Texte grec :
[5,95] Πολεμεόντων δὲ σφέων παντοῖα καὶ ἄλλα ἐγένετο ἐν τῇσι μάχῃσι, ἐν δὲ δὴ καὶ
Ἀλκαῖος ὁ ποιητὴς συμβολῆς γενομένης καὶ νικώντων Ἀθηναίων αὐτὸς μὲν φεύγων
ἐκφεύγει, τὰ δέ οἱ ὅπλα ἴσχουσι Ἀθηναῖοι, καί σφεα ἀνεκρέμασαν πρὸς τὸ Ἀθήναιον
τὸ ἐν Σιγείῳ. (2) ταῦτα δὲ Ἀλκαῖος ἐν μέλεϊ ποιήσας ἐπιτιθεῖ ἐς Μυτιλήνην,
ἐξαγγελλόμενος τὸ ἑωυτοῦ πάθος Μελανίππῳ ἀνδρὶ ἑταίρῳ. Μυτιληναίους δὲ καὶ
Ἀθηναίους κατήλλαξε Περίανδρος ὁ Κυψέλου· τούτῳ γὰρ διαιτητῇ ἐπετράποντο·
κατήλλαξε δὲ ὧδε, νέμεσθαι ἑκατέρους τὴν ἔχουσι. Σίγειον μέν νυν οὕτω ἐγένετο
ὑπ᾽ Ἀθηναίοισι.
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Traduction française :
[5,95] XCV. Il arriva dans cette guerre, et dans les combats que se livrèrent
ces deux peuples, beaucoup d'aventures de toute espèce, et une entre
autres qui regarde le poète Alcée. Dans une action où les
Athéniens eurent l'avantage, il s'enfuit, et laissa en leur pouvoir son
bouclier, qu'ils appendirent à Sigée dans le temple de Minerve. Il
composa, sur ce sujet, une ode qu'il envoya à Mytilène, et dans
laquelle il racontait à Ménalippe, son ami, le malheur qui lui était
arrivé. Périandre, fils de Cypsélus, rétablit la paix entre les Mytiléniens
et les Athéniens, qui l'avaient pris pour arbitre. Il décida qu'ils
cultiveraient le pays dont chacun était en possession. Sigée resta en
conséquence aux Athéniens.
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