Texte grec :
[5,57] Οἱ δὲ Γεφυραῖοι, τῶν ἦσαν οἱ φονέες οἱ Ἱππάρχου, ὡς μὲν αὐτοὶ λέγουσι,
ἐγεγόνεσαν ἐξ Ἐρετρίης τὴν ἀρχήν, ὡς δὲ ἐγὼ ἀναπυνθανόμενος εὑρίσκω, ἦσαν
Φοίνικες τῶν σὺν Κάδμῳ ἀπικομένων Φοινίκων ἐς γῆν τὴν νῦν Βοιωτίην καλεομένην,
οἴκεον δὲ τῆς χώρης ταύτης ἀπολαχόντες τὴν Ταναγρικὴν μοῖραν. (2) ἐνθεῦτεν δὲ
Καδμείων πρότερον ἐξαναστάντων ὑπ᾽ Ἀργείων, οἱ Γεφυραῖοι οὗτοι δεύτερα ὑπὸ
Βοιωτῶν ἐξαναστάντες ἐτράποντο ἐπ᾽ Ἀθηνέων. Ἀθηναῖοι δὲ σφέας ἐπὶ ῥητοῖσι
ἐδέξαντο σφέων αὐτῶν εἶναι πολιήτας, πολλῶν τεῶν καὶ οὐκ ἀξιαπηγήτων
ἐπιτάξαντες ἔργεσθαι.
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Traduction française :
[5,57] LVII. Les Géphyréens, de qui descendaient les meurtriers d'Hipparque,
étaient, comme ils le disent eux-mêmes, originaires d'Érétrie ; mais j'ai
découvert par mes recherches qu'ils étaient Phéniciens, et du nombre
de ceux qui accompagnèrent Cadmus lorsqu'il vint s'établir dans le
pays qu'on appelle actuellement Béotie, et que le territoire de Tanagre
leur était échu en partage. Les Cadméens furent d'abord chassés par
les Argiens ; les Géphyréens l'ayant ensuite été par les Béotiens, ils se
retirèrent chez les Athéniens, qui les admirent au nombre de leurs
concitoyens, à condition qu'ils ne pourraient prétendre à plusieurs
choses qui ne méritent pas d'être rapportées.
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