Texte grec :
[7,111] σάτραι δὲ οὐδενός κω ἀνθρώπων ὑπήκοοι ἐγένοντο, ὅσον ἡμεῖς ἴδμεν, ἀλλὰ διατελεῦσι τὸ μέχρι
ἐμεῦ αἰεὶ ἐόντες ἐλεύθεροι μοῦνοι Θρηίκων· οἰκέουσί τε γὰρ ὄρεα ὑψηλά, ἴδῃσί τε παντοίῃσι καὶ χιόνι
συνηρεφέα, καὶ εἰσὶ τὰ πολέμια ἄκροι. (2) οὗτοι οἱ Διονύσου τὸ μαντήιον εἰσὶ ἐκτημένοι· τὸ δὲ μαντήιον
τοῦτο ἔστι μὲν ἐπὶ τῶν ὀρέων τῶν ὑψηλοτάτων, Βησσοὶ δὲ τῶν Σατρέων εἰσὶ οἱ προφητεύοντες τοῦ ἱροῦ,
πρόμαντις δὲ ἡ χρέωσα κατά περ ἐν Δελφοῖσι, καὶ οὐδὲν ποικιλώτερον.
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Traduction française :
[7,111] CXI. Les Satres n'ont jamais été soumis à aucun homme, autant que
nous le pouvons savoir. Ce sont les seuls peuples de Thrace qui aient
continué à être libres jusqu'à mon temps. Ils habitent en effet de
hautes montagnes couvertes de neige, où croissent des arbres de
toute espèce, et sont très braves. Ils ont en leur possession l'oracle de
Bacchus. Cet oracle est sur les montagnes les plus élevées. Les Besses
interprètent parmi ces peuples les oracles du dieu. Une prêtresse
rend ces oracles, de même qu'à Delphes, et ses réponses ne sont pas
moins ambiguës que celles de la Pythie.
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