HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VII

πρεσβύτερος



Texte grec :

[7,16] Ξέρξης μὲν ταῦτά οἱ ἔλεγε· Ἀρτάβανος δὲ οὐ πρώτῳ κελεύσματι πειθόμενος, οἷα οὐκ ἀξιεύμενος ἐς τὸν βασιλήιον θρόνον ἵζεσθαι, τέλος ὡς ἠναγκάζετο εἴπας τάδε ἐποίεε τὸ κελευόμενον. (16A) “ἴσον ἐκεῖνο ὦ βασιλεῦ παρ᾽ ἐμοὶ κέκριται, φρονέειν τε εὖ καὶ τῷ λέγοντι χρηστὰ ἐθέλειν πείθεσθαι· τά σε καὶ ἀμφότερα περιήκοντα ἀνθρώπων κακῶν ὁμιλίαι σφάλλουσι, κατά περ τὴν πάντων χρησιμωτάτην ἀνθρώποισι θάλασσαν πνεύματα φασὶ ἀνέμων ἐμπίπτοντα οὐ περιορᾶν φύσι τῇ ἑωυτῆς χρᾶσθαι. (2) ἐμὲ δὲ ἀκούσαντα πρὸς σεῦ κακῶς οὐ τοσοῦτο ἔδακε λύπη ὅσον γνωμέων δύο προκειμενέων Πέρσῃσι, τῆς μὲν ὕβριν αὐξανούσης, τῆς δὲ καταπαυούσης καὶ λεγούσης ὡς κακὸν εἴη διδάσκειν τὴν ψυχὴν πλέον τι δίζησθαι αἰεὶ ἔχειν τοῦ παρεόντος, τοιουτέων προκειμενέων γνωμέων ὅτι τὴν σφαλερωτέρην σεωυτῷ τε καὶ Πέρσῃσι ἀναιρέο. (16B) νῦν ὦν, ἐπειδὴ τέτραψαι ἐπὶ τὴν ἀμείνω, φῄς τοι μετιέντι τὸν ἐπ᾽ Ἕλληνας στόλον ἐπιφοιτᾶν ὄνειρον θεοῦ τινος πομπῇ, οὐκ ἐῶντά σε καταλύειν τὸν στόλον. (2) ἀλλ᾽ οὐδὲ ταῦτα ἐστι, ὦ παῖ, θεῖα. ἐνύπνια γὰρ τὰ ἐς ἀνθρώπους πεπλανημένα τοιαῦτα ἐστὶ οἷά σε ἐγὼ διδάξω, ἔτεσι σεῦ πολλοῖσι πρεσβύτερος ἐών· πεπλανῆσθαι αὗται μάλιστα ἐώθασι αἱ ὄψιες τῶν ὀνειράτων, τά τις ἡμέρης φροντίζει. ἡμεῖς δὲ τὰς πρὸ τοῦ ἡμέρας ταύτην τὴν στρατηλασίην καὶ τὸ κάρτα εἴχομεν μετὰ χεῖρας. (16C) εἰ δὲ ἄρα μή ἐστι τοῦτο τοιοῦτο οἷον ἐγὼ διαιρέω, ἀλλά τι τοῦ θείου μετέχον, σὺ πᾶν αὐτὸ συλλαβὼν εἴρηκας· φανήτω γὰρ δὴ καὶ ἐμοὶ ὡς καὶ σοὶ διακελευόμενον. φανῆναι δὲ οὐδὲν μᾶλλόν μοι ὀφείλει ἔχοντι τὴν ἐσθῆτα ἢ οὐ καὶ τὴν ἐμήν, οὐδέ τι μᾶλλον ἐν κοίτῃ τῇ σῇ ἀναπαυομένῳ ἢ οὐ καὶ ἐν τῇ ἐμῇ, εἴ πέρ γε καὶ ἄλλως ἐθέλει φανῆναι. (2) οὐ γὰρ δὴ ἐς τοσοῦτό γε εὐηθείης ἀνήκει τοῦτο, ὅ τι δή κοτε ἐστί, τὸ ἐπιφαινόμενόν τοι ἐν τῷ ὕπνῳ, ὥστε δόξει ἐμὲ ὁρῶν σὲ εἶναι, τῇ σῇ ἐσθῆτι τεκμαιρόμενον. εἰ δὲ ἐμὲ μὲν ἐν οὐδενὶ λόγῳ ποιήσεται οὐδὲ ἀξιώσει ἐπιφανῆναι, οὔτε ἢν τὴν ἐμὴν ἐσθῆτα ἔχω οὔτε ἢν τὴν σήν, οὐδὲ ἐπιφοιτήσει, τοῦτο ἤδη μαθητέον ἔσται. εἰ γὰρ δὴ ἐπιφοιτήσει γε συνεχέως, φαίην ἂν καὶ αὐτὸς θεῖον εἶναι. (3) εἰ δέ τοι οὕτω δεδόκηται γίνεσθαι καὶ οὐκ οἶά τε αὐτὸ παρατρέψαι, ἀλλ᾽ ἤδη δεῖ ἐμὲ ἐν κοίτῃ σῇ κατυπνῶσαι, φέρε, τούτων ἐξ ἐμεῦ ἐπιτελευμένων φανήτω καὶ ἐμοί. μέχρι δὲ τούτου τῇ παρεούσῃ γνώμῃ χρήσομαι”.

Traduction française :

[7,16] XVI. Ainsi parla Xerxès. Artabane ne se rendit pas d'abord à sa première invitation, parce qu'il ne se croyait pas digne de s'asseoir sur le trône royal. Mais enfin, se voyant pressé par le roi, il exécuta ses ordres après lui avoir tenu ce discours : « Grand roi, il est aussi glorieux, à mon avis, de suivre un bon conseil que de bien penser soi-même. Vous excellez dans l'un et dans l'autre; mais la compagnie des méchants vous fait tort, et l'on peut vous appliquer ce qu'on dit de la mer. Rien de plus utile aux hommes; mais le souffle impétueux des vents ne lui permet pas de suivre sa bonté naturelle. Quant à vos discours injurieux, j'en ai été moins affligé que de voir que, de deux avis dont l'un tendait à augmenter l'insolence des Perses, et l'autre à la réprimer, en montrant combien il est pernicieux d'apprendre aux hommes à ne point mettre de bornes à leurs désirs, vous ayez suivi celui qui est le plus dangereux, et pour vous-même, et pour toute la nation. Mais aujourd'hui qu'après avoir embrassé le meilleur parti, vous renoncez à l'expédition contre la Grèce, vous dites qu'un songe, envoyé par un dieu, vous défend de congédier votre armée. Ces songes n'ont rien de divin, mon fils; ils errent de côté et d'autre, et sont tels que je vais vous l'apprendre, moi qui suis beaucoup plus âgé que vous. Les songes proviennent ordinairement des objets dont la pensée s'est occupée pendant le jour. Or vous savez que, le jour d'auparavant, l'expédition contre la Grèce fut fortement agitée dans le conseil. Au reste, si ce songe n'est pas tel que je l'assure, s'il a quelque chose de divin, vous avez tout dit en peu de mots, ce fantôme m'apparaîtra, et me donnera les mêmes ordres qu'à vous. S'il veut encore se montrer, il ne le fera pas moins, soit que j'aie mes habits où les vôtres, et je ne le verrai pas plus en reposant dans votre lit que si j'étais dans le mien. Car enfin celui qui vous est apparu en dormant, quel qu'il puisse être, n'est pas assez simple pour s'imaginer, en me voyant avec vos habits, que je sois le roi. S'il n'a aucun égard pour moi, s'il ne daigne pas se montrer, soit que je porte mes habits ou les vôtres, mais qu'il aille vous trouver, il faut alors faire attention à ses avertissements: car, s'il continue à se présenter à vous, je conviendrai moi-même qu'il y a là quelque chose de divin. Quant à votre résolution, si vous y persistez, et que rien ne puisse vous en faire changer, j'obéis, et je vais de ce pas coucher dans votre lit. Que ce fantôme m'apparaisse alors ; mais jusqu'à ce moment je persisterai dans mon sentiment. »





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Dernière mise à jour : 11/01/2006