HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre III

μοι



Texte grec :

[3,65] Τότε μὲν τοσαῦτα. ἡμέρῃσι δὲ ὕστερον ὡς εἴκοσι μεταπεμψάμενος Περσέων τῶν παρεόντων τοὺς λογιμωτάτους ἔλεγέ σφι τάδε. “ὦ Πέρσαι, καταλελάβηκέ με, τὸ πάντων μάλιστα ἔκρυπτον πρηγμάτων, τοῦτο ἐς ὑμέας ἐκφῆναι. (2) ἐγὼ γὰρ ἐὼν ἐν Αἰγύπτῳ εἶδον ὄψιν ἐν τῷ ὕπνῳ, τὴν μηδαμὰ ὄφελον ἰδεῖν· ἐδόκεον δέ μοι ἄγγελον ἐλθόντα ἐξ οἴκου ἀγγέλλειν ὡς Σμέρδις ἱζόμενος ἐς τὸν βασιλήιον θρόνον ψαύσειε τῇ κεφαλῇ τοῦ οὐρανοῦ. (3) δείσας δὲ μὴ ἀπαιρεθέω τὴν ἀρχὴν πρὸς τοῦ ἀδελφεοῦ, ἐποίησα ταχύτερα ἢ σοφώτερα· ἐν τῇ γὰρ ἀνθρωπηίῃ φύσι οὐκ ἐνῆν ἄρα τὸ μέλλον γίνεσθαι ἀποτρέπειν. ἐγὼ δὲ ὁ μάταιος Πρηξάσπεα ἀποπέμπω ἐς Σοῦσα ἀποκτενέοντα Σμέρδιν. ἐξεργασθέντος δὲ κακοῦ τοσούτου ἀδεῶς διαιτώμην, οὐδαμὰ ἐπιλεξάμενος μή κοτέ τίς μοι Σμέρδιος ὑπαραιρημένου ἄλλος ἐπανασταίη ἀνθρώπων. (4) παντὸς δὲ τοῦ μέλλοντος ἔσεσθαι ἁμαρτὼν ἀδελφεοκτόνος τε οὐδὲν δέον γέγονα καὶ τῆς βασιληίης οὐδὲν ἧσσον ἐστέρημαι· Σμέρδις γὰρ δὴ ἦν ὁ Μάγος τόν μοι ὁ δαίμων προέφαινε ἐν τῇ ὄψι ἐπαναστήσεσθαι. (5) τὸ μὲν δὴ ἔργον ἐξέργασταί μοι, καὶ Σμέρδιν τὸν Κύρου μηκέτι ὑμῖν ἐόντα λογίζεσθε· οἱ δὲ ὑμῖν Μάγοι κρατέουσι τῶν βασιληίων, τόν τε ἔλιπον ἐπίτροπον τῶν οἰκίων καὶ ὁ ἐκείνου ἀδελφεὸς Σμέρδις. τὸν μέν νυν μάλιστα χρῆν ἐμεῦ αἰσχρὰ πρὸς τῶν Μάγων πεπονθότος τιμωρέειν ἐμοί, οὗτος μὲν ἀνοσίῳ μόρῳ τετελεύτηκε ὑπὸ τῶν ἑωυτοῦ οἰκηιοτάτων· (6) τούτου δὲ μηκέτι ἐόντος, δεύτερα τῶν λοιπῶν ὑμῖν ὦ Πέρσαι γίνεταί μοι ἀναγκαιότατον ἐντέλλεσθαι τὰ θέλω μοι γενέσθαι τελευτῶν τὸν βίον· καὶ δὴ ὑμῖν τάδε ἐπισκήπτω θεοὺς τοὺς βασιληίους ἐπικαλέων καὶ πᾶσι ὑμῖν καὶ μάλιστα Ἀχαιμενιδέων τοῖσι παρεοῦσι, μὴ περιιδεῖν τὴν ἡγεμονίην αὖτις ἐς Μήδους περιελθοῦσαν, ἀλλ᾽ εἴτε δόλῳ ἔχουσι αὐτὴν κτησάμενοι, δόλῳ ἀπαιρεθῆναι ὑπὸ ὑμέων, εἴτε καὶ σθένεϊ τεῷ κατεργασάμενοι, σθένεϊ κατὰ τὸ καρτερὸν ἀνασώσασθαι. (7) καὶ ταῦτα μὲν ποιεῦσι ὑμῖν γῆ τε καρπὸν ἐκφέροι καὶ γυναῖκές τε καὶ ποῖμναι τίκτοιεν, ἐοῦσι ἐς τὸν ἅπαντα χρόνον ἐλευθέροισι· μὴ δὲ ἀνασωσαμένοισι τὴν ἀρχὴν μηδ᾽ ἐπιχειρήσασι ἀνασώζειν τὰ ἐναντία τούτοισι ἀρῶμαι ὑμῖν γενέσθαι, καὶ πρὸς ἔτι τούτοισι τὸ τέλος Περσέων ἑκάστῳ ἐπιγενέσθαι οἷον ἐμοὶ ἐπιγέγονε„. ἅμα τε εἴπας ταῦτα ὁ Καμβύσης ἀπέκλαιε πᾶσαν τὴν ἑωυτοῦ πρῆξιν.

Traduction française :

[3,65] LXV. Il n'en dit pas alors davantage ; mais, environ deux jours après, il convoqua les Perses les plus distingués qui se trouvaient à l'armée, et leur tint ce discours : «Perses, les choses en sont au point que je ne puis plus me dispenser de vous découvrir ce que j'ai tâché, jusqu'à présent, de tenir extrêmement caché. Lorsque j'étais en Égypte, j'eus, pendant mon sommeil, une vision. Eh ! plût aux dieux que je ne l'eusse point eue ! Il me sembla voir un courrier, arrivé de mon palais, m'annoncer que Smerdis était assis sur le trône, et que de sa tête il touchait au ciel. Cette vision me faisant craindre que mon frère ne m'enlevât la couronne, je pris des mesures où la précipitation eut plus de part que la prudence : car il n'est pas possible aux hommes de changer l'ordre des destinées. J'envoyai follement Prexaspes à Suses, pour tuer Smerdis. Ce crime commis, je vivais tranquille et sans crainte, ne pouvant m'imaginer qu'après m'être défait de mon frère, quelque autre se soulevât contre moi. Mais l'événement s'est trouvé contraire à mon attente. J'ai versé le sang d'un frère, un sang que je n'aurais pas dû répandre, et je n'en perds pas moins la couronne. C'était le mage Smerdis qu'un dieu me montrait eu songe ; c'était lui qui devait se révolter contre moi. Le coup est fait ; Smerdis, fils de Cyrus, est mort. Le mage Patizithès, que j'ai laissé pour avoir soin de mes biens, et son frère Smerdis, se sont emparés de la couronne. Celui qui aurait dû principalement me venger de leur traitement honteux a été tué par les mains impies de ses plus proches parents. Mais enfin, puisqu'il n'est plus, il ne me reste qu'à vous donner mes ordres ; et c'est une nécessité pour moi de vous faire connaître ce que je veux que vous fassiez après ma mort. Je vous prie donc, ô Perses, par les dieux protecteurs des rois, je vous conjure tous, et vous principalement, Achéménides, qui êtes ici présents, de ne point souffrir que l'empire retourne aux Mèdes. S'ils s'en sont rendus maitres par la ruse, recouvrez-le par la ruse ; s'ils s'en sont emparés par la force, reprenez-le par la force. Si vous faites ce que je vous recommande, et si vous conservez votre liberté, puisse la terre produire pour vous des fruits en abondance ! puissent vos femmes vous donner un grand nombre d'enfants, et vos troupeaux se multiplier par une heureuse fécondité ! Mais si vous ne recouvrez point l'empire, et si vous ne faites aucun effort pour le reconquérir, non seulement je fais des voeux pour que le contraire vous arrive, mais, de plus, je souhaite à tous les Perses, en particulier, une fin telle que la mienne.»





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Dernière mise à jour : 13/05/2005