Texte grec :
[3,24] Μετὰ δὲ ταύτην τελευταίας ἐθεήσαντο τὰς θήκας αὐτῶν, αἳ λέγονται σκευάζεσθαι ἐξ ὑέλου
τρόπῳ τοιῷδε· (2) ἐπεὰν τὸν νεκρὸν ἰσχνήνωσι, εἴτε δὴ κατά περ Αἰγύπτιοι εἴτε ἄλλως κως,
γυψώσαντες ἅπαντα αὐτὸν γραφῇ κοσμέουσι, ἐξομοιεῦντες τὸ εἶδος ἐς τὸ δυνατόν, ἔπειτα δέ οἱ
περιιστᾶσι στήλην ἐξ ὑέλου πεποιημένην κοίλην· ἣ δέ σφι πολλὴ καὶ εὐεργὸς ὀρύσσεται. (3) ἐν μέσῃ
δὲ τῇ στήλῃ ἐνεὼν διαφαίνεται ὁ νέκυς, οὔτε ὀδμὴν οὐδεμίαν ἄχαριν παρεχόμενος οὔτε ἄλλο ἀεικὲς
οὐδέν, καὶ ἔχει πάντα φανερὰ ὁμοίως αὐτῷ τῷ νέκυϊ. (4) ἐνιαυτὸν μὲν δὴ ἔχουσι τὴν στήλην ἐν τοῖσι
οἰκίοισι οἱ μάλιστα προσήκοντες, πάντων ἀπαρχόμενοι καὶ θυσίας οἱ προσάγοντες· μετὰ δὲ ταῦτα
ἐκκομίσαντες ἱστᾶσι περὶ τὴν πόλιν.
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Traduction française :
[3,24] XXIV. Enfin on leur montra les cercueils des Éthiopiens, qui sont faits, à ce
qu'on dit, de verre, et dont voici le procédé. On dessèche d'abord le corps à la
façon des Égyptiens, ou de quelque autre manière on l'enduit ensuite entièrement
de plâtre, qu'on peint : de sorte qu'il ressemble, autant qu'il est possible, à
la personne même. Après cela, on le renferme dans une colonne creuse et
transparente de verre fossile, aisé à mettre en oeuvre, et qui se tire en
abondance des mines du pays. On aperçoit le mort à travers cette colonne, au
milieu de laquelle il est placé. Il n'exhale aucune mauvaise odeur, et n'a rien
de désagréable. Les plus proches parents du mort gardent cette colonne un an
entier dans leur maison. Pendant ce temps-là, ils lui offrent des victimes, et
les prémices de toutes choses. Ils la portent ensuite dehors, et la placent
quelque part autour de la ville.
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