HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre III

ἐντέλλεται



Texte grec :

[3,117] Ἔστι δὲ πεδίον ἐν τῇ Ἀσίῃ περικεκληιμένον ὄρεϊ πάντοθεν, διασφάγες δὲ τοῦ ὄρεος εἰσὶ πέντε. τοῦτο τὸ πεδίον ἦν μὲν κοτὲ Χορασμίων, ἐν οὔροισι ἐὸν Χορασμίων τε αὐτῶν καὶ Ὑρκανίων καὶ Πάρθων καὶ Σαραγγέων καὶ Θαμαναίων, ἐπείτε δὲ Πέρσαι ἔχουσι τὸ κράτος, ἐστὶ τοῦ βασιλέος. (2) ἐκ δὴ ὦν τοῦ περικληίοντος ὄρεος τούτου ῥέει ποταμὸς μέγας, οὔνομα δέ οἱ ἐστὶ Ἄκης. οὗτος πρότερον μὲν ἄρδεσκε διαλελαμμένος πενταχοῦ τούτων τῶν εἰρημένων τὰς χώρας, διὰ διασφάγος ἀγόμενος ἑκάστης ἑκάστοισι· ἐπείτε δὲ ὑπὸ τῷ Πέρσῃ εἰσί, πεπόνθασι τοιόνδε· (3) τὰς διασφάγας τῶν ὀρέων ἐνδείμας ὁ βασιλεὺς πύλας ἐπ᾽ ἑκάστῃ διασφάγι ἔστησε· ἀποκεκληιμένου δὲ τοῦ ὕδατος τῆς ἐξόδου τὸ πεδίον τὸ ἐντὸς τῶν ὀρέων πέλαγος γίνεται, ἐνδιδόντος μὲν τοῦ ποταμοῦ, ἔχοντος δὲ οὐδαμῇ ἐξήλυσιν. (4) οὗτοι ὦν οἵ περ ἔμπροσθε ἐώθεσαν χρᾶσθαι τῷ ὕδατι, οὐκ ἔχοντες αὐτῷ χρᾶσθαι συμφορῇ μεγάλῃ διαχρέωνται. τὸν μὲν γὰρ χειμῶνα ὕει σφι ὁ θεὸς ὥσπερ καὶ τοῖσι ἄλλοισι ἀνθρώποισι, τοῦ δὲ θέρεος σπείροντες μελίνην καὶ σήσαμον χρηίσκονται τῷ ὕδατι. (5) ἐπεὰν ὦν μηδέν σφι παραδιδῶται τοῦ ὕδατος, ἐλθόντες ἐς τοὺς Πέρσας αὐτοί τε καὶ γυναῖκες, στάντες κατὰ τὰς θύρας τοῦ βασιλέος βοῶσι ὠρυόμενοι, ὁ δὲ βασιλεὺς τοῖσι δεομένοισι αὐτῶν μάλιστα ἐντέλλεται ἀνοίγειν τὰς πύλας τὰς ἐς τοῦτο φερούσας. (6) ἐπεὰν δὲ διάκορος ἡ γῆ σφεων γένηται πίνουσα τὸ ὕδωρ, αὗται μὲν αἱ πύλαι ἀποκληίονται, ἄλλας δ᾽ ἐντέλλεται ἀνοίγειν ἄλλοισι τοῖσι δεομένοισι μάλιστα τῶν λοιπῶν. ὡς δ᾽ ἐγὼ οἶδα ἀκούσας, χρήματα μεγάλα πρησσόμενος ἀνοίγει πάρεξ τοῦ φόρου.

Traduction française :

[3,117] CXVII. Il y a, en Asie, une plaine environnée de tous côtés d'une montagne qui a cinq ouvertures. Cette plaine appartenait autrefois aux Chorasmiens. Elle est située sur les frontières de ce même peuple ; sur celles des Hyrcaniens, des Parthes, des Sarangéens et des Thamanéens ; mais, depuis que les Perses sont en possession de la puissance souveraine, elle appartient au roi. De cette montagne, qui renferme la plaine en question, coule un grand fleuve appelé Acès. Il prenait autrefois son cours par chacune des cinq ouvertures, se distribuait de tous côtés, et arrosait les terres des peuples dont je viens de parler. Mais, depuis qu'ils sont tous sous la domination des Perses, voici ce qui leur est arrivé. Le roi a fait faire, à chacune des ouvertures de la montagne, des portes ou écluses ; l'eau ne trouvant plus d'issue, et se répandant toujours dans la plaine qui est entre les montagnes, en a fait une vaste mer. Ces peuples ne pouvant plus se servir de ces eaux, dont ils faisaient usage auparavant, se trouvent exposés à de fâcheux accidents. Il est vrai qu'en hiver il pleut chez eux comme chez les autres nations ; mais en été ils ont besoin d'eau lorsqu'ils sèment le panis et le sésame, et elle leur manque. Voyant donc qu'on ne leur en donne point, ils vont avec leurs femmes trouver les Perses ; et, se tenant aux portes du palais du roi, ils poussent des cris lamentables. Alors le roi ordonne de lâcher les écluses du côté de ceux qui ont le plus besoin d'eau. Lorsque leurs terres sont suffisamment abreuvées, on referme les écluses. Il vient ensuite un ordre de les ouvrir pour ceux dont les besoins sont les plus pressants. Mais, comme je l'ai ouï dire, le roi exige, pour les lâcher, de grandes sommes d'argent, sans compter le tribut ordinaire.





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Dernière mise à jour : 13/05/2005