Texte grec :
[3,97] Αὗται μὲν ἀρχαί τε ἦσαν καὶ φόρων ἐπιτάξιες. ἡ Περσὶς δὲ χώρη μούνη μοι οὐκ εἴρηται
δασμοφόρος· ἀτελέα γὰρ Πέρσαι νέμονται χώρην. (2) οἵδε δὲ φόρον μὲν οὐδένα ἐτάχθησαν φέρειν,
δῶρα δὲ ἀγίνεον· Αἰθίοπες οἱ πρόσουροι Αἰγύπτῳ, τοὺς Καμβύσης ἐλαύνων ἐπὶ τοὺς μακροβίους
Αἰθίοπας κατεστρέψατο, οἵ τε περί τε Νύσην τὴν ἱρὴν κατοίκηνται καὶ τῷ Διονύσῳ ἀνάγουσι τὰς
ὁρτάς· (οὗτοι οἱ Αἰθίοπες καὶ οἱ πλησιόχωροι τούτοισι σπέρματι μὲν χρέωνται τῷ αὐτῷ τῷ καὶ οἱ
Καλλαντίαι Ἰνδοί, οἰκήματα δὲ ἔκτηνται κατάγαια.) (3) οὗτοι συναμφότεροι διὰ τρίτου ἔτεος ἀγίνεον,
ἀγινέουσι δὲ καὶ τὸ μέχρι ἐμεῦ, δύο χοίνικας ἀπύρου χρυσίου καὶ διηκοσίας φάλαγγας ἐβένου καὶ
πέντε παῖδας Αἰθίοπας καὶ ἐλέφαντος ὀδόντας μεγάλους εἴκοσι. (4) Κόλχοι δὲ τὰ ἐτάξαντο ἐς τὴν
δωρεὴν καὶ οἱ προσεχέες μέχρι Καυκάσιος ὄρεος (ἐς τοῦτο γὰρ τὸ ὄρος ὑπὸ Πέρσῃσι ἄρχεται, τὰ δὲ
πρὸς βορέην ἄνεμον τοῦ Καυκάσιος Περσέων οὐδὲν ἔτι φροντίζει), οὗτοι ὦν δῶρα τὰ ἐτάξαντο ἔτι
καὶ ἐς ἐμὲ διὰ πεντετηρίδος ἀγίνεον, ἑκατὸν παῖδας καὶ ἑκατὸν παρθένους. (5) Ἀράβιοι δὲ χίλια
τάλαντα ἀγίνεον λιβανωτοῦ ἀνὰ πᾶν ἔτος. ταῦτα μὲν οὗτοι δῶρα πάρεξ τοῦ φόρου βασιλέι
ἐκόμιζον.
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Traduction française :
[3,97] XCVII. Tels sont les différents gouvernements et les impôts auxquels ils sont
soumis. La Perse est la seule province que je n'aie point mise au rang des pays
tributaires. Ses peuples en font valoir les terres sans payer d'impôts ; mais,
s'ils ne sont point taxés., ils accordent du moins un don gratuit. Il en était
de même des Éthiopiens, voisins de l'Égypte, que Cambyse subjugua dans son
expédition contre les Éthiopiens-Macrobiens, et de ceux qui habitent la ville
sacrée de Nyse, et qui célèbrent des fêtes en l'honneur de Bacchus. Ces
Éthiopiens et leurs voisins observent, à l'égard des morts, les mêmes coutumes
que les Indiens-Calaties, et leurs maisons sont sous terre. Ces deux peuples
portaient tous les trois ans au roi deux chénices d'or fin avec deux cents
troncs d'ébène et vingt grandes dents d'éléphant. De plus, ils lui présentaient
cinq jeunes Éthiopiens ; et cet usage s'observait encore de mon temps.
Les peuples de Colchide se taxaient eux-mêmes pour lui faire un présent, ainsi
que leurs voisins, jusqu'au mont Caucase ; car tout le pays, jusqu'à cette
montagne, est soumis aux Perses ; mais les nations qui habitent au nord du
Caucase ne tiennent aucun compte d'eux. Ces peuples avaient coutume d'envoyer
pour don gratuit, de cinq en cinq ans, cent jeunes garçons et autant de jeunes
filles. Ce présent, auquel ils s'étalent taxés eux-mêmes, se faisait encore de
mon temps. Les Arabes donnaient aussi tous les ans au roi mille talents
d'encens. Tels étaient les présents de ces différents peuples, sans compter les
tributs dont nous avons parlé.
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