Texte grec :
[7,138] ἡ δὲ στρατηλασίη ἡ βασιλέος οὔνομα μὲν εἶχε ὡς ἐπ᾽ Ἀθήνας ἐλαύνει, κατίετο δὲ ἐς πᾶσαν τὴν
Ἑλλάδα. πυνθανόμενοι δὲ ταῦτα πρὸ πολλοῦ οἱ Ἕλληνες οὐκ ἐν ὁμοίῳ πάντες ἐποιεῦντο. (2) οἱ μὲν γὰρ
αὐτῶν δόντες γῆν καὶ ὕδωρ τῷ Πέρσῃ εἶχον θάρσος ὡς οὐδὲν πεισόμενοι ἄχαρι πρὸς τοῦ βαρβάρου· οἱ
δὲ οὐ δόντες ἐν δείματι μεγάλῳ κατέστασαν, ἅτε οὔτε νεῶν ἐουσέων ἐν τῇ Ἑλλάδι ἀριθμὸν ἀξιομάχων
δέκεσθαι τὸν ἐπιόντα, οὔτε βουλομένων τῶν πολλῶν ἀντάπτεσθαι τοῦ πολέμου, μηδιζόντων δὲ
προθύμως.
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Traduction française :
[7,138] CXXXVIII. Je reviens maintenant à mon sujet. La marche de Xerxès
ne regardait en apparence qu'Athènes, mais elle menaçait réellement
toute la Grèce. Quoique les Grecs en fussent instruits depuis
longtemps, ils n'en étaient pas cependant tous également affectés.
Ceux qui avaient donné au Perse la terre et l'eau se flattaient de
n'éprouver de sa part aucun traitement fâcheux. Ceux, au contraire,
qui n'avaient pas fait leurs soumissions étaient effrayés, parce que
toutes les forces maritimes de la Grèce n'étaient pas en état de
résister aux attaques de Xerxès, et que le grand nombre, loin de prendre
part à cette guerre, montrait beaucoup d'inclination pour les Mèdes.
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