HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre III

εἴρετο



Texte grec :

[3,34] Τάδε δ᾽ ἐς τοὺς ἄλλους Πέρσας ἐξεμάνη. λέγεται γὰρ εἰπεῖν αὐτὸν πρὸς Πρηξάσπεα, τὸν ἐτίμα τε μάλιστα καί οἱ τὰς ἀγγελίας ἐφόρεε οὗτος, τούτου τε ὁ παῖς οἰνοχόος ἦν τῷ Καμβύσῃ, τιμὴ δὲ καὶ αὕτη οὐ σμικρή· εἰπεῖν δὲ λέγεται τάδε. (2) “Πρήξασπες, κοῖόν με τινὰ νομίζουσι Πέρσαι εἶναι ἄνδρα τίνας τε λόγους περὶ ἐμέο ποιεῦνται;„ τὸν δὲ εἰπεῖν “ὦ δέσποτα, τὰ μὲν ἄλλα πάντα μεγάλως ἐπαινέαι, τῇ δὲ φιλοινίῃ σε φασὶ πλεόνως προσκεῖσθαι„. (3) τὸν μὲν δὴ λέγειν ταῦτα περὶ Περσέων, τὸν δὲ θυμωθέντα τοιάδε ἀμείβεσθαι. “νῦν ἄρα με φασὶ Πέρσαι οἴνῳ προσκείμενον παραφρονέειν καὶ οὐκ εἶναι νοήμονα· οὐδ᾽ ἄρα σφέων οἱ πρότεροι λόγοι ἦσαν ἀληθέες„. (4) πρότερον γὰρ δὴ ἄρα, Περσέων οἱ συνέδρων ἐόντων καὶ Κροίσου, εἴρετο Καμβύσης κοῖός τις δοκέοι ἀνὴρ εἶναι πρὸς τὸν πατέρα τελέσαι Κῦρον, οἳ δὲ ἀμείβοντο ὡς εἴη ἀμείνων τοῦ πατρός· τά τε γὰρ ἐκείνου πάντα ἔχειν αὐτὸν καὶ προσεκτῆσθαι Αἴγυπτόν τε καὶ τὴν θάλασσαν. (5) Πέρσαι μὲν ταῦτα ἔλεγον, Κροῖσος δὲ παρεών τε καὶ οὐκ ἀρεσκόμενος τῇ κρίσι εἶπε πρὸς τὸν Καμβύσεα τάδε. “ἐμοὶ μέν νυν, ὦ παῖ Κύρου, οὐ δοκέεις ὅμοιος εἶναι τῷ πατρί· οὐ γάρ κώ τοι ἐστὶ υἱὸς οἷον σε ἐκεῖνος κατελίπετο„. ἥσθη τε ταῦτα ἀκούσας ὁ Καμβύσης καὶ ἐπαίνεε τὴν Κροίσου κρίσιν.

Traduction française :

[3,34] XXXIV. Il ne témoigna pas moins de fureur contre le reste des Perses : car on dit que, s'adressant à Prexaspes, qu'il estimait beaucoup, et qui lui présentait les requêtes et les placets, et dont le fils avait une charge d'échanson, l'une des plus importantes de la cour : «Que pensent de moi les Perses ? que disent-ils ?» lui demanda-t-il un jour. « Seigneur, ils vous comblent de louanges ; mais ils croient que vous avez un peu trop de penchant pour le vin. - Eh bien ! reprit ce prince, transporté de colère, les Perses disent donc que j'aime trop le vin, qu'il me fait perdre la raison, et qu'il me rend furieux ? Les louanges qu'ils me donnaient auparavant n'étaient donc point sincères ?» Cambyse avait un jour demandé à Crésus, et aux grands de Perse qui composaient son conseil, ce qu'on pensait de lui, et si l'on croyait qu'il fût homme à égaler son père ; les Perses avaient répondu qu'il lui était supérieur, parce qu'il était maître de tous les pays que celui-ci avait eus, et qu'il y avait ajouté la conquête de l'Égypte et l'empire de la mer. Mais Crésus, qui était présent, ne fut pas de leur avis. «Il ne me paraît pas, lui dit-il , que vous ressembliez à votre père ; car vous n'avez point encore d'enfant tel qu'il en avait un lorsqu'il mourut.» Cambyse, flatté de cette réponse, approuva le sentiment de Crésus.





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Dernière mise à jour : 13/05/2005