Texte grec :
[4,48] Ἴστρος μέν, ἐὼν μέγιστος ποταμῶν πάντων τῶν ἡμεῖς ἴδμεν, ἴσος αἰεὶ αὐτὸς
ἑωυτῷ ῥέει καὶ θέρεος καὶ χειμῶνος, πρῶτος δὲ τὸ ἀπ᾽ ἑσπέρης τῶν ἐν τῇ Σκυθικῇ
ῥέων κατὰ τοιόνδε μέγιστος γέγονε· ποταμῶν καὶ ἄλλων ἐς αὐτὸν ἐκδιδόντων (2) εἰσὶ
δὴ οἵδε οἱ μέγαν αὐτὸν ποιεῦντες, διὰ μέν γε τῆς Σκυθικῆς χώρης πέντε μὲν οἱ
ῥέοντες, τὸν τε Σκύθαι Πόρατα καλέουσι Ἑλλήνες δὲ Πυρετόν, καὶ ἄλλος Τιάραντος
καὶ Ἄραρος τε καὶ Νάπαρις καὶ Ὀρδησσός. (3) ὁ μὲν πρῶτος λεχθεὶς τῶν ποταμῶν
μέγας καὶ πρὸς ἠῶ ῥέων ἀνακοινοῦται τῷ Ἴστρῳ τὸ ὕδωρ, ὁ δὲ δεύτερος λεχθεὶς
Τιάραντος πρὸς ἑσπέρης τε μᾶλλον καὶ ἐλάσσων, ὁ δὲ δὴ Ἄραρός τε καὶ ὁ Νάπαρις καὶ
ὁ Ὀρδησσὸς καὶ μέσου τούτων ἰόντες ἐσβάλλουσι ἐς τὸν Ἴστρον.
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Traduction française :
[4,48] XLVIII. L'Ister, le plus grand de tous les fleuves que nous
connaissions, est toujours égal à lu-même, soit en été, soit en hiver.
On le rencontre le premier en Scythie à l'occident des autres, et il est
le plus grand, parce qu'il reçoit les eaux de plusieurs autres rivières.
Parmi celles qui contribuent à le grossir, il y en a cinq grandes qui
traversent la Scythie : celle que les Scythes appellent Porata, et les
Grecs Pyretos, le Tiarante, l'Ararus, le Naparis et l'Ordessus. La
première de ces rivières est grande elle coule à l'est, et se mêle avec
l'Ister ; la seconde, je veux dire le Tiarante, est plus petite, et coule
plus à l'occident ; les trois dernières, l'Ararus, le Naparis et l'Ordessus,
ont leur cours entre les deux autres, et se jettent aussi dans l'Ister.
Telles sont les rivières qui, prenant leur source en Scythie, vont grossir
l'Ister.
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