Texte grec :
[5,93] Σωκλέης μὲν ἀπὸ Κορίνθου πρεσβεύων ἔλεξε τάδε, Ἱππίης δὲ αὐτὸν ἀμείβετο
τοὺς αὐτοὺς ἐπικαλέσας θεοὺς ἐκείνῳ, ἦ μὲν Κορινθίους μάλιστα πάντων
ἐπιποθήσειν Πεισιστρατίδας, ὅταν σφι ἥκωσι ἡμέραι αἱ κύριαι ἀνιᾶσθαι ὑπ᾽
Ἀθηναίων. (2) Ἱππίης μὲν τούτοισι ἀμείψατο οἷα τοὺς χρησμοὺς ἀτρεκέστατα ἀνδρῶν
ἐξεπιστάμενος· οἱ δὲ λοιποὶ τῶν συμμάχων τέως μὲν εἶχον ἐν ἡσυχίῃ σφέας αὐτούς,
ἐπείτε δὲ Σωκλέος ἤκουσαν εἴπαντος ἐλευθέρως, ἅπας τις αὐτῶν φωνὴν ῥήξας
αἱρέετο τοῦ Κορινθίου τὴν γνώμην, Λακεδαιμονίοισί τε ἐπεμαρτυρέοντο μὴ ποιέειν
μηδὲν νεώτερον περὶ πόλιν Ἑλλάδα.
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Traduction française :
[5,93] XCIII. Sosiclès, député de Corinthe, ayant cessé de parler, Hippias lui
répondit, après avoir invoqué les mêmes dieux, que les Corinthiens
auraient un jour plus sujet, que tout autre peuple de regretter les
Pisistratides, lorsque serait arrivé le temps fixé par les destins où ils
seraient vexés par les Athéniens. Hippias leur parlait ainsi, parce que
nul homme n'avait une connaissance plus parfaite des oracles. Le reste
des alliés avait jusque-là gardé le silence ; mais, ayant ouï le discours
de Sosiclès, ils s'écrièrent tous avec liberté, et d'une voix unanime,
qu'ils étaient de son avis ; et s'adressant aux Lacédémoniens, ils les
conjurèrent de ne rien entreprendre contre une ville grecque, et de
n'introduire aucune nouveauté dans son gouvernement.
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