Texte grec :
[7,17] τοσαῦτα εἴπας Ἀρτάβανος, ἐλπίζων Ξέρξην ἀποδέξειν λέγοντα οὐδέν, ἐποίεε τὸ κελευόμενον.
ἐνδὺς δὲ τὴν Ξέρξεω ἐσθῆτα καὶ ἱξόμενος ἐς τὸν βασιλήιον θρόνον ὡς μετὰ ταῦτα κοῖτον ἐποιέετο,
ἦλθέ οἱ κατυπνωμένῳ τὠυτὸ ὄνειρον τὸ καὶ παρὰ Ξέρξην ἐφοίτα, ὑπερστὰν δὲ τοῦ Ἀρταβάνου εἶπε· (2)
“ἆρα σὺ δὴ κεῖνος εἶς ὁ ἀποσπεύδων Ξέρξην στρατεύεσθαι ἐπὶ τὴν Ἑλλάδα ὡς δὴ κηδόμενος αὐτοῦ ;
ἀλλ᾽ οὔτε ἐς τὸ μετέπειτα οὔτε ἐς τὸ παραυτίκα νῦν καταπροΐξεαι ἀποτρέπων τὸ χρεὸν γενέσθαι.
Ξέρξην δὲ τὰ δεῖ ἀνηκουστέοντα παθεῖν, αὐτῷ ἐκείνῳ δεδήλωται”.
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Traduction française :
[7,17] XVII. Artabane, ayant ainsi parlé, exécuta les ordres du roi, dans
l'espérance de lui prouver que ce songe n'était rien. Il se revêtit des
habits de Xerxès, s'assit sur son trône, et se coucha ensuite dans le lit
de ce prince. Quand il fut endormi, le même fantôme qu'avait vu
Xerxès le vint aussi trouver, et lui adressa ces paroles : « C'est donc
toi qui détournes Xerxès de son expédition contre la Grèce, comme si
tu étais chargé de sa conduite. C'est toi qui t'opposes aux destins. Mais
tu en seras puni et dans la suite et pour le présent. Quant à Xerxès, on
lui a fait voir les malheurs auxquels il est destiné s'il désobéit. »
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