HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre V

τινὰς



Texte grec :

[5,12] Δαρεῖον δὲ συνήνεικε πρῆγμα τοιόνδε ἰδόμενον ἐπιθυμῆσαι ἐντείλασθαι Μεγαβάζῳ Παίονας ἑλόντα ἀνασπάστους ποιῆσαι ἐς τὴν Ἀσίην ἐκ τῆς Εὐρώπης. ἦν Πίγρης καὶ Μαντύης ἄνδρες Παίονες, οἳ ἐπείτε Δαρεῖος διέβη ἐς τὴν Ἀσίην, αὐτοὶ ἐθέλοντες Παιόνων τυραννεύειν ἀπικνέονται ἐς Σάρδις, ἅμα ἀγόμενοι ἀδελφεὴν μεγάλην τε καὶ εὐειδέα. (2) φυλάξαντες δὲ Δαρεῖον προκατιζόμενον ἐς τὸ προάστειον τὸ τῶν Λυδῶν ἐποίησαν τοιόνδε· σκευάσαντες τὴν ἀδελφεὴν ὡς εἶχον ἄριστα, ἐπ᾽ ὕδωρ ἔπεμπον ἄγγος ἐπὶ τῇ κεφαλῇ ἔχουσαν καὶ ἐκ τοῦ βραχίονος ἵππον ἐπέλκουσαν καὶ κλώθουσαν λίνον. (3) ὡς δὲ παρεξήιε ἡ γυνή, ἐπιμελὲς τῷ Δαρείῳ ἐγένετο· οὔτε γὰρ Περσικὰ ἦν οὔτε Λύδια τὰ ποιεύμενα ἐκ τῆς γυναικός, οὔτε πρὸς τῶν ἐκ τῆς Ἀσίης οὐδαμῶν. ἐπιμελὲς δὲ ὥς οἱ ἐγένετο, τῶν δορυφόρων τινὰς πέμπει κελεύων φυλάξαι ὅ τι χρήσεται τῷ ἵππῳ ἡ γυνή. (4) οἳ μὲν δὴ ὄπισθε εἵποντο· ἣ δὲ ἐπείτε ἀπίκετο ἐπὶ τὸν ποταμόν, ἦρσε τὸν ἵππον, ἄρσασα δὲ καὶ τὸ ἄγγος τοῦ ὕδατος ἐμπλησαμένη τὴν αὐτὴν ὁδὸν παρεξήιε, φέρουσα τὸ ὕδωρ ἐπὶ τῆς κεφαλῆς καὶ ἐπέλκουσα ἐκ τοῦ βραχίονος τὸν ἵππον καὶ στρέφουσα τὸν ἄτρακτον.

Traduction française :

[5,12] XII. Un spectacle dont Darius fut témoin fit naître à ce prince l'envie d'ordonner à Mégabyse de transporter les Paeoniens d'Europe en Asie. Pigrès et Mastyès, tous deux Paeoniens, aspiraient à devenir tyrans de leur patrie. Dès que Darius eut repassé en Asie, ils se rendirent à Sardes avec leur soeur, qui était belle et d'une taille avantageuse ; et ayant épié l'occasion où ce prince était assis dans le faubourg des Lydiens, ils parèrent leur soeur le mieux qu'ils purent, et l'envoyèrent quérir de l'eau. Elle portait un vase sur la tête, menait un cheval par la bride, qui était entortillée autour de son bras, et filait du lin. Darius, la voyant passer, y fit d'autant plus d'attention que sa conduite était contraire aux usages des femmes de Perse, de Lydie, et même du reste de l'Asie. Cette raison la lui ayant fait remarquer, il ordonna à quelques-uns de ses gardes de la suivre, et d'observer ce qu'elle ferait de son cheval. Ils la suivirent ; elle alla à la rivière, fit boire son cheval, et, ayant rempli d'eau sa cruche, elle revint par le même chemin, sa cruche sur la tête, la bride du cheval passée autour du bras, et tournant son fuseau.





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Dernière mise à jour : 24/08/2005