Texte grec :
[5,66] Ἀθῆναι, ἐοῦσαι καὶ πρὶν μεγάλαι, τότε ἀπαλλαχθεῖσαι τυράννων ἐγίνοντο
μέζονες· ἐν δὲ αὐτῇσι δύο ἄνδρες ἐδυνάστευον, Κλεισθένης τε ἀνὴρ Ἀλκμεωνίδης, ὅς
περ δὴ λόγον ἔχει τὴν Πυθίην ἀναπεῖσαι, καὶ Ἰσαγόρης Τισάνδρου οἰκίης μὲν ἐὼν
δοκίμου, ἀτὰρ τὰ ἀνέκαθεν οὐκ ἔχω φράσαι· θύουσι δὲ οἱ συγγενέες αὐτοῦ Διὶ Καρίῳ.
(2) οὗτοι οἱ ἄνδρες ἐστασίασαν περὶ δυνάμιος, ἑσσούμενος δὲ ὁ Κλεισθένης τὸν δῆμον
προσεταιρίζεται. μετὰ δὲ τετραφύλους ἐόντας Ἀθηναίους δεκαφύλους ἐποίησε, τῶν
Ἴωνος παίδων Γελέοντος καὶ Αἰγικόρεος καὶ Ἀργάδεω καὶ Ὅπλητος ἀπαλλάξας τὰς
ἐπωνυμίας, ἐξευρὼν δὲ ἑτέρων ἡρώων ἐπωνυμίας ἐπιχωρίων, πάρεξ Αἴαντος· τοῦτον
δὲ ἅτε ἀστυγείτονα καὶ σύμμαχον, ξεῖνον ἐόντα προσέθετο.
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Traduction française :
[5,66] Athènes, déjà très puissante, le devint encore plus lorsqu'elle fut
délivrée de ses tyrans. Deux de ses citoyens y jouissaient alors d'un
grand crédit : Clisthène, de la race des Alcméonides, qui suborna, à ce
qu'on prétend, la Pythie, et Isagoras, fils de Tissandre. Celui-ci était
d'une maison illustre : je ne puis rien dire cependant sur son origine ;
mais ceux de celle famille sacrifient à Jupiter Carien. Ces deux
rivaux partageaient l'Etat par leurs l'actions, et se disputaient
l'autorité. Clisthène, ayant eu du désavantage, tâcha de se rendre le
peuple favorable ; bientôt après, il partagea les quatre tribus en dix,
changea les noms qu'elles tenaient des fils d'Ion, Géléon, Égicore,
Argade et Hopte, et en imagina d'autres qu'il prit parmi des héros du
pays, si l'on en excepte Ajax, qu'il leur associa, parce que ce
héros avait été voisin et allié des Athéniens.
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