu'un autre publié plusieurs années avant ces événements
par Lysistrate, devin athénien, concernant les débris de vaisseaux
portés sur cette côte. Cet oracle, dont le sens avait jusqu'alors
échappé à tous les Grecs, était conçu dans ces termes : « Les femmes
de Colias feront griller l'orge avec des rames. » Cela devait arriver
après le départ du roi.
|
|