HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre III

μοι



Texte grec :

[3,140] Ὁ μὲν δὴ Συλοσῶν ἠπίστατο τοῦτό οἱ ἀπολωλέναι δι᾽ εὐηθείην. ὡς δὲ τοῦ χρόνου προβαίνοντος Καμβύσης τε ἀπέθανε καὶ τῷ Μάγῳ ἐπανέστησαν οἱ ἑπτὰ καὶ ἐκ τῶν ἑπτὰ Δαρεῖος τὴν βασιληίην ἔσχε, πυνθάνεται ὁ Συλοσῶν ὡς ἡ βασιληίη περιεληλύθοι ἐς τοῦτον τὸν ἄνδρα τῷ κοτὲ αὐτὸς ἔδωκε ἐν Αἰγύπτῳ δεηθέντι τὸ εἷμα. ἀναβὰς δὲ ἐς τὰ Σοῦσα ἵζετο ἐς τὰ πρόθυρα τῶν βασιλέος οἰκίων καὶ ἔφη Δαρείου εὐεργέτης εἶναι. (2) ἀγγέλλει ταῦτα ἀκούσας ὁ πυλουρὸς τῷ βασιλέι· ὁ δὲ θωμάσας λέγει πρὸς αὐτόν “καὶ τίς ἐστὶ Ἑλλήνων εὐεργέτης τῷ ἐγὼ προαιδεῦμαι, νεωστὶ μὲν τὴν ἀρχὴν ἔχων; ἀναβέβηκε δ᾽ ἤ τις ἢ οὐδείς κω παρ᾽ ἡμέας αὐτῶν, ἔχω δὲ χρέος εἰπεῖν οὐδὲν ἀνδρὸς Ἕλληνος. ὅμως δὲ αὐτὸν παράγετε ἔσω, ἵνα εἰδέω τί θέλων λέγει ταῦτα„. (3) παρῆγε ὁ πυλουρὸς τὸν Συλοσῶντα, στάντα δὲ ἐς μέσον εἰρώτων οἱ ἑρμηνέες τίς τε εἴη καὶ τί ποιήσας εὐεργέτης φησὶ εἶναι βασιλέος. εἶπε ὦν ὁ Συλοσῶν πάντα τὰ περὶ τὴν χλανίδα γενόμενα, καὶ ὡς αὐτὸς εἴη κεῖνος ὁ δούς. (4) ἀμείβεται πρὸς ταῦτα Δαρεῖος “ὦ γενναιότατε ἀνδρῶν, σὺ κεῖνος εἶς ὃς ἐμοὶ οὐδεμίαν ἔχοντί κω δύναμιν ἔδωκας εἰ καὶ σμικρά, ἀλλ᾽ ὦν ἴση γε ἡ χάρις ὁμοίως ὡς εἰ νῦν κοθέν τι μέγα λάβοιμι· ἀντ᾽ ὧν τοι χρυσὸν καὶ ἄργυρον ἄπλετον δίδωμι, ὡς μή κοτέ τοι μεταμελήσῃ Δαρεῖον τὸν Ὑστάσπεος εὖ ποιήσαντι„. λέγει πρὸς ταῦτα ὁ Συλοσῶν (5) “ἐμοὶ μήτε χρυσὸν ὦ βασιλεῦ μήτε ἄργυρον δίδου, ἀλλ᾽ ἀνασωσάμενός μοι δὸς τὴν πατρίδα Σάμον, τὴν νῦν ἀδελφεοῦ τοῦ ἐμοῦ Πολυκράτεος ἀποθανόντος ὑπὸ Ὀροίτεω ἔχει δοῦλος ἡμέτερος· ταύτην μοι δὸς ἄνευ τε φόνου καὶ ἐξανδραποδίσιος„.

Traduction française :

[3,140] CXL. Syloson croyait avoir perdu son manteau par son trop de facilité ; mais, quelque temps après, Cambyse étant mort, les sept Perses détrônèrent le mage, et Darius, l'un des sept conjurés, monta sur le trône. Syloson, ayant appris que la couronne était échue à celui à qui, sur ses vives instances, il avait donné son manteau en Égypte, part pour Suses, se rend au palais, et, s'étant assis au vestibule, il dit qu'il avait autrefois obligé Darius. Le garde de la porte, qui avait entendu ce discours, en lit son rapport au roi. «Quel est donc ce Grec, se dit en lui-même Darius étonné, qui m'a prévenu de ses bienfaits ? Je n'ai que depuis peu la puissance souveraine, et depuis ce temps à peine peut-il en être venu un seul à ma cour. Pour moi, je ne sache point qu'aucun Grec m'ait rien prêté. Mais qu'on le fasse entrer ; je verrai ce qu'il veut dire.» Le garde ayant introduit Syloson, les interprètes lui demandèrent qui il était, et en quoi il pouvait se vanter d'avoir obligé Darius. Syloson raconta tout ce qui s'était passé au sujet du manteau, et ajouta que c'était lui-même qui l'avait donné. «O le plus généreux de tous les hommes ! répondit Darius; vous êtes donc celui qui m'avez fait un présent dans le temps où je n'avais pas la moindre autorité ! Quoique ce présent soit peu de chose, je vous en ai cependant autant d'obligation que si j'en recevais aujourd'hui un considérable ; et, pour reconnaître ce plaisir, je vous donnerai tant d'or et d'argent, que vous n'aurez jamais sujet de vous repentir d'avoir obligé Darius, fils d'Hystaspes. - Grand roi, reprit Syloson, je ne vous demande ni or ni argent ; rendez-moi Samos, ma patrie, et délivrez-la de l'oppression. Depuis qu'Orétès a fait mourir mon frère Polycrate, un de nos esclaves s'en est emparé ; c'est cette patrie que je vous demande ; rendez-la-moi, seigneur, sans effusion de sang, et ne permettez pas qu'elle soit réduite en servitude."





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Dernière mise à jour : 13/05/2005