Texte grec :
[3,63] Ταῦτα εἴπαντος Πρηξάσπεος, ἤρεσε γὰρ Καμβύσῃ, αὐτίκα μεταδίωκτος γενόμενος ὁ κῆρυξ
ἧκε· ἀπιγμένον δέ μιν εἴρετο ὁ Πρηξάσπης τάδε. “ὤνθρωπε, φὴς γὰρ ἥκειν παρὰ Σμέρδιος τοῦ
Κύρου ἄγγελος· νῦν ὦν εἴπας τὴν ἀληθείην ἄπιθι χαίρων, κότερα αὐτός τοι Σμέρδις φαινόμενος ἐς
ὄψιν ἐνετέλλετο ταῦτα ἢ τῶν τις ἐκείνου ὑπηρετέων„. (2) ὅδὲ εἶπε “ἐγὼ Σμέρδιν μὲν τὸν Κύρου, ἐξ
ὅτευ βασιλεὺς Καμβύσης ἤλασε ἐς Αἴγυπτον, οὔκω ὄπωπα· ὁ δέ μοι Μάγος τὸν Καμβύσης ἐπίτροπον
τῶν οἰκίων ἀπέδεξε, οὗτος ταῦτα ἐνετείλατο, φὰς Σμέρδιν τὸν Κύρου εἶναι τὸν ταῦτα ἐπιθέμενον
εἶπαι πρὸς ὑμέας„. (3) ὃ μὲν δή σφι ἔλεγε οὐδὲν ἐπικατεψευσμένος, Καμβύσης δὲ εἶπε “Πρήξασπες,
σὺ μὲν οἷα ἀνὴρ ἀγαθὸς ποιήσας τὸ κελευόμενον αἰτίην ἐκπέφευγας· ἐμοὶ δὲ τίς ἂν εἴη Περσέων ὁ
ἐπανεστεὼς ἐπιβατεύων τοῦ Σμέρδιος οὐνόματος;„ ὁ δὲ εἶπε (4) “ἐγώ μοι δοκέω συνιέναι τὸ γεγονὸς
τοῦτο, ὦ βασιλεῦ· οἱ Μάγοι εἰσί τοι οἱ ἐπανεστεῶτες, τόν τε ἔλιπες μελεδωνὸν τῶν οἰκίων,
Πατιζείθης, καὶ ὁ τούτου ἀδελφεὸς Σμέρδις„.
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Traduction française :
[3,63] LXIII. Cambyse approuva le conseil de Prexaspes. On envoya sur-le-champ après le
héraut, et on le ramena au camp. Prexaspes l'interrogea en ces termes : «Vous
dites, mon ami, que vous venez de la part de Smerdis, fils de Cyrus. Avouez-nous
donc maintenant la vérité, et on vous laissera aller sans vous faire aucun mal.
Avez-vous vu Smerdis ? Vous a-t-il lui-même donné ces ordres ? Les tenez-vous de
quelqu'un de ses ministres ?- Je n'ai point vu, répondit le héraut, Smerdis,
fils de Cyrus, depuis le départ du roi Cambyse pour son expédition d'Égypte ;
mais le mage qui gère les biens de Cambyse m'a donné les ordres que j'ai
apportés ; c'est lui qui m'a dit que Smerdis, fils de Cyrus, me commandait de
venir vous les annoncer.» Le héraut parla ainsi, sans déguiser en rien la vérité.
Alors Cambyse dit à Prexaspes : « Vous avez exécuté mes ordres en homme de bien ;
je n'ai rien à vous reprocher : mais quel peut être celui d'entre les Perses
qui, s'emparant du nom de Smerdis, s'est révolté contre moi ? - Seigneur, lui
répondit-il, je crois comprendre ce qui s'est passé : les mages se sont soulevés
contre vous ; c'est Patizithès, que vous avez laissé en Perse pour prendre soin
des affaires de votre maison, et son frère « Smerdis.»
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