Texte grec :
[3,151] Πυθόμενος δὲ ταῦτα ὁ Δαρεῖος καὶ συλλέξας πᾶσαν τὴν ἑωυτοῦ δύναμιν ἐστρατεύετο ἐπ᾽
αὐτούς, ἐπελάσας δὲ ἐπὶ τὴν Βαβυλῶνα ἐπολιόρκεε φροντίζοντας οὐδὲν τῆς πολιορκίης.
ἀναβαίνοντες γὰρ ἐπὶ τοὺς προμαχεῶνας τοῦ τείχεος οἱ Βαβυλώνιοι κατωρχέοντο καὶ κατέσκωπτον
Δαρεῖον καὶ τὴν στρατιὴν αὐτοῦ, καί τις αὐτῶν εἶπε τοῦτο τὸ ἔπος. (2) “τί κάτησθε ὦ Πέρσαι
ἐνθαῦτα, ἀλλ᾽ οὐκ ἀπαλλάσσεσθε; τότε γὰρ αἱρήσετε ἡμέας, ἐπεὰν ἡμίονοι τέκωσι„. τοῦτο εἶπε τῶν
τις Βαβυλωνίων οὐδαμὰ ἐλπίζων ἂν ἡμίονον τεκεῖν.
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Traduction française :
[3,151] CLI. A la première nouvelle de leur révolte, Darius assembla toutes ses forces,
et marcha contre eux. Lorsqu'il fut arrivé devant la place, il en forma le siège ;
mais les Babyloniens firent voir qu'ils s'en inquiétaient peu. Ils montèrent
sur leurs remparts, et se mirent à danser et à faire des plaisanteries contre
Darius et son armée ; et l'un d'entre eux leur dit cette parole remarquable :
"Perses, pourquoi perdre ainsi le temps devant nos murailles ! Retirez-vous
plutôt ; vous prendrez Babylone lorsque les mules engendreront. » Ainsi parla un
Babylonien, ne pensant pas qu'une mule pût jamais engendrer.
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