HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre III

ἐνετέλλετο



Texte grec :

[3,16] Καμβύσης δὲ ἐκ Μέμφιος ἀπίκετο ἐς Σάιν πόλιν, βουλόμενος ποιῆσαι τὰ δὴ καὶ ἐποίησε. ἐπείτε γὰρ ἐσῆλθε ἐς τὰ τοῦ Ἀμάσιος οἰκία, αὐτίκα ἐκέλευε ἐκ τῆς ταφῆς τὸν Ἀμάσιος νέκυν ἐκφέρειν ἔξω· ὡς δὲ ταῦτα ἐπιτελέα ἐγένετο, μαστιγοῦν ἐκέλευε καὶ τὰς τρίχας ἀποτίλλειν καὶ κεντοῦν τε καὶ τἆλλα πάντα λυμαίνεσθαι. (2) ἐπείτε δὲ καὶ ταῦτα ἔκαμον ποιεῦντες (ὁ γὰρ δὴ νεκρὸς ἅτε τεταριχευμένος ἀντεῖχέ τε καὶ οὐδὲν διεχέετο), ἐκέλευσέ μιν ὁ Καμβύσης κατακαῦσαι, ἐντελλόμενος οὐκ ὅσια· Πέρσαι γὰρ θεὸν νομίζουσι εἶναι πῦρ. (3) τὸ ὦν κατακαίειν γε τοὺς νεκροὺς οὐδαμῶς ἐν νόμῳ οὐδετέροισι ἐστί, Πέρσῃσι μὲν δι᾽ ὅ περ εἴρηται, θεῷ οὐ δίκαιον εἶναι λέγοντες νέμειν νεκρὸν ἀνθρώπου· Αἰγυπτίοισι δὲ νενόμισται πῦρ θηρίον εἶναι ἔμψυχον, πάντα δὲ αὐτὸ κατεσθίειν τά περ ἂν λάβῃ, πλησθὲν δὲ αὐτὸ τῆς βορῆς συναποθνήσκειν τῷ κατεσθιομένῳ. (4) οὔκων θηρίοισι νόμος οὐδαμῶς σφι ἐστὶ τὸν νέκυν διδόναι, καὶ διὰ ταῦτα ταριχεύουσι, ἵνα μὴ κείμενος ὑπὸ εὐλέων καταβρωθῇ. οὕτω οὐδετέροισι νομιζόμενα ἐνετέλλετο ποιέειν ὁ Καμβύσης. (5) ὡς μέντοι, Αἰγύπτιοι λέγουσι, οὐκ Ἄμασις ἦν ὁ ταῦτα παθών, ἀλλὰ ἄλλος τις τῶν Αἰγυπτίων ἔχων τὴν αὐτὴν ἡλικίην Ἀμάσι, τῷ λυμαινόμενοι Πέρσαι ἐδόκεον Ἀμάσι λυμαίνεσθαι. (6) λέγουσι γὰρ ὡς πυθόμενος ἐκ μαντηίου ὁ Ἄμασις τὰ περὶ ἑωυτὸν ἀποθανόντα μέλλοντα γίνεσθαι, οὕτω δὴ ἀκεόμενος τὰ ἐπιφερόμενα τὸν μὲν ἄνθρωπον τοῦτον τὸν μαστιγωθέντα ἀποθανόντα ἔθαψε ἐπὶ τῇσι θύρῃσι ἐντὸς τῆς ἑωυτοῦ θήκης, ἑωυτὸν δὲ ἐνετείλατο τῷ παιδὶ ἐν μυχῷ τῆς θήκης ὡς μάλιστα θεῖναι. (7) αἱ μέν νυν ἐκ τοῦ Ἀμάσιος ἐντολαὶ αὗται αἱ ἐς τὴν ταφήν τε καὶ τὸν ἄνθρωπον ἔχουσαι οὔ μοι δοκέουσι ἀρχὴν γενέσθαι, ἄλλως δ᾽ αὐτὰ Αἰγύπτιοι σεμνοῦν.

Traduction française :

[3,16] XVI. Cambyse partit de Memphis pour se rendre à Saïs, à dessein d'exercer sur le corps d'Amasis la vengeance qu'il méditait. Aussitôt qu'il fut dans le palais de ce prince, il commanda de tirer son corps du tombeau ; cela fait, il ordonna de le battre de verges, de lui arracher le poil et les cheveux, de le piquer à coups d'aiguillons, et de lui faire mille outrages. Mais comme les exécuteurs étaient las de maltraiter un corps qui résistait à tous leurs efforts, et dont ils ne pouvaient rien détacher, parce qu'il avait été embaumé, Cambyse le fit brûler, sans aucun respect pour la religion. En effet, les Perses croient que le feu est un dieu, et il n'est permis, ni par leurs lois, ni par celles des Égyptiens, de brûler les morts. Cela est défendu chez les Perses, parce qu'un dieu ne doit pas, selon eux, se nourrir du cadavre d'un homme : cette défense subsiste aussi chez les Égyptiens, parce qu'ils sont persuadés que le feu est un animal féroce qui dévore tout ce qu'il peut saisir, et qui, après s'en être rassasié, meurt lui-même avec ce qu'il a consumé. Or, leurs lois ne permettent pas d'abandonner aux bêtes les corps morts ; et c'est par cette raison qu'ils les embaument, de crainte qu'en les mettant en terre, ils ne soient mangés des vers. Ainsi Cambyse fit, en cette occasion, une chose également condamnée par les lois de l'un et l'autre peuple. Au reste, s'il faut en croire les Égyptiens, ce ne fut pas le corps d'Amasis qu'on traita d'une manière si indigne, mais celui de quelque autre Égyptien de même taille que lui, à qui les Perses firent ces outrages, pensant que ce fût celui de ce prince : car on dit qu'Amasis, ayant appris d'un oracle ce qui devait lui arriver après sa mort, crut remédier aux événements qui devaient arriver, en faisant placer dans l'intérieur de son monument, et près des portes, le corps de celui que Cambyse fit maltraiter, et en ordonnant à son fils de mettre le sien au fond du même tombeau. Mais je ne puis absolument me persuader qu'Amasis ait jamais donné de pareils ordres, tant au sujet de sa sépulture qu'à l'égard de cet homme, et j'attribue cette histoire à la vanité des Égyptiens, qui ont voulu embellir ces choses.





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Dernière mise à jour : 13/05/2005