HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre III

τὠυτὸ



Texte grec :

[3,119] Οἳ δὲ τῷ βασιλέι δεικνύουσι ἑωυτοὺς καὶ τὴν αἰτίην εἶπον δι᾽ ἣν πεπονθότες εἴησαν. Δαρεῖος δὲ ἀρρωδήσας μὴ κοινῷ λόγῳ οἱ ἓξ πεποιηκότες ἔωσι ταῦτα, μεταπεμπόμενος ἕνα ἕκαστον ἀπεπειρᾶτο γνώμης, εἰ συνέπαινοι εἰσὶ τῷ πεποιημένῳ. (2) ἐπείτε δὲ ἐξέμαθε ὡς οὐ σὺν κείνοισι εἴη ταῦτα πεποιηκώς, ἔλαβε αὐτόν τε τὸν Ἰνταφρένεα καὶ τοὺς παῖδας αὐτοῦ καὶ τοὺς οἰκηίους πάντας, ἐλπίδας πολλὰς ἔχων μετὰ τῶν συγγενέων μιν ἐπιβουλεύειν οἱ ἐπανάστασιν, συλλαβὼν δὲ σφέας ἔδησε τὴν ἐπὶ θανάτῳ. (3) ἡ δὲ γυνὴ τοῦ Ἰνταφρένεος φοιτῶσα ἐπὶ τὰς θύρας τοῦ βασιλέος κλαίεσκε ἂν καὶ ὀδυρέσκετο· ποιεῦσα δὲ αἰεὶ τὠυτὸ τοῦτο τὸν Δαρεῖον ἔπεισε οἰκτεῖραί μιν. πέμψας δὲ ἄγγελον ἔλεγε τάδε· “ὦ γύναι, βασιλεύς τοι Δαρεῖος διδοῖ ἕνα τῶν δεδεμένων οἰκηίων ῥύσασθαι τὸν βούλεαι ἐκ πάντων„. (4) ἣ δὲ βουλευσαμένη ὑπεκρίνετο τάδε· “εἰ μὲν δή μοι διδοῖ βασιλεὺς ἑνὸς τὴν ψυχήν, αἱρέομαι ἐκ πάντων τὸν ἀδελφεόν„. (5) πυθόμενος δὲ Δαρεῖος ταῦτα καὶ θωμάσας τὸν λόγον, πέμψας ἠγόρευε “ὦ γύναι, εἰρωτᾷ σε βασιλεύς, τίνα ἔχουσα γνώμην, τὸν ἄνδρα τε καὶ τὰ τέκνα ἐγκαταλιποῦσα, τὸν ἀδελφεὸν εἵλευ περιεῖναί τοι, ὃς καὶ ἀλλοτριώτερός τοι τῶν παίδων καὶ ἧσσον κεχαρισμένος τοῦ ἀνδρός ἐστι„. (6) ἣ δ᾽ ἀμείβετο τοῖσιδε. “ὦ βασιλεῦ, ἀνὴρ μέν μοι ἂν ἄλλος γένοιτο, εἰ δαίμων ἐθέλοι, καὶ τέκνα ἄλλα, εἰ ταῦτα ἀποβάλοιμι· πατρὸς δὲ καὶ μητρὸς οὐκέτι μευ ζωόντων ἀδελφεὸς ἂν ἄλλος οὐδενὶ τρόπῳ γένοιτο. ταύτῃ τῇ γνώμῃ χρεωμένη ἔλεξα ταῦτα„. (7) εὖ τε δὴ ἔδοξε τῷ Δαρείῳ εἰπεῖν ἡ γυνή, καί οἱ ἀπῆκε τοῦτόν τε τὸν παραιτέετο καὶ τῶν παίδων τὸν πρεσβύτατον, ἡσθεὶς αὐτῇ, τοὺς δὲ ἄλλους ἀπέκτεινε πάντας. τῶν μὲν δὴ ἑπτὰ εἷς αὐτίκα τρόπῳ τῷ εἰρημένῳ ἀπολώλεε.

Traduction française :

[3,119] CXIX. Ils se présentèrent au roi, et lui dirent pourquoi on les avait ainsi maltraités. Darius, appréhendant que cette violence n'eût été commise de concert avec les cinq autres, les fit venir l'un après l'autre, et les sonda chacun en particulier, pour savoir s'ils approuvaient ce qui s'était passé. Quand il fut bien sûr que cela s'était fait sans leur participation, comme il avait tout lieu de croire qu'Intaphernes chercherait à se révolter avec ses parents, il le fit arrêter, lui, ses fils et toute sa famille. S'étant assuré de leurs personnes, il les fit mettre aux fers, et les condamna à mort. La femme d'Intaphernes se rendait chaque jour aux portes du palais, tout éplorée, et poussant des cris lamentables. Ses pleurs et son assiduité firent impression sur le coeur de Darius. On vint lui dire, de la part de ce prince : "Le roi Darius vous accorde un des prisonniers ; vous pouvez choisir, parmi vos parents, celui que vous voulez délivrer du supplice.» Après un moment de réflexion, elle répondit : « Si le roi m'accorde la vie d'un de mes proches, je choisis mon frère préférablement à tous les autres.» Darius en fut surpris. "Quel motif, lui fit-il dire, vous fait préférer votre frère à votre mari et à vos enfants, quoiqu'il ne vous soit pas si proche que vos enfants, et qu'il doive vous être moins cher que votre mari ? - Grand roi , répondit-elle, si Dieu le permet, je pourrai trouver un autre mari, et avoir d'autres enfants lorsque j'aurai perdu ceux-ci ; mais, mon père et ma mère étant morts, il n'est pas possible que j'aie jamais d'autre frère. Tels sont les motifs qui me l'ont fait préférer.» Darius, trouvant sa réponse pleine de sens et de raison, et l'ayant goûtée, il lui rendit non seulement ce frère qu'elle avait demandé, mais encore l'aîné de ses enfants. Quant aux autres, il les fit tous mettre à mort. Ainsi périt, dès le commencement, l'un des sept.





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Dernière mise à jour : 13/05/2005