HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VII

πρὸς



Texte grec :

[7,36] καὶ οἳ μὲν ταῦτα ἐποίεον, τοῖσι προσέκειτο αὕτη ἡ ἄχαρις τιμή, τὰς δὲ ἄλλοι ἀρχιτέκτονες ἐζεύγνυσαν. ἐζεύγνυσαν δὲ ὧδε, πεντηκοντέρους καὶ τριήρεας συνθέντες, ὑπὸ μὲν τὴν πρὸς τοῦ Εὐξείνου πόντου ἑξήκοντά τε καὶ τριηκοσίας, ὑπὸ δὲ τὴν ἑτέρην τεσσερεσκαίδεκα καὶ τριηκοσίας, τοῦ μὲν Πόντου ἐπικαρσίας τοῦ δὲ Ἑλλησπόντου κατὰ ῥόον, ἵνα ἀνακωχεύῃ τὸν τόνον τῶν ὅπλων· (2) συνθέντες δὲ ἀγκύρας κατῆκαν περιμήκεας, τὰς μὲν πρὸς τοῦ Πόντου τῆς ἑτέρης τῶν ἀνέμων εἵνεκεν τῶν ἔσωθεν ἐκπνεόντων, τῆς δὲ ἑτέρης πρὸς ἑσπέρης τε καὶ τοῦ Αἰγαίου ζεφύρου τε καὶ νότου εἵνεκα. διέκπλοον δὲ ὑπόφαυσιν κατέλιπον τῶν πεντηκοντέρων καὶ τριηρέων, ἵνα καὶ ἐς τὸν Πόντον ἔχῃ ὁ βουλόμενος πλέειν πλοίοισι λεπτοῖσι καὶ ἐκ τοῦ Πόντου ἔξω. (3) ταῦτα δὲ ποιήσαντες κατέτεινον ἐκ γῆς στρεβλοῦντες ὄνοισι ξυλίνοισι τὰ ὅπλα, οὐκέτι χωρὶς ἑκάτερα τάξαντες, ἀλλὰ δύο μὲν λευκολίνου δασάμενοι ἐς ἑκατέρην, τέσσερα δὲ τῶν βυβλίνων. παχύτης μὲν ἦν ἡ αὐτὴ καὶ καλλονή, κατὰ λόγον δὲ ἐμβριθέστερα ἦν τὰ λίνεα, τοῦ τάλαντον ὁ πῆχυς εἷλκε. (4) ἐπειδὴ δὲ ἐγεφυρώθη ὁ πόρος, κορμοὺς ξύλων καταπρίσαντες καὶ ποιήσαντες ἴσους τῆς σχεδίης τῷ εὔρεϊ κόσμῳ ἐτίθεσαν κατύπερθε τῶν ὅπλων τοῦ τόνου, θέντες δὲ ἐπεξῆς ἐνθαῦτα αὖτις ἐπεζεύγνυον· (5) ποιήσαντες δὲ ταῦτα ὕλην ἐπεφόρησαν, κόσμῳ δὲ θέντες καὶ τὴν ὕλην γῆν ἐπεφόρησαν, κατανάξαντες δὲ καὶ τὴν γῆν φραγμὸν παρείρυσαν ἔνθεν καὶ ἔνθεν, ἵνα μὴ φοβέηται τὰ ὑποζύγια τὴν θάλασσαν ὑπερορῶντα καὶ οἱ ἵπποι.

Traduction française :

[7,36] XXXVI. Ceux qu'il avait chargés de cet ordre barbare l'ayant exécuté, il employa d'autres entrepreneurs à ce même ouvrage. Voici comment ils s'y prirent. Ils attachèrent ensemble trois cent soixante vaisseaux de cinquante rames et des trirèmes, et de l'autre côté trois cent quatorze. Les premiers présentaient le flanc au Pont-Euxin, et les autres, du côté de l'Hellespont, répondaient au courant de l'eau, afin de tenir les cordages encore plus tendus. Les vaisseaux ainsi disposés, ils jetèrent de grosses ancres, partie du côté du Pont-Euxin pour résister aux vents qui soufflent de cette mer, partie du côté de l'occident et de la mer Égée, à cause des vents qui viennent du sud et du sud-est. Ils laissèrent aussi en trois endroits différents un passage libre entre les vaisseaux à cinquante rames pour les petits bâtiments qui voudraient entrer dans le Pont-Euxin ou en sortir. Ce travail fini, on tendit les câbles avec des machines de bois qui étaient à terre. On ne se servit pas de cordages simples, comme on avait fait la première fois, mais on les entortilla, ceux de lin blanc deux à deux, et ceux d'écorce de byblos quatre à quatre. Ces câbles étaient également beaux et d'une égale épaisseur, mais ceux de lin étaient à proportion plus forts, et chaque coudée pesait un talent. Le pont achevé, on scia de grosses pièces de bois suivant la largeur du pont, et on les plaça l'une à côté de l'autre dessus les câbles qui étaient bien tendus. On les joignit ensuite ensemble, et lorsque cela fut fait, on posa dessus des planches bien jointes les unes avec les autres, et puis on les couvrit de terre qu'on aplanit. Tout étant fini, on pratiqua de chaque côté une barrière, de crainte que les chevaux et autres bêtes de charge ne fussent effrayés en voyant la mer.





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Dernière mise à jour : 11/01/2006